Comment sommes-nous perçus par les Européens? J’ai posé la question à deux amis et voici leurs observations!
Lors de leur récent passage à Montréal, j’ai eu la chance de passer un peu de temps avec des éducateurs européens que j’avais eu le plaisir de rencontrer à l’Université d’été Ludovia#13. Je leur ai demandé de me dire quelques mots… sur nous! Évidemment, l’exercice n’a rien de scientifique, mais c’était tout de même bien intéressant!
Par Lyonel Kaufmann
Tout d’abord, Lyonel Kaufmann est professeur formateur à la Haute école pédagogique du Canton de Vaud (HEP-VD) en Suisse. Cette école assure la formation des futurs enseignants et Lyonel y est responsable de la didactique de l’histoire. Il est venu au Canada participer au Colloque AEESF Hier, aujourd’hui, demain, du département d’études françaises de l’Université de Waterloo, en Ontario, où il a fait une présentation.
Suite à ses échanges avec les universitaires ontariens, Lyonel a été particulièrement intéressé au rapport que nous, Canadiens, entretenons avec les minorités ethniques, qu’il s’agisse des Premières Nations ou des nouveaux arrivants. En effet, notre intégration des communautés lui semble différente de l’approche européenne, où les nouveaux arrivants doivent s’intégrer à la culture locale, alors qu’ici, leur intégration se fait avec un intérêt pour leurs différences.
La seconde observation qu’il fait vient de sa participation au colloque de l’AQUOPS en 2015. Elle concerne la relation des éducateurs du Québec avec le numérique. À son avis, nous sommes dans « le concret ». Il perçoit que nous nous intéressons à l’usage des outils et moins au débat sur le bien-fondé de l’usage du numérique par le milieu scolaire. De plus, il lui est apparu que les éducateurs, du moins ceux qu’il a rencontrés, s’engagent par choix dans leur développement professionnel.
Merci Lyonel de ce regard.
Par Fanny Peissik
Mon second visiteur a été Fanny Peissik, une enseignante de la région parisienne venue au Québec pour participer à la conférence de l’UNESCO « Internet et la radicalisation des jeunes : prévenir, agir et vivre ensemble ». Elle a été bien évidemment enthousiasmée par l’annonce d’un projet d’une chaire internationale de recherche sur la radicalisation des jeunes qui regrouperait des experts de l’Université de Sherbrooke et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) sous l’égide de l’UNESCO.
C’est par une phrase-clé, « Froid dehors, chaud dedans », qu’elle résume son expérience québécoise en ce début de novembre. Selon sa perception, nous sommes généreux, avons un regard constructif, révélateur de l’enfant. Elle estime que nous avons beaucoup peu de tabous face à la structure éducative. Aussi, nous serions très ouverts, très libres en tant qu’enseignants. Bravo pour nous! 🙂