Avec sa croissance et ses nouveaux partenariats, ChallengeU vise rien de moins que devenir un « Netflix de l’éducation », c’est-à-dire un guichet unique où on peut trouver du matériel clé en main provenant autant de la communauté d’utilisateurs que de partenaires de confiance. Son fondateur, David Chartrand, nous explique l’évolution et la démarche actuelle.
par David Chartrand, ChallengeU
ChallengeU est une entreprise québécoise fondée par un enseignant sous le nom Didacti en 2009. C’est un réseau social éducatif permettant la création et le partage d’activités d’apprentissage. L’entreprise a changé de nom pour ChallengeU en 2015 afin de faciliter son expansion internationale et d’aller au-delà du domaine scolaire. En effet, près de la moitié des opérations de ChallengeU sont maintenant liées à la formation professionnelle et à la formation en entreprise, avec des clients tels qu’Hydro-Québec, le CN, EDC et plusieurs autres.
Au primaire et au secondaire, plus de 7000 enseignants et 150 000 élèves utilisent la plateforme ChallengeU chaque mois, et ce, dans plus de 600 écoles du Québec. Les enseignants utilisant la plateforme créent et partagent plus de 10 000 nouvelles activités d’apprentissage par semaine. Les élèves, quant à eux, complètent plus de 300 000 activités par semaine à la maison ou en classe, sur l’appareil électronique de leur choix. Ces statistiques doublent chaque année depuis plus de 3 ans. D’ailleurs la plateforme ChallengeU a été désignée par un panel d’enseignants comme étant l’un des 5 outils technopédagogiques les plus utilisés au Québec en 2016, selon L’École branchée.
Vers un « Netflix de l’éducation »
ChallengeU est offert gratuitement en version de base aux enseignants et aux élèves depuis plus de six ans. La version payante, quant à elle, est offerte aux écoles et aux commissions scolaires qui veulent profiter de contenus clé en main, de formations, d’un environnement privé et sécurisé et de fonctionnalités avancées, telles que les badges et les cartes de progression ludiques.
ChallengeU a récemment procédé à une restructuration de son équipe de 20 employés. Pour poursuivre sa croissance, l’entreprise est allée chercher du talent additionnel, dont un nouveau président, Nicolas Arsenault, entrepreneur d’expérience et fondateur de la fondation Mobilys, qui lutte contre le décrochage scolaire au Québec depuis 2009. De plus, ChallengeU vient tout juste de démarrer une ronde de financement avec Real Ventures et d’autres investisseurs afin de poursuivre son évolution.
Ceci lui permettra de trouver des partenaires de contenu pour offrir à ses utilisateurs du matériel clé en main, visuellement attrayant et validé. Des ententes ont déjà été conclues avec, entre autres, Prof numéric, Le Miroir pédagogique, J’accorde et Télé-Québec en classe. À cet effet, ChallengeU vient de signer un 3e mandat avec Télé-Québec afin d’offrir du matériel complémentaire interactif en mathématiques et en sciences de la 3e année du primaire à la 3e secondaire dès la rentrée 2016. Ces contenus proposent des activités prêtes à être utilisées tout en laissant aux enseignants la latitude de les bonifier en créant leur propre contenu et en réseautant avec d’autres utilisateurs. D’autres partenaires, notamment le Collège Sainte-Anne et le Collège Jean-Eudes, se lancent dans la formation en ligne et utilisent l’expertise de ChallengeU pour la création de contenus, la plateforme pédagogique et l’accompagnement technopédagogique.
Avec sa croissance et ses partenariats, ChallengeU vise rien de moins que devenir un « Netflix de l’éducation », c’est-à-dire un guichet unique où on peut trouver du matériel clé en main provenant autant de la communauté d’utilisateurs que de partenaires de confiance. De plus, des compléments comme ses Bootcamps, sa chaîne ChallengeU TV, son site MoiJePartage.org et son groupe Facebook d’entraide comptant près de 4000 enseignants, complètent l’écosystème ChallengeU et assurent le soutien de ses utilisateurs.