Guylaine Sarette est orthopédagogue à la Ressource pour élèves dyslexiques de l’École secondaire de la Pointe-Aux-Trembles. Selon elle, Antidote est un outil pédagogique indispensable pour les élèves et le personnel scolaire, à condition de bien l’employer!
Au cours de cet entretien, découvrez comment Guylaine favorise l’apprentissage du français et encourage les élèves dyslexiques à développer de bonnes habitudes de révision avec le logiciel d’aide à la rédaction.
Pourquoi une orthopédagogue utilise-t-elle Antidote?
Guylaine Sarette : Je travaille dans une ressource spécialisée exclusivement dédiée aux élèves de 1re et 2e secondaire ayant une dyslexie et une dysorthographie. Ces affectations neurologiques occasionnent des difficultés avec la lecture et l’écriture. Mon objectif est de rééduquer les élèves avec des outils compensatoires et de les aider à avoir confiance en leur capacité à maitriser des ressources comme Antidote.
Antidote est-il un outil efficace pour les élèves dyslexiques?
G.S : Oui! Antidote est une paire de lunettes — et non une béquille — pour les élèves dyslexiques. Le logiciel leur permet de voir les éléments orthographiques et grammaticaux un à un, ce qui contourne la surcharge cognitive typique de la dyslexie. Il ne fait pas le travail de correction à leur place.
Je fais aussi une rééducation en apprenant aux élèves à décortiquer les infobulles du correcteur et à utiliser les dictionnaires. Antidote améliore les compétences des élèves en les amenant à se poser les bonnes questions, que ce soit pour corriger l’orthographe d’un mot, revoir la syntaxe ou trouver un synonyme.
Quelles sont les fonctions d’Antidote utiles pour les élèves dyslexiques?
G.S : Avant tout, je recommande de travailler une phrase à la fois dans le correcteur pour éviter un découragement à la vue de toutes les erreurs soulignées. Cette approche invite au même exercice que celui qu’effectue l’élève sur papier : identifier les constituants de la phrase.
Les ruptures soulignées par le correcteur guident la révision des élèves dyslexiques rencontrant souvent des difficultés avec les homonymes et l’emplacement des virgules. De plus, le filtre de Lisibilité est pratique pour cibler les longues phrases et les passages à retravailler.
Après avoir corrigé l’orthographe et la syntaxe, je suggère aux élèves d’activer le filtre de Répétitions pour relever les redondances et de trouver les bons synonymes à l’aide des dictionnaires d’Antidote. Je les sensibilise à l’importance de lire les définitions des mots. Quand les élèves abusent des synonymes sans procéder à une sélection réfléchie, on ne comprend plus rien! Une autre preuve qu’Antidote est un excellent outil pédagogique, mais que le travail d’éducation est essentiel à sa bonne utilisation.
En plus de s’investir dans le milieu scolaire au niveau du secondaire, Guylaine Sarette est membre du Conseil d’administration de L’Association des orthopédagogues du Québec (L’ADOQ).
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