Les jeunes sont de plus en plus branchés, une situation qui préoccupe grandement plusieurs intervenants, dont le milieu de l’éducation, constate la Direction de santé publique de Montréal. Celle-ci a recensé les principaux impacts de l’utilisation d’Internet dans les milieux des jeunes d’âge scolaire dans un rapport publié récemment.
Il en ressort que la majorité des jeunes vivent des expériences positives avec les technologies. De plus, « les impacts négatifs des TI apparaissent bien petits au regard des avantages qu’ils offrent à la société dans son ensemble », écrivent les auteurs.
Néanmoins, certaines préoccupations méritent qu’on s’y arrête. Sans surprise, on mentionne que passer trop de temps devant un écran entraîne de l’obésité ainsi qu’une augmentation des risques de souffrir de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. Ils ont aussi des impacts psychosociaux négatifs chez les enfants et les adolescents.
On note également que la cyberintimidation touche « une proportion non négligeable de jeunes ». Cela dit, les auteurs constatent que plusieurs outils en ligne de qualité répondent à cette préoccupation. « Cependant, certains obstacles en freinent l’utilisation, dont le contexte actuel de l’école québécoise où plusieurs problématiques de santé doivent être abordées par les professionnels. Il est peu probable que de réelles interventions aient lieu sans qu’elles soient dûment planifiées, qu’un accompagnement soit offert aux professionnels ou qu’un organisme présente un format clé en main », peut-on lire. On mentionne que les rares écoles ayant décidé d’agir relativement aux problématiques liées aux technologies obtiennent un effet très positif sur le plan de la mobilisation.
« Sans qu’il soit possible de prévoir comment s’articuleront de futurs usages liés aux TI dans la population, on peut penser qu’une “intégration” basée sur l’expérience des professionnels permettra de réduire en partie certaines tensions vécues actuellement dans les milieux scolaires. C’est au sein de ce processus que les acteurs de santé publique peuvent s’inscrire, dans un premier temps, en contribuant au développement et au partage des connaissances disponibles. C’est aussi dans l’accompagnement et la réflexion sur les initiatives visant les déterminants environnementaux que réside le rôle des instances de santé publique afin d’atténuer les préoccupations et les impacts négatifs associés aux TI dans les milieux », concluent les auteurs du rapport.
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