Communiqué – Le ministre de l’Éducation, M. Bernard Drainville, a annoncé aujourd’hui les priorités auxquelles il souhaite s’attaquer rapidement pour améliorer le réseau de l’éducation, accroître la réussite éducative des élèves et mieux valoriser les enseignants.
Lors des trois derniers mois, il a multiplié les rencontres avec les acteurs du réseau et parcouru le Québec pour aller à la rencontre des enseignantes et enseignants, des professionnelles et professionnels et des équipes-écoles. Ces nombreux échanges lui ont permis de déterminer sept priorités sur lesquelles il souhaite concentrer ses efforts.
Revaloriser l’enseignement du français
La réussite éducative au Québec passe fondamentalement par la maîtrise du français. Le statu quo pour l’enseignement de cette matière est inacceptable. Le français est une priorité gouvernementale et c’est pourquoi le Ministère travaillera à trouver des pistes de solutions pour freiner le déclin du français écrit. Il est impératif d’arrêter les effets négatifs de la pandémie.
Rétablir une voie rapide vers le brevet d’enseignement
Il est urgent de trouver des solutions et de faire preuve de souplesse pour atténuer la pénurie d’enseignantes et d’enseignants qualifiés dans le réseau. Pour ce faire, le gouvernement travaillera à remettre en place une voie rapide qui permettra d’obtenir un diplôme plus rapidement que la maîtrise qualifiante de 60 crédits qui est actuellement offerte dans les universités québécoises. Ce diplôme s’inspirera des meilleures pratiques en matière de reconnaissance des acquis. Il permettra aux titulaires d’un baccalauréat qualifiant de devenir enseignantes ou enseignants agréés et, donc, d’être légalement qualifiés. Cette mesure pourrait s’adresser, par exemple, aux aspirants enseignants qui ont un baccalauréat dans une matière enseignée (français, mathématique, anglais, histoire, géographie, etc.). De plus, l’admissibilité à cette voie rapide vers le diplôme en pédagogie sera élargie.
Offrir du renfort à nos enseignantes et enseignants : des aides à la classe
Le ministre de l’Éducation a l’intention d’utiliser chaque ressource au maximum de son potentiel et de fournir du renfort au personnel enseignant de l’école primaire publique. Des projets-pilotes ont été lancés pour ajouter des aides à la classe et soutenir concrètement les enseignantes et enseignants. Le gouvernement a déjà annoncé l’intention du Ministère de discuter avec les syndicats pour voir avec eux comment ce service peut être élargi en fonction des besoins et de la capacité des établissements. Les aides à la classe permettraient aux enseignantes et enseignants d’avoir un autre adulte avec eux dans la classe pour les aider à répondre aux besoins quotidiens des élèves et favoriser un environnement calme et harmonieux propice à la réussite. Cela permettrait à l’enseignant de se concentrer sur sa tâche d’enseignement. Cette mesure contribuerait par ailleurs à valoriser la profession.
Des projets particuliers plus accessibles et plus nombreux
Il est nécessaire d’accroître la motivation scolaire et le sentiment d’appartenance à l’école des jeunes. C’est pourquoi le gouvernement travaillera à étendre les projets particuliers au plus grand nombre d’écoles secondaires publiques possible. Cela favorisera, entre autres, la réussite éducative des élèves puisqu’ils pourront choisir un projet pédagogique qui correspond à leurs intérêts (art, sports, sciences, etc.). L’objectif est que tous les élèves du secondaire public puissent avoir accès à ce type de programme s’ils le souhaitent dans le plus d’écoles possible. De plus, les conseils d’établissement doivent avoir plus de moyens à leur disposition pour réaliser un plus grand nombre de projets pédagogiques particuliers.
Investir dans la formation professionnelle : chaque diplôme compte
Le gouvernement veut investir dans la formation professionnelle en bonifiant l’offre de programmes et en valorisant le diplôme de formation professionnelle pour lutter contre le décrochage scolaire, ce qui s’inscrit dans sa volonté de diplômer 30 000 élèves. Il souhaite que la formation professionnelle soit modernisée et qu’elle devienne encore plus attrayante. Les programmes qui y sont offerts correspondent aux intérêts et aux talents de nombreux jeunes et, en tant que société, nous devons leur donner les outils pour qu’ils puissent poursuivre dans cette voie puisque chaque diplôme compte.
Rendre le réseau de l’éducation plus performant
Le gouvernement veut également compléter la réforme de la gouvernance scolaire afin que le réseau de l’éducation soit plus efficace et plus responsable en matière de reddition de comptes. Cela passe notamment par l’amélioration de l’accès aux données puisqu’une bonne information est nécessaire pour que soient prises les meilleures décisions possible. La modernisation du réseau scolaire doit se traduire par une meilleure communication entre le Ministère et les centres de services scolaires ainsi que les commissions scolaires. Le partage de données fiables, obtenues de manière rapide et souple, est un incontournable pour atteindre cet objectif.
Poursuivre la rénovation et la construction d’écoles
En construisant de nouvelles écoles, mais aussi en rénovant et en agrandissant celles qui existent déjà, le gouvernement souhaite offrir un environnement scolaire valorisant, stimulant et propice à la réussite des élèves. Plusieurs écoles sont vieillissantes et ont des enjeux d’espace. C’est pourquoi il est nécessaire de poursuivre les efforts en ce sens et d’augmenter les sommes consacrées aux infrastructures scolaires dans le PQI.
Rappelons que le gouvernement a déjà investi des sommes records dans les infrastructures scolaires. En effet, ces sommes sont passées de 9 G$ en 2018 à 21 G$ en 2022.
Citation :
« Dans les derniers mois, j’ai rencontré un grand nombre de personnes qui travaillent dans le réseau de l’éducation, et ce, partout au Québec. Après des discussions enrichissantes, je suis fier de présenter aujourd’hui notre « plan de match » en matière d’éducation. Je vais me concentrer sur sept enjeux qui viennent du terrain, du vécu des gens, pour réussir ensemble l’éducation au Québec. Ce que j’annonce c’est un peu comme mon plan de travail pour les prochains mois. Ce plan de travail sera réalisé à court et à moyen terme, mais il aura des effets à long terme. Par ailleurs, je continue de travailler quotidiennement sur tous les fronts, notamment pour améliorer le français à l’école et aider davantage les élèves qui ont des besoins particuliers. »
Bernard Drainville, ministre de l’Éducation et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches