Un programme belge de formation à l’intelligence artificielle pour l’éducation séduit au-delà des frontières
Communiqué – Après avoir formé plus de 1 500 enseignants en Belgique en seulement six mois, Technofutur TIC exporte son programme de formation à l’intelligence artificielle pour l’éducation au Québec. Un partenariat avec l’École branchée permet de déployer ce parcours novateur, conçu pour aider les enseignants à intégrer l’IA dans leurs pratiques pédagogiques.
Le Québec fait depuis longtemps figure de pionnier en matière d’innovation pédagogique, grâce à sa culture de l’expérimentation, ses dispositifs de financement et ses outils collaboratifs. Mais cette fois, c’est Technofutur TIC qui renverse la dynamique : avec son projet AIEDU, le centre de compétences carolo exporte au Canada une plateforme novatrice dédiée à la montée en compétences en intelligence artificielle générative pour l’enseignement.
En à peine six mois d’existence, le parcours IA de Technofutur TIC a attiré plus de 1 500 enseignants dans ses locaux à Gosselies. Un engouement qui a mené à la reconnaissance officielle du programme par l’IFPC, et à son extension prochaine dans toute la Wallonie à partir du 24 avril 2025.
Un succès belge au service d’un projet international
Technofutur TIC entretient depuis plusieurs années une collaboration active avec l’organisme québécois L’École branchée dont la mission est le développement professionnel des acteurs de l’éducation à l’ère du numérique. Cette coopération matérialisée via des échanges de pratiques, webinaires et projets communs dans le cadre de la Commission mixte permanente Québec Wallonie-Bruxelles trouve aujourd’hui une nouvelle forme concrète : le déploiement du programme AI4EDU sur le territoire québécois.
« Notre collaboration avec L’École branchée a fait évoluer nos deux organisations, en nous permettant d’enrichir nos formations et de mutualiser les expériences éducatives de nos deux régions. On a toujours ce sentiment que le Québec est un temps en avance, c’est génial de se dire que notre projet et notre parcours de formations vont être réappropriés et accessibles à une communauté d’autant plus importante », se réjouit Jonathan Ponsard, technopédagogue à l’eduLAB de Technofutur TIC.
Il prendra d’ailleurs la direction du Québec, grâce à un financement de Wallonie-Bruxelles International (WBI) pour animer une conférence au Sommet du numérique le 2 mai marquant officiellement le lancement de la communauté francophone de pratique autour de l’IA, point de départ à la mise en place du parcours de formation.
« Nous sommes à un moment charnière, une sorte d’âge d’or de l’IA, où chacun explore à son rythme, entre fascination et prudence. Au Québec, nous souhaitons encadrer ces usages de manière réfléchie, en ciblant les pratiques que nous voulons encourager. Le parcours de Technofutur TIC est largement transposable chez nous, avec certains ajustements pour tenir compte des réalités de notre vaste territoire et de notre volonté d’impliquer l’ensemble de la communauté éducative francophone », explique Audrey Miller, directrice de l’École branchée.
Notons aussi que des partenaires au Québec permettront de concrétiser les premières activités prévues à l’automne 2025, soit le CADRE21 et l’École en réseau. Le tout est aussi soutenu du côté québécois par un financement du programme NovaScience du Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) et du ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF).
Vers une ambition francophone plus large
Technofutur TIC a fait un premier pas vers l’internationalisation de son parcours et, les défis relevés alimentant l’ambition, le responsable de ce projet veut encore voir plus grand.
« Nous avons des projets en cours comme l’adaptation d’un module en ligne pour l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la formation (IFEF). Nous envisageons un projet Erasmus afin de mutualiser les ressources et les bonnes pratiques avec d’autres pays européens. Ce type de projet pourrait déboucher sur un certificat universitaire en IA générative pour l’éducation », révèle Jonathan Ponsard.
Le parcours référent.e IA en Belgique, ça fonctionne comment?
Le parcours de formation se compose de dix modules de deux journées. Les enseignants qui souhaiteraient obtenir le badge de référent·e IA doivent en suivre un minimum de quatre.
Le module d’introduction se décline en deux versions :
- le M1A, axé sur l’intégration de l’IA dans les pratiques professionnelles des enseignants,
- et le M1B, destiné aux directions pour les accompagner dans le pilotage de leur établissement avec l’IA.
- Huit modules optionnels suivent, dont deux au choix doivent être suivis pour valider le parcours. Les thématiques abordées sont variées :
- personnalisation des apprentissages,
- éthique et regard critique sur l’IA,
- ludopédagogie,
- ou encore soutien à l’apprentissage des langues.
- Un module de clôture invite enfin les participants à repenser leur posture face à l’IA, à développer une veille collaborative et à endosser un rôle de référent au sein de leur communauté éducative.
Ces formations sont désormais disponibles à Gosselies, Charleroi, Liège, Tournai, Ciney et Mariembourg via l’IFPC.
Jonathan Ponsard
Gestionnaire de projet
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Guillaume Zaracas
Chargé des contenus de communicaton
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