La Barak@TIC est une initiative destinée à promouvoir les compétences numériques et l’innovation technologique. Elle propose des ateliers et des conférences en ligne qui se veulent accessibles au plus grand nombre d’enseignants. Pour plus de détails, vous pouvez visiter le site de l’édition 2024 de l’événement ici.
Lors de la première journée, nous avons participé à trois activités. Voici quelques notes à propos de ce que nous avons retenu.
La charte graphique pédagogique
Tout d’abord, le premier atelier auquel nous avons assisté avait comme sujet l’intérêt d’avoir une image de marque pour sa classe, aussi utilisée par les élèves dans leurs travaux, afin de renforcer leur sentiment d’appartenance et de réduire la charge mentale associée au décodage des supports visuels d’enseignement. Ce premier atelier était animé par Mélanie Mouillard, technopédagogue pour Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE).
D’entrée de jeu, la charte graphique, cœur du sujet, a été définie comme un ensemble de directives régissant l’identité visuelle d’une entité. Ce document technique précise en effet les normes d’utilisation des logos, couleurs, typographies et autres éléments visuels. L’objectif est de garantir une cohérence visuelle qui renforce l’image de marque de l’organisation. Dans le cas qui nous concerne, il s’agit de se servir de ces grands principes visuels pour créer un véritable sentiment d’appartenance à une classe, voire une école!
L’animatrice a d’abord expliqué l’importance de choisir des éléments visuels qui reflètent les valeurs et les objectifs éducatifs. Selon elle, une identité visuelle bien définie aide à communiquer efficacement ces valeurs aux élèves et autres parties prenantes.
Elle a ensuite survolé les différents composants d’une charte graphique :
Logos : Elle a expliqué les différents types de logos, tels que les monogrammes, les logotypes et les pictogrammes, et comment la forme et le style d’un logo peuvent influencer la perception de la marque.
Typographie : L’importance de la lisibilité et de la cohérence typographique a été soulignée, avec une distinction entre les polices à empattement (serif) et sans empattement, ainsi que les écritures manuscrites et les polices mixtes.
Couleurs : La signification et les associations psychologiques des couleurs ont été abordées, ainsi que les pièges à éviter en matière d’association de couleurs pour ne pas nuire à l’identité visuelle. Par exemple, le bleu représente le calme, la sérénité, la fraîcheur, la confiance, la clarté. Lorsqu’il y en a trop toutefois, cela peut se traduire par de la froideur et un manque d’émotion.
Appliquant ces principes à la pédagogie, Mélanie Mouillard a illustré comment une charte graphique bien conçue pour un cours peut focaliser l’attention sur le contenu, réduire les distractions pour les apprenants, notamment ceux ayant des troubles d’apprentissage, et renforcer leur sentiment d’appartenance ainsi que leur engagement.
Pour faciliter l’usage d’une charte graphique et son partage avec les élèves, l’animatrice recommande d’explorer les possibilités de Canva spécialement conçues à cet effet. Cette application permet de centraliser et d’appliquer facilement les éléments de la charte graphique aux projets créatifs. L’outil « Voix de marque » a également été recommandé pour assurer la cohérence textuelle avec l’identité visuelle.
L’inversion des tâches pour une pédagogie plus active
Toujours dans le cadre de l’événement Barak@TIC 2024, Marie Soulié, enseignante de français, formatrice et consultante en pédagogie active, a présenté un atelier sur l’accompagnement du changement de posture avec le numérique vers « une pédagogie de l’activité ». Son intervention a mis en exergue l’impact du numérique sur les pratiques pédagogiques, mettant en lumière comment il peut transformer l’apprentissage en une expérience plus active et captivante.
Marie Soulié a commencé par aborder la prédominance du numérique dans notre quotidien, proposant une classification originale des usages numériques basée sur leur impact sur la pédagogie. Elle a identifié trois niveaux :
Faible impact : Utilisations telles que la communication, la gestion administrative et la veille pédagogique, influençant indirectement la pédagogie.
Impact indirect : Préparation de cours, suivi des élèves et évaluation via des plateformes numériques, ayant une influence plus marquée, bien que toujours indirecte.
Fort impact : Utilisation en classe pour des activités interactives, collaboratives et créatives, ayant un impact direct et notable sur la pédagogie, en favorisant l’activité et la participation des élèves.
L’enseignante a également présenté des indicateurs clés pour évaluer l’impact positif du numérique sur l’apprentissage :
Gain de temps : Le numérique permet de concentrer le temps de classe sur des activités engageantes en déplaçant certaines tâches à la maison.
Engagement accru : Les outils numériques captivants et une gestion de classe claire améliorent l’engagement des élèves.
Sentiment de fierté : La production de travaux numériques de qualité augmente la fierté des élèves, renforçant ainsi l’ancrage des apprentissages.
Elle a mis en garde contre des écueils potentiels dans l’utilisation du numérique en classe, tels que la gestion du temps et la sélection judicieuse des outils, évitant la surabondance qui peut confondre et dérouter à la fois enseignants et élèves. L’impact de l’intelligence artificielle sur les méthodes d’évaluation a également été abordé, soulignant la nécessité de repenser les stratégies évaluatives pour s’assurer qu’elles demeurent pertinentes et efficaces.
Pour illustrer une application réussie de la pédagogie active soutenue par le numérique, Marie Soulié a expliqué son protocole de classe inversée, qu’elle désigne sous le terme « l’inversion des tâches ». Ce modèle inclut :
Capsule vidéo : Visionnement à domicile pour introduire les thèmes du cours.
Interaction en classe : Échanges initiaux pour discuter des impressions et questions suscitées par la vidéo.
Construction des savoirs : Travail en groupe sur des activités de recherche et d’élaboration des connaissances.
Mise en commun : Présentation des travaux de groupe et consolidation des conclusions.
Production numérique : Création par les élèves de travaux numériques pour synthétiser et approfondir les apprentissages.
C’est donc une intéressante réflexion sur le rôle du numérique dans les pratiques pédagogiques modernes qu’a offert Marie Soulié. Elle a mis en avant les avantages et les défis associés à son intégration, plaidant pour une utilisation réfléchie et stratégique afin de maximiser les bénéfices pédagogiques.
Finalement, cette première journée de la Barak@TIC 2024 s’est conclue par une conférence intitulée « Esprit critique et changement de posture », prononcée par Monique Brodeur, présidente du Conseil supérieur de l’éducation du Québec, qui a abordé les multiples facettes de l’intégration du numérique en éducation. Son discours a exploré tant les défis que les opportunités, tout en soulignant la nécessité de demeurer technocritique pour mieux naviguer dans ce paysage en évolution.
Depuis plus de deux décennies, le numérique est au cœur des préoccupations éducatives, suivant le rythme rapide de l’évolution technologique et l’émergence de nouvelles capacités comme l’intelligence artificielle (IA) générative. Ces avancées nécessitent des adaptations continues du système éducatif pour répondre efficacement aux besoins changeants des élèves et de la société.
Monique Brodeur a mis en exergue l’importance de disposer d’un cadre solide pour la littératie numérique, soulignant la complexité des usages numériques à travers les multiples définitions et référentiels de compétences, notamment ceux proposés par l’UNESCO pour les enseignants et les élèves. Ces référentiels ciblent les compétences essentielles pour évoluer dans un monde où le numérique est omniprésent.
C’est pourquoi elle rappelle que l’éducation au numérique doit transcender la simple utilisation des technologies comme outils. Il s’agit aussi de développer une compréhension critique de leurs implications sur la société, de promouvoir un apprentissage actif et collaboratif, et de stimuler la créativité des élèves.
La conférence a également abordé les défis et le potentiel de l’IA générative, une technologie qui, tout en offrant des possibilités enrichissantes pour l’apprentissage, suscite des préoccupations liées au plagiat et à la réduction de l’effort intellectuel. Monique Brodeur a d’ailleurs recommandé une approche prudente, en insistant sur :
L’alignement pédagogique : Assurer que l’usage de l’IA générative est en adéquation avec les objectifs éducatifs.
La formation des enseignants : Fournir aux enseignants les ressources nécessaires pour comprendre et exploiter cette technologie de manière efficace.
Le développement de l’esprit critique : Encourager les élèves à être conscients des biais et des limites de l’IA, à vérifier les sources d’information et à exercer leur jugement critique.
Communiqué – Le Lab-École a lancé sa publication Aménager les espaces scolaires. Elle s’adresse au personnel des services des ressources matérielles et des services éducatifs des centres de services scolaires, aux équipes-écoles ainsi qu’aux professionnels du design et de l’architecture.
Ce lancement s’est déroulé en présence de Pierre Thibault, architecte et cofondateur du Lab-École, de Dominique Laflamme, directrice générale du Lab-École, de Jérémy Couture, coordonnateur de l’aménagement et du mobilier au Lab-École, et de Chantale Fortin et Catherine Villeneuve, enseignantes à l’école Saint-Fidèle à Québec.
La publication Aménager les espaces scolaires constitue un guide pratique pour élaborer un projet d’aménagement scolaire et développer les connaissances et les compétences nécessaires pour faire des choix éclairés. L’aménagement et le mobilier représentent des composantes essentielles des milieux de vie que sont les écoles.
La publication Aménager les espaces scolaires vise à :
Informer, en rendant l’information accessible à toutes les personnes concernées par l’aménagement des espaces scolaires, de la rénovation à la construction.
Inspirer, en présentant une variété d’espaces aménagés, en démontrant le potentiel d’usages tout en faisant preuve d’innovation.
Outiller, en fournissant des outils concrets pour faciliter l’aménagement des espaces et la sélection du mobilier.
« Un environnement physique différent, comme les Lab-École, amène des pratiques pédagogiques renouvelées et la création de nouveaux espaces. Pour les aménager adéquatement, il faut comprendre la vie scolaire. Connaître les conséquences de l’aménagement et du choix de mobilier s’avèrent donc essentiel pour transformer et créer des espaces agréables et fonctionnels bonifiant du même coup l’expérience scolaire des élèves et du personnel », a souligné Pierre Thibault, architecte et cofondateur du Lab-École.
« La vie à l’école sera grandement améliorée si l’ensemble des décisions relatives à l’aménagement et au choix du mobilier sont prises de façon éclairée. Notre 7e publication est un outil visant à soutenir la planification et la réalisation de tels projets. Nous l’avons réalisée afin que les personnes au cœur des processus d’aménagement s’y réfère souvent », a mentionné Dominique Laflamme, directrice générale du Lab-École.
Des outils d’aide à l’aménagement et à la sélection du mobilier
Aménager les espaces scolaires outille le lecteur en plus de le guider dans ses choix d’aménagement et de mobilier (tables, chaises, rangements, tabourets, etc.). En complément de la publication, on trouve plusieurs outils comme des questionnaires, des activités à réaliser avec les enfants, une activité de cocréation d’aménagement des espaces, un répertoire de fournisseurs de mobilier scolaire, un gabarit budgétaire, un processus d’aménagement détaillé et autres. Ils sont accessibles en ligne au lab-ecole.com, dans la section Nos outils.
Une vaste consultation au profit d’un contenu riche et illustré
La réalisation de cette publication a fait l’objet d’une vaste consultation dans les dernières années. L’équipe du Lab-École a visité 33 écoles, consulté 209 élèves, réalisé 115 entretiens avec le personnel scolaire, tenu 4 ateliers de travail, rencontré 35 fournisseurs et consulté 105 ouvrages. De plus, 7 outils ont été créés, 45 éléments de mobiliers sur mesure ont été conçus et 76 espaces ont été aménagés. Le fruit de cette consultation et de ces recherches a mené à une publication illustrée de nombreux exemples. Le lecteur pourra ainsi se familiariser rapidement avec le contenu pour réussir à bien aménager un espace scolaire.
Aménager les espaces scolaires s’inscrit dans la mission du Lab-École de repenser l’environnement physique des écoles pour contribuer au bien-être des élèves et favoriser leur réussite.
À propos du Lab-École
Le Lab-École, laboratoire pour une école contemporaine, est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de repenser l’environnement des écoles pour contribuer au bien-être des élèves et favoriser la réussite autour de trois grands piliers : un environnement physique repensé où sont encouragés le développement d’un mode de vie physiquement actif et l’adoption d’une saine alimentation.
Le principe fondateur du Lab-École, « à hauteur d’enfant », guide les actions de l’équipe jour après jour. Il inspire et stimule l’innovation au bénéfice des enfants.
Le Lab-École a été l’instigateur du premier concours d’architecture dans le monde scolaire depuis 50 ans. Résultat : plus de 160 propositions ont été déposées par 135 firmes. Un catalogue accessible en ligne (lab-ecole.com) présente la démarche et les projets.
Les travaux du Lab-École s’appuient sur des centaines d’experts et collaborateurs qui s’y investissent depuis sa création.
L’équipe du Lab-École a réalisé jusqu’à maintenant les publications suivantes :
Les progrès rapides en intelligence artificielle (IA) ont un réel impact dans le monde de l’éducation. L’IA nous permet désormais d’effectuer des tâches banales et répétitives de manière rapide et efficace. Elle peut aussi servir à générer différents textes, créer des ensembles de questions et aider à la planification d’activités pédagogiques.
En ce sens, l’équipe de LEARN a testé plusieurs outils et préparé une infographie sur l’IA qui pourra être placée à proximité de votre bureau ou de celui de vos collègues. Elle a comme objectif d’inciter les gens à travailler plus judicieusement, c’est-à-dire à utiliser l’IA comme un assistant pédagogique.
Plus récemment toutefois, l’équipe de LEARN a aussi pris conscience des impacts environnementaux des systèmes d’intelligence artificielle. Alors que l’exploration des outils technologiques innovants demeure une priorité pour ses membres, l’atteinte des Objectifs du développement durable devient aussi une préoccupation.
Bien que l’IA présente de nombreux avantages, il est important que les enseignants et les élèves soient conscients de son empreinte environnementale. Comprendre ses implications énergétiques est indispensable pour faire des choix éclairés concernant son utilisation, tant dans un contexte éducatif que personnel. De plus, la prise en compte des impacts environnementaux de ces systèmes doit devenir une composante essentielle du développement de la compétence numérique.
Quels sont donc les impacts de l’IA sur l’environnement?
Les centres de données qui hébergent les serveurs d’IA consomment énormément d’énergie, d’eau et d’autres ressources. Ils dépendent souvent des combustibles fossiles, ce qui entraîne des émissions de gaz à effet de serre.
Le matériel d’IA contribue aux déchets électroniques, qui contiennent souvent des matériaux dangereux. Le stockage des données nécessite également une infrastructure physique, qui a des incidences sur l’environnement.
La production de composants pour l’IA nécessite des métaux rares, qui sont généralement extraits de manière non durable.
L’article mentionne aussi certains avantages environnementaux de l’IA, notamment son aide à l’identification de modèles et d’anomalies dans les données pour surveiller les changements environnementaux.
Où cela va-t-il nous conduire?
Bien que l’IA puisse constituer un outil précieux, il est essentiel d’évaluer à la fois sa plus-value et ses limites, en portant une attention particulière à son utilisation et à son contexte d’application. Par exemple, solliciter l’IA pour accomplir une tâche peut entraîner un impact environnemental plus élevé que le fait d’effectuer une recherche en ligne classique. C’est pourquoi il est nécessaire de promouvoir une culture équilibrée entre innovation et durabilité dans nos pratiques numériques. Pour les questions simples ou la recherche rapide d’informations, les moteurs de recherche traditionnels se révèlent habituellement plus économes en énergie.
Cependant, l’IA se révèle particulièrement utile pour des tâches complexes, telles que la création de contenus créatifs ou l’analyse de vastes ensembles de données. Bien que son impact environnemental puisse être plus élevé ici, elle a l’avantage de pouvoir effectuer simultanément plusieurs recherches ou calculs. Dans certains cas, il s’avère donc plus efficace d’y avoir recours plutôt que de réaliser une vingtaine de recherches séparément!
Comme le répète souvent le père de l’auteure, il est important de choisir l’outil le plus approprié pour une tâche donnée. Cette citation est applicable à la fois aux outils matériels et aux outils numériques.
Voici d’ailleurs quelques suggestions d’activités liées au programme scolaire pour aborder l’IA et son impact environnemental avec les élèves. Et il n’est même pas nécessaire que ces derniers l’utilisent pour les réaliser!
En univers social et en sciences : Engagez une discussion sur la notion de production d’énergie et d’efficacité énergétique. Analysez la façon dont divers équipements utilisent de l’énergie. Demandez aux élèves de faire des recherches sur la consommation d’énergie de divers appareils électroniques, notamment les ordinateurs, les téléphones intelligents et les serveurs.
En mathématiques : Abordez la question de ce qu’est une donnée. Présentez le concept de centres de données et leur importance dans les systèmes d’intelligence artificielle. Discutez de l’empreinte environnementale et des considérations éthiques liées à la collecte de données et aux centres de données.
En arts : Créez des œuvres d’art sur le thème de l’empreinte numérique en vous inspirant de la nature, de la technologie et d’autres questions liées au développement durable. Les élèves peuvent inclure des symboles représentant leurs activités en ligne, leur consommation d’énergie et les moyens de réduire leur empreinte numérique.
En langues : Divisez la classe en groupes et attribuez-leur des rôles comme ceux d’un robot conversationnel, d’un scientifique de l’environnement, d’un fonctionnaire, d’un citoyen concerné, etc. Les élèves analyseront un texte portant sur les impacts écologiques de l’IA. Ils réaliseront ensuite une saynète ou une production écrite ou orale pour discuter des défis et des opportunités, selon la perspective de leur personnage.
Comprendre les impacts environnementaux de l’IA et intégrer des activités pour explorer ces enjeux permettent de fournir aux élèves, ainsi qu’aux adultes, les outils nécessaires pour devenir des citoyens numériques responsables. Cela contribue également à la prise de décisions éclairées concernant l’utilisation du numérique.
Cet article a d’abord été publié en anglais sur le blogue de LEARN Québec, puis sur le site d’EngagED Learning. Il a été traduit par l’équipe de l’École branchée, avec la permission de l’auteure.
En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.
Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.
Barak@TIC 2024 : Trois jours pour dynamiser vos compétences numériques
La troisième édition de la Barak@TIC, le festival numérique qui offre des clés pour transformer les pratiques pédagogiques, aura lieu en ligne du 10 au 12 décembre 2024 de 16 h à 19 h (heure belge) / 10 h à 13 h (heure du Québec).
Pour cette édition, la Barak@TIC, ce sera :
De nombreux établissements (de la maternelle au secondaire) qui ouvrent leurs portes dès 16 h/10 h pour « Nos écoles ont du talent ». Pour vous y retrouver, voici deux fascicules pour faciliter votre choix : spécial primaire – spécial secondaire.
15 ateliers animés par des experts numériques, provenant du Québec, de France, de Suisse, de Belgique, et même de Bali et de République dominicaine, qui feront découvrir des outils numériques.
3 conférences inspirantes chaque soir à 18 h/12 h.
La possibilité de numériser de codes QR pour obtenir une validation officielle de suivi de formation pour tous les enseignants Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE) (3 ateliers = ½ journée).
En vous inscrivant, vous avez la possibilité d’accéder à toutes les rediffusions.
Vous connaissez un(e) jeune âgé(e) de 13 à 18 ans qui aimerait apprendre comment vérifier si les vidéos et les images qui circulent en ligne sont vraies? Encouragez-le ou la à postuler au programme de jeunes vérificateurs de MediaSmarts | HabiloMédias
En tant que membre du Réseau vérif ado, les étudiants feront partie d’un groupe de jeunes qui recevront une formation en littératie aux médias numériques afin d’apprendre comment distinguer le vrai du faux dans le but de créer une vidéo de vérification qui sera publiée sur les réseaux sociaux. C’est aussi une excellente opportunité d’enrichir leur CV et avoir un impact positif dans leur communauté.
Temps passé devant les écrans pour les communications et les loisirs
Au Québec, en 2022-2023, environ un élève du secondaire sur quatre (25 %) alloue habituellement au moins 4 heures par jour à des activités de communication et de loisirs devant un écran, tant la semaine que la fin de semaine.
La proportion est moins élevée chez les garçons que chez les filles (23 % contre 28 %). De même, elle est moins élevée chez les jeunes de 1ʳᵉ secondaire (16 %) que chez ceux des autres niveaux scolaires (entre 24 % et 31 %). Plus précisément, pour chacun des deux genres, la proportion augmente d’un niveau scolaire à l’autre, de 1ʳᵉ secondaire à 3ᵉ secondaire. Chez les garçons, la proportion augmente encore pour atteindre 30 % en 5ᵉ secondaire, alors que chez les filles, elle plafonne pour les trois derniers niveaux scolaires (entre 31 % et 32 %).
Pendant le mois de février, réalisez du temps d’éducation numérique et courez la chance de gagner un des 20 lots d’équipements technologiques pour votre école.
C’est quoi le DÉFI LCDF?
Le DÉFI LCDF a pour but d’éveiller la curiosité des élèves du primaire et du secondaire pour le monde des technologies et du numérique par le biais d’activités d’éducation numérique.
Comment fonctionne le DÉFI LCDF?
Les écoles primaires et secondaires de toute la province de Québec sont invitées à réaliser des heures d’éducation numérique pendant le mois de février 2025. Les activités éligibles comprennent, entre autres, la programmation, la robotique, la manipulation d’appareils de réalité virtuelle, l’animation, l’intelligence artificielle, l’éthique ou toute autre activité reliée au numérique et aux technologies.
Plus vous réalisez d’heures d’éducation numérique en classe ou en parascolaire, plus votre école accumule des chances de remporter l’un des 20 lots d’équipements technologiques d’une valeur totalisant 50 000$.
Balado Tout le monde est un leader : Éliminer la résistance
Dans cet épisode du balado Tout le monde est un leader de Marius Bourgeoys, on plonge au cœur d’un défi universel en éducation : la résistance au changement.
Marius partage son expérience, ainsi que 12 questions issues de l’approche de coaching.
Balado CyberCast : Le numérique dans l’éducation avec le ministère de l’Éducation du Québec
Dans cet épisode du balado CyberCast de l’organisme CyberCap, Marie-Astrid Dubant, la directrice générale de l’organisme, reçoit Patrick Hould, conseiller en développement numérique au ministère de l’Éducation du Québec, pour explorer les transformations numériques dans les écoles.
Ce que vous découvrirez :
Le parcours de Patrick et sa vision du numérique en éducation
Les succès et défis du Plan d’action numérique 2018-2023
L’impact des initiatives numériques sur les élèves et le personnel enseignant
Les priorités pour la prochaine phase de transformation du système éducatif québécois
Le Guide destiné au personnel enseignant sur l’utilisation pédagogique, éthique et légale de l’IA
Bilan du InCyber Safari
Le InCyber Safari de l’organisme CyberCap et de ses partenaires s’est déroulé les 29 et 30 octobre 2024 à l’occasion du Forum InCyber. Le parcours jeunesse a accueilli 630 jeunes et 25 membres du personnel enseignant pour une expérience comportant plus de 10 activités différentes. Voici un résumé en images.
Reconnaissance des acquis et des compétences à travers un référentiel de compétences et un système de badges numériques
Dans le paysage en constante évolution de l’éducation, la reconnaissance et la validation des compétences et des acquis issus de toutes formes d’apprentissage sont essentielles pour favoriser le développement de parcours professionnels et améliorer les résultats de nos personnes apprenantes.
Dans cette optique, la COFA a mis en œuvre une stratégie innovante de développement professionnel pour son réseau AFB basée sur la reconnaissance des acquis et des compétences. Cette stratégie consiste à mettre en œuvre un système de badges numériques qui soutient efficacement un référentiel de compétences professionnelles qui a été conçu spécialement pour ses praticiennes et praticiens. Les apprentissages acquis lors de la mise en œuvre de cette stratégie seront investis dans la création d’un système de badges pour les personnes apprenantes en AFB.
Lors de cet atelier, vous apprendrez davantage sur les concepts clés de création, d’attribution et de gestion des badges, ainsi que l’utilisation des référentiels de compétences comme outil de motivation et d’évaluation. Des exemples concrets et témoignages de notre réseau vous montreront les meilleures pratiques pour adapter ces outils à vos apprenants et valoriser leurs parcours éducatifs et professionnels.
Si vous vous n’êtes pas encore inscrit, suivez ce lien.
Le #OFFnumérique, un forum sur la fracture numérique
La fracture numérique renvoie aux inégalités sociales dans l’accès, l’utilisation et la représentation des technologies numériques. L’organisme Votepourca présente la première édition du OFFnumérique. Cet événement se veut une journée pour échanger sur une compréhension commune de la fracture numérique, sur les nombreux défis qu’elle pose et pour tenter de trouver, collectivement, des pistes de solutions à celle-ci.
À l’horaire : conférences, panel, atelier de travail collaboratif et réseautage.
Le #OFFnumérique s’adresse à tout professionnel.le.s, expert.e.s et décisionnaires issu.e.s des milieux communautaire, municipal et gouvernemental, technologique et numérique, de la santé publique et de la recherche. Les billets pour y participer sont maintenant en vente.
Quand : mardi 25 février 2025
Où : Pavillon Alphonse-Desjardins, Université Laval
Narjiss Aoukach, enseignante de français et conseillère pédagogique pédagonumérique, a créé un site dédié à la sobriété numérique, étant membre du comité d’environnement du Centre de services scolaire de Laval.
Le Centre d’éducation des adultes (CÉA) de l’Estuaire a développé un outil de portrait technologique pour mieux connaître les élèves et de cerner les besoins généraux.
L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) en France a développé une plateforme de micro-learning : ePocs. L’organisme y propose de courtes formations sur le numérique. La plateforme permet également de créer vos propres formations, à l’aide de l’éditeur. Le tout est gratuit et offert en opensource.
La série Recadrer l’anxiété met en scène un dialogue sur l’anxiété entre les élèves du secondaire et leur enseignant.e, ainsi que du contenu scientifique vulgarisé pour outiller le personnel enseignant à soutenir un jeune lorsqu’il vit un moment d’anxiété à l’école.
Voici des outils basés sur les travaux de recherche de la chercheuse associée Catherine Ratelle de l’Université Laval sur l’identification des besoins des parents dans l’accompagnement de leur enfant durant leur parcours scolaire. Ceux-ci sont destinés aux parents et aux membres du personnel scolaire.
Alloprof lance un appel d’offres pour la création d’un jeu vidéo pour soutenir l’apprentissage de la conjugaison
Les entreprises en technologies éducatives (Edtech) et entreprises de jeux vidéos sont invitées à soumissionner à partir de l’affichage sur la plateforme SEAO du gouvernement du Québec.
Le prochain colloque ROC aura lieu les 22, 23 et 24 octobre 2025, entièrement en ligne. Le i-TEQ, le REFAD, le GRIIPTIC, le CADRE21, la revue Médiations et médiatisations et l’Université TÉLUQ unissent leurs forces afin de présenter cette troisième édition.
L’appel à communications est en cours et il porte sur le thème « Le numérique en éducation, quelles places pour une éducation anthropocentrée : vers des formations numériques critiques et émancipatrices ».
Un intérêt tout particulier sera porté aux théories, aux modèles, aux méthodes, aux systèmes et aux outils susceptibles d’éclairer les pratiques en matière d’usage des technologies à des fins d’enseignement et d’apprentissage, et ce, quel que soit le milieu (milieu scolaire, organisations privées, publiques et communautaires) ou la modalité (en présence, à distance ou hybride), et quel que soit l’âge ou le profil de l’apprenant.
Parmi les thèmes privilégiés : jeux sérieux, formation à distance, environnement numérique d’apprentissage, formation numérique en milieu de travail, modélisation et gestion des connaissances, analytique de l’apprentissage, etc.
Faites parvenir votre proposition de communication au plus tard le 2 juin 2025.
Remise des prix de reconnaissance Essor 2023-2024 – Lumière sur des projets artistiques et culturels uniques réalisés dans les écoles du Québec
La remise des prix de reconnaissance Essor a eu lieu la semaine dernière au Québec. Par les prix de reconnaissance Essor, le gouvernement du Québec vise à mettre en valeur l’excellence et l’originalité de ces initiatives qui font le pont entre les milieux scolaire et culturel dans les écoles, permettant ainsi aux jeunes de développer leur créativité.
La qualité de 19 projets artistiques et culturels, issus de huit régions du Québec, a été soulignée lors d’un événement de reconnaissance. Les projets ont été un succès grâce au travail et à l’engagement de nombreux élèves, enseignantes et enseignants, membres du personnel scolaire, artistes et organismes du milieu culturel.
Les écrans : très présents dans la vie des tout-petits
Le quart des tout-petits d’environ un an et demi passent en moyenne une heure ou plus par jour de semaine devant un écran. Cette proportion atteint 35 % les jours de fin de semaine. C’est ce que révèle le portrait de l’Institut de la statistique du Québec intitulé L’utilisation des écrans chez les tout-petits d’environ un an et demi et leurs parents, réalisé à partir de l’étude longitudinale Grandir au Québec. Cette étude suivra jusqu’à l’âge adulte plus de 4 000 enfants nés au Québec en 2020-2021.
On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur X (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.
En octobre cette année, l’équipe de l’École branchée a participé au Festival des pédagogies numériques Ludovia#BE, dont le fil conducteur des activités était axé sur la culture numérique dans la société et sa transposition dans l’éducation. D’entrée de jeu, il y a lieu de se questionner sur sa propre conception de la culture numérique, et de la façon dont on peut la vivre avec les élèves. Cet article propose des réflexions, des témoignages et des exemples concrets issus de la participation à l’événement et des rencontres qui y ont été faites.
La culture numérique, dès le plus jeune âge
Lorsqu’on enseigne, on a en face de soi des élèves qui arrivent avec un bagage culturel défini par leurs expériences. Leur représentation de la culture numérique est influencée par les films, les jeux (vidéos ou non), la lecture, et bien d’autres éléments qu’on a parfois en commun ou bien qui sont totalement inconnus.
Et qu’en est-il pour l’enseignement préscolaire, par exemple? À l’occasion de Ludovia, un atelier permettait d’apporter une piste de réponse quant au point de départ de la construction de ces représentations en contexte pédagogique. En effet, on a pu y découvrir le robot mTiny lors d’un atelier présenté par Sonia Trichili, de l’organisme CodeNPlay. Elle a expliqué comment l’utilisation de ce petit robot peut permettre, dès le plus jeune âge, de développer la pensée algorithmique, mais également la logique, la créativité. On a aimé la facilité d’utilisation et les possibilités offertes par ce matériel. L’organisme CodeNPlay propose d’ailleurs sur son site une série d’activités à son sujet (et bien d’autres).
À la lumière de cet atelier, on se dit que les activités pédagogiques (connectées et déconnectées) abordant le numérique dès le plus jeune âge contribueront aussi à construire les différentes représentations qui viendront s’ajouter à la culture numérique des élèves au fil du temps.
Donner des clés de compréhension du monde (numérique)
À l’occasion de Ludovia, de nombreux projets sont exposés. Un arrêt intéressant a été fait au kiosque de l’Euro Space Center, qui propose un jeu de société et des activités basées sur la cybersécurité. Celui-ci n’est malheureusement pas accessible au Québec, cependant, l’explication du principe donne une nouvelle fois cette idée : des éléments essentiels de la compréhension du monde numérique peuvent être expliqués de manière ludique et accessible, nul besoin d’être un génie du code pour comprendre les enjeux liés, par exemple, au respect des données privées.
La culture numérique, c’est aussi acquérir un ensemble de bonnes pratiques et de connaissances nécessaires afin de pouvoir évoluer de manière sécurisante dans cet espace. Si le point précédent montrait qu’on peut y éduquer les jeunes le plus tôt possible, celui-ci montre que des activités ludiques, connectées ou déconnectées, peuvent être mises en place afin que tous les élèves se sentent concernés par ces thématiques.
Même si la culture numérique dépend des expériences auxquelles les élèves seront confrontés tout au long de leur vie et de leurs apprentissages, on réalise que certains éléments, tels les enjeux entourant la cybersécurité et la protection des données personnelles, sont universels dans un monde aussi connecté. C’est d’ailleurs pourquoi nous en avions fait le thème central d’une édition récente de la revue École branchée.
Lorsque numérique et déconnexion se croisent
Parmi les autres ateliers auquel nous avons pu assister, en voici un autre qui enrichit la réflexion sur la culture numérique : L’école du dehors et numérique, amis ou ennemis?, de Jonathan Ponsard. Dans la culture populaire, le fameux « Va un peu dehors prendre l’air! » va parfois de pair avec la nécessité de prendre un temps de pause et de déconnexion. Cependant, il est aussi possible d’allier judicieusement les deux, tout en y ajoutant une véritable plus-value pédagogique.
Si les représentations habituelles veulent que « déconnecté » rime avec « environnement extérieur », de nombreuses utilisations montrent que cet espace est maintenant souvent tout aussi connecté! Par exemple, des caméras peuvent traquer les gestes sur la rue, le téléphone portable enregistre les déplacements de son propriétaire et ses points d’intérêts grâce à la géolocalisation, et d’un point de vue plus ludique et positif : on peut utiliser certaines applications pour jouer avec l’espace et l’environnement afin de vivre des expériences originales (par exemple, Totemus, un jeu de piste, ou le jeu Pokémon Go).
Dès lors : l’éducation peut-elle également apporter une vision plus positive et éducative d’une culture numérique incluant le « dehors »? Dans son atelier, Jonathan Ponsard explique trois activités qui le permettent et qu’il a vécu avec ses élèves :
1. La chasse au trésor
Celle-ci est réalisée à l’aide du site Geocaching, qui est un outil de chasse aux trésors géolocalisés. Associée à une visite guidée dans Google Earth, elle permet aux élèves d’obtenir de l’information sur le chemin qu’ils devront emprunter lors de la chasse, ainsi que les indices à récolter.
Pendant l’expédition, d’autres activités peuvent faire des liens avec les savoirs vus en classe. Des cadenas virtuels sont créés grâce au site Lockee, et permettent aux élèves de résoudre des énigmes une fois sur place.
L’élève a également la possibilité, lors de son aventure à l’extérieur ou une fois rentré en classe, de documenter celle-ci à l’aide de photos et vidéos afin de créer un livre numérique grâce à BookCreator.
2. Explorer l’environnement avec une carte électronique
L’environnement peut rapidement devenir un terrain d’expérimentation et de récolte d’information! À l’aide de cartes de codage micro:bit et de la plateforme MakeCode, Jonathan Ponsard et ses élèves du primaire récoltent des informations qu’ils pourront utiliser subséquemment dans un cours de sciences ou de mathématiques, par exemple.
3. Représenter un espace avec Minecraft
L’environnement extérieur devient un terrain de jeu à transposer dans le monde numérique : les élèves conçoivent et étudient différents concepts du monde réel, mais à l’intérieur d’un environnement créé dans Minecraft. Pour obtenir différentes cartes sur mesure afin de réaliser ce type de projet, rendez-vous sur le site Minecraft à la carte.
Les différents ateliers et rencontres durant cette édition de Ludovia#BE auront permis d’affiner la définition de culture numérique. Dans une volonté de donner la parole aux personnes qui sont intervenues ou ont participé à l’événement, voici des témoignages recueillis sur place. Le fil rouge? Tenter de mieux comprendre le concept de culture numérique, et les moyens qui permettent d’y éduquer au 21ᵉ siècle!
En conclusion…
La réflexion pédagogique à la suite de l’événement n’a de limite que celle qu’on lui accorde. Avoir été confrontés à des réalités et des points de vue différents ont certainement permis de mieux cerner aujourd’hui ce qu’est la culture numérique.
D’ailleurs, sa définition selon l’Office québécois de la langue française (OQLF), et on aurait pu commencer l’article par là, est « Ensemble de connaissances et de pratiques se rapportant aux nouvelles technologies de l’information et des communications ». Au cours des différentes rencontres et découvertes, on a pu voir que cet « ensemble de connaissances » est vaste et multiple, qu’il est dépendant de son groupe d’appartenance, de son âge, des activités et contenus auxquels chaque personne est soumise durant sa vie.
Les nouvelles technologies des uns sont parfois le quotidien des autres. Il existe des inégalités dans le développement de cette culture, rendue essentielle à l’épanouissement en tant que citoyen dans une société de plus en plus connectée.
Au-delà de ses propres représentations culturelles, il ne faut surtout pas oublier de considérer celles des autres (en particulier des élèves) comme étant également valorisables. Tous ont une richesse culturelle (et numérique) à partager avec les autres, en être conscients, c’est avoir un point de départ positif à utiliser dans le monde de l’éducation.
L’École branchée remercie l’Agence du numérique éducatif (AdN) de la Wallonie et le Ministère des Relations internationales et de la francophonie du Québec, dans le cadre du 13e appel à projets Québec – Wallonie-Bruxelles, pour la biennie 2024-2026, pour avoir permis la participation à cet événement.
Alloprof, organisme de soutien scolaire à but non lucratif fondé en 1996, a pour mission d’aider les élèves québécois à réussir à l’école. Initialement axé sur le soutien téléphonique, Alloprof a évolué au fil des ans pour offrir une gamme complète de services, y compris un site Web avec des fiches, des vidéos, des exercices et des jeux, ainsi qu’un soutien personnalisé par clavardage, texto et forum d’entraide.
Alloprof a connu une croissance significative, touchant de près ou de loin l’an dernier environ 550 000 élèves, 420 000 parents et 100 000 enseignants au Québec. L’organisme vise à aider 800 000 élèves d’ici 2026-2027 grâce à l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans ses solutions.
Source : Alloprof
Lors d’un récent midi conférence réservé aux membres de l’Association Edteq, l’équipe est venue présenter le projet Allofrançais, une nouvelle initiative ambitieuse pour soutenir l’apprentissage du français face à son important déclin observé chez les élèves québécois après la pandémie. En collaboration avec le ministère de l’Éducation du Québec, le projet vise à améliorer significativement les compétences des élèves dans cette matière fondamentale.
Une intervention en français sur 3 niveaux
Le projet Allofrançais reposera sur trois niveaux d’intervention, qui rappellent d’ailleurs volontairement ceux de la Réponse à l’intervention (RAI).
Niveau 1 : Libre-service. Ce niveau correspond à l’offre actuelle d’Alloprof, accessible gratuitement sur son site Web. Il comprend des fiches, des vidéos, des exercices et des jeux couvrant une variété de sujets. L’objectif d’Allofrançais est d’enrichir ce niveau en offrant un contenu plus granulaire et adapté aux différents niveaux scolaires, du primaire au secondaire.
Niveau 2 : Parcours intelligents adaptés. Ce niveau, nouveau chez Alloprof, vise à combler le fossé entre le libre-service et l’accompagnement personnalisé. Il proposera des parcours d’apprentissage personnalisés en fonction des besoins individuels de chaque élève. Le parcours comprendra une identification initiale des difficultés, une série d’activités personnalisées et une validation des acquis. Un assistant virtuel pédagogique guidera l’élève tout au long du processus.
Niveau 3 : Accompagnement personnalisé avec un enseignant. Ce niveau, déjà offert par Alloprof, permet aux élèves d’obtenir un soutien individuel d’un enseignant lorsqu’ils rencontrent des difficultés importantes. L’assistant virtuel pédagogique du niveau 2 peut orienter l’élève vers ce niveau si nécessaire.
Source : Alloprof
Les multiples ambitions d’Allofrançais
Pendant la présentation, l’équipe a expliqué les ambitions derrière le projet. Les voici, en résumé.
Identifier les défis de l’élève. Le projet vise à identifier le niveau de compréhension de l’élève par rapport à une notion pédagogique spécifique. Il ne s’agit pas d’un diagnostic, mais plutôt d’un point de départ pour la création d’un parcours personnalisé.
Rattraper les préalables non acquis. Si l’élève présente des lacunes dans les préalables nécessaires à l’acquisition d’une nouvelle notion, le parcours lui proposera des activités pour combler ces lacunes.
Adapter le parcours en fonction des besoins de l’élève. Le parcours s’ajuste en temps réel en fonction des progrès et des difficultés de l’élève, offrant ainsi une expérience d’apprentissage personnalisée.
Accompagner l’élève dans la pratique guidée et contextualisée. Le programme utilise des méthodes d’enseignement explicite pour accompagner l’élève dans son apprentissage et l’aider à transférer ses acquis en classe.
Offrir une intervention humaine lorsque nécessaire. La technologie a ses limites, et l’intervention d’un enseignant reste essentielle pour certains élèves. Le projet permet de détecter les situations où un soutien humain est nécessaire.
Permettre aux enseignants de suivre l’évolution de leurs élèves. Allofrançais offrira aux enseignants un feedback sur les progrès de leurs élèves, leur permettant d’adapter leur enseignement et de mieux répondre aux besoins individuels.
Offrir une expérience globale utilisable à la maison et en classe. Le projet est conçu pour être utilisé dans différents contextes, permettant aux élèves de poursuivre leur apprentissage en dehors de la classe.
Fournir aux enseignants des outils pour personnaliser le travail de leurs élèves. Allofrançais permettra aux enseignants de créer des activités personnalisées pour leurs élèves en fonction de leurs besoins spécifiques.
Le rôle-clé de l’IA dans Allofrançais
L’intelligence artificielle occupera une place centrale dans Allofrançais en identifiant les défis de chaque apprenant grâce à l’analyse de ses résultats. Elle adaptera également la complexité et la durée des parcours personnalisés en fonction du niveau de l’élève. De plus, elle permettra la conception d’un assistant virtuel qui accompagnera l’élève dans son apprentissage et répondra à ses questions.
En terminant, Alloprof a nommé son ouverture à différentes formes de collaboration avec d’autres acteurs de l’écosystème de l’éducation au Québec pour le développement d’Allofrançais. En effet, l’organisme souhaite avant tout offrir aux élèves les meilleures solutions possibles.
L’écriture inclusive devrait-elle avoir sa place à l’école ? On sait qu’elle est utilisée dans les universités, mais on en sait moins pour les niveaux primaire et secondaire. À notre connaissance, dans la francophonie, il n’existe pas d’orientations officielles en la matière.
Cette question, comme d’autres qui touchent l’évolution de la langue, soulève des débats souvent passionnés chez les scientifiques et les francophiles.
Nous préparons actuellement une recherche visant non pas à se prononcer sur ce qui devrait (ou ne devrait pas) être fait, mais à consulter les enseignantes et enseignants qui sont sur le terrain, jour après jour, avec les jeunes. La collecte de données, en cours de préparation, sera effectuée auprès d’enseignantes et d’enseignants de différentes disciplines au primaire et au secondaire, un peu partout au Québec.
Quelles sont leurs pratiques et leurs représentations en lien avec l’écriture inclusive ? C’est la question à laquelle notre recherche répondra.
L’écriture inclusive, un mouvement bien établi
L’écriture inclusive consiste en l’utilisation d’une variété de stratégies visant à rendre la langue moins discriminante à l’égard des femmes ou des personnes non binaires, que le masculin générique tendrait à invisibiliser dans la langue et, par extension, dans la pensée.
Par exemple, en écriture inclusive en français, on utilisera des stratégies de féminisation, comme « les enseignantes et enseignants », ou de neutralisation du genre, comme « le personnel enseignant », plutôt que le masculin générique « les enseignants ».
Au Québec, les débuts du mouvement en faveur de l’écriture inclusive remontent aux années 1970. Il ne s’agit donc pas d’un phénomène émergent ou exclusif aux milieux militants et universitaires, mais plutôt d’un mouvement socialement significatif, reconnu et bien établi dans la durée. Aujourd’hui, l’écriture inclusive est utilisée et valorisée dans différentes zones géographiques et catégories sociales, et dans des domaines variés (politique, artistique, médiatique, scientifique, professionnel, institutionnel, etc.).
Pour ce qui est du domaine de l’éducation, toutefois, il est difficile de dire si elle y a fait son chemin.
La situation actuelle en milieu éducatif
À mesure que la société évolue, la langue et l’éducation évoluent aussi.
En cadrant les savoirs à enseigner, les programmes scolaires traduisent une certaine conception de la langue et de l’histoire et influencent les pratiques enseignantes, qui ont un impact sur la socialisation genrée des élèves.
De nombreuses universités ont mis en place des politiques, guides, règlements ou manuels d’écriture inclusive depuis les années 1990, dans une volonté de promouvoir l’égalité des genres. Dans la francophonie, les universités québécoises ont d’ailleurs joué un rôle de premier plan en matière de féminisation.
Aujourd’hui, plusieurs universités québécoises, suisses et belges ont leur propre politique d’écriture inclusive, et des universités françaises l’utilisent, même sans avoir officiellement adopté de telle politique.
Aux niveaux primaire et secondaire, on sait que certains enseignants et enseignantes utilisent, voire enseignent l’écriture inclusive, mais il semblerait que les pratiques varient beaucoup et que des réticences ou craintes les freinent.
Le Québec plus ouvert
Le milieu de l’éducation au Québec ferait partie des plus ouverts à l’écriture inclusive, et les étudiantes et étudiants en enseignement y seraient majoritairement favorables.
Le système éducatif québécois met fortement l’accent sur la responsabilité du personnel enseignant de promouvoir l’égalité des genres ainsi que sur l’inclusion, l’acceptation et le respect de la diversité des expériences individuelles de développement de l’identité de genre.
Les récents programmes de Culture et citoyenneté québécoise insistent tout particulièrement sur la prise de conscience des diverses façons dont peuvent se manifester les inégalités et la discrimination liées à l’expression de genre. Puisque l’écriture inclusive se veut un outil pour l’atteinte de l’égalité des genres, on peut donc penser qu’elle aurait sa place au primaire et au secondaire au Québec, en cohérence avec cette volonté clairement affirmée dans le système éducatif québécois.
Difficultés non démontrées et bienfaits
Plusieurs, surtout en France, ont tenté de faire interdire l’écriture inclusive à l’école, généralement en invoquant les potentielles difficultés d’enseignement-apprentissage qu’elle poserait. L’argument très souvent relayé dans les médias est qu’elle serait « exclusive et excluante », particulièrement pour les élèves ayant des difficultés d’apprentissage.
Or, jusqu’à maintenant, aucune étude n’a démontré empiriquement ces difficultés. Au contraire, les recherches à ce sujet montrent plutôt qu’on s’habitue rapidement à l’écriture inclusive, qu’elle n’aurait pas d’effet significatif sur la lisibilité et ne ralentirait pas la lecture.
Par ailleurs, certaines associations ont dénoncé l’instrumentalisation du handicap dans le débat sur l’écriture inclusive, considérant le manque de données à cet égard.
D’autres voient des bénéfices potentiels à utiliser et à enseigner l’écriture inclusive au primaire et au secondaire. En plus de son influence positive, amplement montrée par la recherche, sur les représentations mentales des jeunes, qui deviennent plus égalitaires, sur leur sentiment d’auto-efficacité et sur leur motivation à l’égard de différents métiers, elle favoriserait une meilleure inclusion des élèves non binaires, qui souffrent souvent de stigmatisation, voire de violence à l’école.
L’écriture inclusive offrirait aussi plusieurs potentialités d’apprentissage. Par exemple, elle permettrait de nourrir une réflexion sur les tensions entre usages et normes linguistiques dans une perspective historique, et d’engager les élèves dans des discussions critiques sur les enjeux sociaux et autres débats publics sur l’évolution de la langue. Elle pourrait aussi faire l’objet d’un travail sur le genre grammatical dans le cadre d’exercices d’écriture (écriture à contraintes, exercice de réécriture, etc.).
Bien sûr, son utilisation et son enseignement, s’ils ont lieu, devraient être adaptés à l’âge et au niveau des élèves, mais aussi au contexte de classe.
Toutefois, vu le manque de données à ce sujet, des études s’imposent pour prendre le pouls de la situation actuelle.
Pourquoi sonder le personnel enseignant ?
La question de l’écriture inclusive a été largement explorée par la recherche en psycholinguistique, mais encore peu en éducation. Pourtant, les systèmes éducatifs sont des terrains pertinents pour l’étude des pratiques linguistiques et des tensions entre normes officielles et usages réels dans une société. Plus encore, le personnel enseignant est un groupe intéressant à sonder, puisqu’il reçoit, réinterprète et parfois rejette le curriculum prescrit.
Les tentatives de réglementation de l’écriture inclusive en milieu éducatif tiennent rarement (sinon jamais) compte des conditions des contextes locaux et encore moins des pratiques existantes ou des représentations du personnel enseignant à son sujet dans une perspective idéologique.
Or, comme le rappelle Fullan, expert des réformes éducatives, « le changement éducatif dépend de ce que les enseignants font et pensent – c’est aussi simple et aussi complexe que cela ».
Le monde bouge. Depuis l’arrivée de CHAT-GPT en novembre 2022, notre curiosité est piquée et l’éducation, tout comme notre humanité, est bousculée. L’IA ouvre grand les portes du possible et nous force à réévaluer notre rôle dans cette transformation. Alors, qu’est-ce qu’on fait avec ça ?
L’inévitable transformation de l’éducation
En éducation, on ne peut pas faire semblant que l’IA n’existe pas. Ça ne servirait personne de résister au changement. Depuis 2010, les postes que j’ai occupés m’ont toujours placé au centre de l’intégration du numérique en éducation. Un constat que j’ai fait est que le numérique nous ramène toujours à l’humain. Plusieurs experts, dont Ethan Mollick, nous disent qu’il est temps de voir l’éducation comme un processus de co-intelligence. Autrement dit, élèves, éducateurs et IA apprennent ensemble, activant une forme de « cerveau collectif » pour naviguer dans le monde d’aujourd’hui. Le but ? Moins de résistance et plus de collaboration, pour une éducation qui reflète le mieux possible le monde dans lequel on vit.
Les compétences de demain : Agilité et Proactivité
Le psychologue Adam Grant affirme que jusqu’à maintenant, les gens sont embauchés pour leurs habiletés, mais que très bientôt, la caractéristique première de l’employabilité sera l’agilité. La capacité de changer rapidement. On parle ici de la capacité d’anticiper et de s’adapter et même de piloter le changement. Ça implique de revoir notre approche en leadership afin d’être en mesure de dispenser les méthodes d’enseignement les mieux choisies pour préparer les jeunes à cette société en constante évolution où l’innovation et la résilience ne sont pas des options mais des nécessités.
Leçon de deux entreprises : Être prêt à laisser aller ce qui a fonctionné
L’histoire de Kodak
En 1975, Stephen Sasson, un ingénieur chez Kodak, a inventé la caméra numérique. Quand il a présenté cette invention aux dirigeants, ils l’ont rejetée, de peur que ça nuise aux ventes de pellicules, qui étaient une grosse source de revenus pour eux. Les dirigeants chez Sony ont choisi de l’adopter. Dix-huit ans plus tard, Kodak a fini par adopter la caméra numérique, mais il était trop tard. En 2012, l’entreprise a fait faillite. Elle est devenue un symbole de ce qui arrive quand on refuse de voir plus loin. Quand on refuse de laisser aller ce qui a été bon… jusqu’à maintenant…
L’histoire de Blockbuster
Blockbuster, autre exemple frappant, aurait eu l’opportunité d’acheter Netflix dans les débuts de la plateforme, mais les dirigeants ont refusé. Ils craignaient que le modèle d’abonnement de Netflix impacte leurs revenus, surtout ceux provenant des frais de retard. En restant figée dans son modèle, Blockbuster a fini par disparaître. En passant, ce n’est pas l’entreprise qui est restée figée, ce sont les dirigeants qui ont refusé de voir la trajectoire que prenait leur industrie.
L’histoire se répète
L’histoire nous donne plusieurs exemples d’entreprises qui ont échoué parce qu’elles n’ont pas voulu évoluer. En éducation, c’est différent, nous ne sommes pas une entreprise. Or on constate quand même une certainement stabilité qu’on pourrait nommer inertie, malgré l’évolution dans la trajectoire que prend la société. En janvier 2024, Isabelle Sénécal a visé juste lors de sa conférence TEDx en montrant des photos comparant une salle de classe d’hier et d’aujourd’hui. Son constat? Pas grand-chose n’a changé en éducation depuis 50 ans et plus. Elle nous a même confié qu’elle avait écrit ce texte/segment en 2014 et qu’il était toujours d’actualité en 2024.
Alors, qu’est-ce qu’on attend pour renoncer à ce qui nous retient dans le passé?
Comprendre l’humain : Les saisons du changement
John C. Maxwell identifie quatre saisons / raisons pour lesquelles les gens changent. Ces raisons font écho à ce qu’on observe en éducation. Les gens changent…
Soutien : Et lorsqu’ils reçoivent assez qu’ils sont capables de changer.
Si ce n’est pas une carte routière pour un leadership transformationnel… Le point de départ pour la transformation, c’est le mécontentement. Avons-nous assez souffert avec le modèle actuel pour finalement décider de le transformer? Imaginez un monde de l’éducation où les adultes font la file pour y oeuvrer parce que c’est tellement stimulant… Ça donne le goût de co-apprendre, ça!
Humaniser : Vers un leadership de cœur
Dans une entrevue récente, Brené Brown, chercheuse et travailleuse sociale, disait qu’autrefois, le leadership était une question d’autorité. Aujourd’hui, c’est une question d’intelligence, mais bientôt, selon elle, ce sera une question de cœur. L’humain. Le système, c’est du monde.
Les « grands oubliés »
Au mois de mai, j’ai eu la chance d’entendre Michael Fullan à Toronto. Michael Fullan parlait des grands perdants ou des grands oubliés. Je ne me souviens pas si j’ai les bons mots. Si vous étiez là, vous me corrigerez. Mais il disait quelque chose comme : «… parmi les élèves qui réussissent présentement, avec les indicateurs de réussite actuels, il y a des élèves qu’on considère comme des réussites et qui pourtant ne se sentent pas prêts à faire leur place dans la société d’aujourd’hui. »
Ça soulève des questions intrigantes comme : Est-il possible d’atteindre toutes nos cibles en éducation et que nos élèves ne soient pas prêts pour la vraie vie? Avons-nous les «bonnes» cibles pour préparer les jeunes au monde d’aujourd’hui?
À cet effet, je partage la vision de George Couros (traduction libre) au sujet de la raison d’être de l’éducation : « Aider les apprenants à trouver un itinéraire vers la réussite qui a du sens pour eux. »
Pas assez de « Pourquoi »!?
Dans le monde du développement personnel comme dans le monde des entrepreneurs, on se dit, bien, si t’as pas encore réalisé ou actualisé ta vision, c’est parce que tu n’as pas assez de « pourquoi ». T’as pas assez de raisons pourquoi le faire. Est-ce qu’on a assez de pourquoi ou de raisons de vouloir changer les choses en éducation? Les pourquoi sont partout autour de nous. Nos listes de classe, nos listes du personnel, nos collègues, les parents de nos communautés, qui nous envoient leurs meilleurs enfants… Plus fort est le pourquoi, plus facile est le comment.
Se laisser émouvoir
Peut-être qu’il y a un cinquième ingrédient, si j’ose ajouter aux quatre saisons de John Maxwell… Et si on se laissait émouvoir par l’histoire, la réalité, des personnes qui nous entourent, peut-être que ça, ça pourrait nous aider à dire «Ok. C’est assez. On le fait.». S’il y a quelque chose qui mobilise l’être humain, c’est bien l’émotion.
Conclusion
Le changement, on le désire. Le changement n’est pas facile. Il y a des raisons pour lesquelles les gens ont le goût de changer ou non. Le point de départ de l’innovation, c’est l’empathie. Je vous invite à vous laisser émouvoir et à vous préparer à piloter ce changement-là.
Voici trois questions pour soutenir votre réflexion :
Comment êtes-vous en train de vous préparer pour être en mesure d’agir dans la transformation de l’éducation?
Qu’est-ce que ça prendrait pour qu’on décide de faire de réels changements?
Qu’est-ce qui vous émeut?
Cette chronique a d’abord été publiée sur le blogue de l’auteur. Elle est reproduite ici avec sa permission.
Ce projet est le fruit d’une collaboration remarquable entre plusieurs experts du RÉCIT en formation professionnelle :
Denise Giguère, conseillère pédagonumérique au Service national du RÉCIT en formation professionnelle
Natacha Hyppolite, conseillère pédagonumérique RÉCIT pour la région de Montréal en formation professionnelle
Nicole Munoz-Guzman, également conseillère pédagonumérique RÉCIT pour la région de Montréal en formation professionnelle
Éric Thibault, conseiller pédagonumérique au Service national du RÉCIT en formation professionnelle
L’intelligence artificielle (IA) est en pleine expansion dans le domaine de l’éducation, et plus particulièrement en formation professionnelle (FP). Grâce aux capacités de l’IA générative, il est désormais possible d’offrir aux enseignants des outils permettant de personnaliser les apprentissages et d’enrichir les approches pédagogiques.
Le Chantier IA en FP, un groupe de travail composé de membres des services nationaux et régionaux du RÉCIT en formation professionnelle, a développé une formation autoportante innovante sur la plateforme Genially. Elle vise à guider les enseignants dans la compréhension de l’IA, la structuration de requêtes et l’intégration de cette technologie pour améliorer l’enseignement. Voici un aperçu de cette formation et de son potentiel pédagogique.
Première partie : Comprendre l’IA et structurer ses requêtes
Avant de plonger dans les applications pratiques, il est essentiel de comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle. Dans cette autoformation, les concepts clés de l’IA sont définis et la différence entre l’IA générative et les autres types d’IA est faite. La notion de requête, soit une demande d’information adressée à un modèle d’IA, est explorée. La qualité de la requête influence directement les réponses obtenues, ce qui en fait un élément central pour l’utilisation efficace de l’IA en classe.
Qu’est-ce qu’une requête?
Dans cette première section, les enseignants apprennent à formuler des requêtes claires et efficaces. Une bonne requête est essentielle pour obtenir des réponses pertinentes et utiles pour les élèves. La formation introduit également quelques principes de structuration des requêtes, comme la précision et le contexte.
Comment structurer une requête pour un usage pédagogique?
Structurer une requête demande une certaine maîtrise : en quelques mots, l’enseignant doit exprimer un besoin pédagogique précis. Les exemples de requêtes pédagogiques incluent des demandes pour des résumés, des explications supplémentaires, des exercices différenciés ou encore des suggestions d’activités interactives adaptées à un public adulte. En maîtrisant cette compétence, les enseignants sont mieux préparés à exploiter les capacités de l’IA pour soutenir leurs élèves.
Applications de l’IA générative en FP : cinq approches pédagogiques
Dans l’autoformation, l’IA est abordée comme un outil permettant d’actualiser et d’améliorer cinq approches pédagogiques fondamentales : la différenciation pédagogique, l’enseignement explicite, la pensée design, la conception universelle de l’apprentissage (CUA) et la taxonomie de Bloom.
Différenciation pédagogique
La différenciation pédagogique permet de répondre aux besoins variés des apprenants, un défi en formation professionnelle, où les profils des élèves sont diversifiés. L’IA peut assister les enseignants en générant des ressources adaptées aux niveaux de compétence et aux intérêts de chaque élève. Par exemple, un enseignant pourrait demander à l’IA de proposer des activités spécifiques pour un apprenant qui rencontre des difficultés ou de générer du contenu pour un élève plus avancé.
Enseignement explicite
L’enseignement explicite repose sur la clarté des explications et la guidance directe. L’IA peut jouer un rôle en générant des fiches de révision, en expliquant des concepts complexes de manière simple ou en fournissant des exemples et des contre-exemples adaptés aux contextes de la FP. Cela permet aux enseignants de renforcer les apprentissages de manière plus interactive et ciblée.
Pensée design
La pensée design stimule la résolution de problèmes et la créativité. Dans la formation, l’IA est présentée comme un levier pour encourager les élèves à imaginer des solutions novatrices à des défis liés à leur future carrière. L’IA peut proposer des idées pour des projets, suggérer des étapes de prototypage ou même simuler des situations réelles, permettant aux élèves de réfléchir de manière critique et pratique.
Conception universelle de l’apprentissage (CUA)
La CUA vise à offrir un accès équitable à tous les apprenants. En utilisant l’IA, il est possible de créer des parcours d’apprentissage personnalisés et de fournir des supports variés (textes simplifiés, audio, vidéos explicatives) pour répondre aux différents besoins des élèves. Cette accessibilité accrue favorise l’inclusion et l’engagement des apprenants.
Taxonomie de Bloom
La taxonomie de Bloom est un modèle qui permet de structurer l’apprentissage selon des niveaux de complexité croissante : connaissance, compréhension, application, analyse, évaluation et création. L’IA permet aux enseignants de créer des activités qui progressent dans cette hiérarchie, en partant d’exercices de base jusqu’à des activités de création plus complexes. Par exemple, l’IA peut générer des questionnaires, proposer des scénarios à analyser ou encore inspirer des projets de fin de parcours.
Retour d’expérience et perspectives
Cette autoformation a tout d’abord été présentée sous forme de formation dans divers événements en éducation : Colloque de l’Association pour les enseignants des métiers industriels (APEMIQ), Colloque À distance mais présent en enseignement secondaire (ADMPES) organisé par le Colloque Interdisciplinaire et intersectoriel en enseignement (CPIQ) et Colloque de l’Association des professeurs en santé (AQPS).
Cet atelier a suscité l’enthousiasme des enseignantes et enseignants participants. Ceux-ci ont observé que l’utilisation de l’IA pourrait leur faire gagner du temps, enrichir leurs ressources pédagogiques et leur permettre d’adapter plus précisément l’enseignement aux besoins individuels des élèves. Ils ont dit estimer que l’IA pourrait favoriser l’émergence de nouvelles idées et l’approfondissement pédagogique. Toutefois, des questionnements ont été soulevés concernant la sécurité des données et l’utilisation responsable de ces outils. Enfin, ils ont souligné que, pour maximiser le potentiel de l’IA en classe, une formation et un accompagnement continu seraient nécessaires.
L’intégration de l’IA en FP ouvre de nouvelles perspectives. Le Chantier IA en FP a pour mission de promouvoir cette technologie comme levier pédagogique et de poursuivre l’élaboration de contenus et de ressources pour soutenir les enseignants dans cette transition numérique. C’est ainsi que la formation autoportante a été développée et est accessible pour tous.
Si vous désirez une formation sur l’intelligence artificielle ou Genially, il est possible de communiquer avec votre conseiller ou votre conseillère RÉCIT.
Un numéro axé sur les compétences clés d’une réussite durable
STONEHAM-ET-TEWKESBURY, 1er décembre 2024 – L’École branchée, média de l’enseignement numérique, annonce la sortie du numéro d’hiver de sa revue professionnelle. Disponible dès maintenant, il met en lumière l’importance des compétences fondamentales (lecture, écriture, mathématiques) et explore comment les outils numériques peuvent soutenir leur développement.
Les difficultés en lecture, écriture et numératie affectent gravement la motivation des jeunes apprenants et jouent un rôle déterminant dans la prévention du décrochage, selon Anne Lessard de l’Université de Sherbrooke. Associer l’apprentissage de ces compétences essentielles à une utilisation réfléchie des outils numériques constitue une formule gagnante pour de nombreux enseignants, en permettant par exemple des parcours différenciés et en favorisant l’inclusion.
Ce numéro rassemble donc des exemples de pratiques pédagogiques innovantes et propose des applications ayant le potentiel d’engager les élèves dans leurs apprentissages et de maintenir leur motivation, pour une réussite durable.
Le numéro d’hiver 2024-2025 de L’École branchée est disponible en version imprimée et en format numérique, en français et en anglais. Pour vous le procurer ou pour en savoir plus sur les options d’abonnement, visitez le site à l’adresse : ecolebranchee.com.
À PROPOS DE L’ÉCOLE BRANCHÉE
L’École branchée est un média à but non lucratif dont la mission est de contribuer au développement professionnel des acteurs de l’éducation pour favoriser la réussite éducative à l’ère du numérique. Depuis 1996, l’École branchée est à l’avant-garde des pratiques innovantes grâce à son fil d’actualité en ligne, sa revue professionnelle, ses guides d’activités pédagogiques et son service de formation continue. En savoir plus.
La fin novembre approche et vous vous demandez (déjà) comment vous arriverez à la fin de l’année scolaire? Vous êtes de retour à l’école depuis le début août et, déjà, les genoux commencent à plier, le manque de sommeil se fait sentir et la complexité de votre rôle vous accapare?
Il y a plein de choses que j’aimerais vous dire. La première : chacun de vos collègues a très certainement les mêmes impressions. Du côté de l’Ontario, des associations de directions d’établissements scolaires publiaient à l’été 2024 qu’une préoccupante frange de leurs membres a atteint un inquiétant point de rupture.
Du côté québécois, la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) se préoccupe de la situation depuis quelques années déjà. Le Groupe de recherche interrégional sur l’organisation du travail des directions d’établissement d’enseignement du Québec (GRIDE) explique d’ailleurs dans ses deux rapports (2021 et 2024) que les directions d’établissements scolaires sont soumises à de nombreuses sources de stress, une pression constante et à une augmentation non seulement de la charge de travail, mais aussi de sa complexité.
Premier réflexe de direction (et il est compréhensible) : s’isoler dans son bureau pour réaliser des tâches complexes qui requièrent de mobiliser tout son intellect.
Non, mais après tout, vous avez des demandes administratives incessantes et vous devez non seulement atteindre les objectifs qui vous sont imposés, mais en plus, vous devez respecter des échéanciers. Comment concilier ce qui vous semble, a priori, inconciliable? Au minimum, fermer la porte vous permettra de réaliser ce travail.
Le problème est que de s’isoler de la clameur de l’école permet de faire croire que vous pouvez travailler en marge de ceux que vous servez quotidiennement. Cela ne devrait pas être le cas! Voici comment je conçois le travail d’une direction, même si c’est peut-être réducteur : vous offrez des services aux élèves, à leurs parents et aux membres de l’équipe-école. Vous devez travailler en symbiose avec eux et ladite clameur vous permet de voir, sentir et entendre les besoins que vous devez combler. Fermer la porte et vous isoler, ce n’est pas la solution.
Deux avenues m’ont permis de persévérer pendant près de deux décennies dans un poste de direction.
1- L’aide à l’organisation
Ça fait bien longtemps que j’ai décidé d’accepter que mon cerveau n’était pas en mesure de se souvenir de tout ce que je dois mémoriser dans une journée, dans une semaine, un mois ou une année scolaire. Si cela semble une évidence pour plusieurs, c’était un deuil pour moi, un véritable aveu de vulnérabilité intellectuelle!
Depuis, j’utilise divers outils qui me permettent de me souvenir de (presque) tout. Qui n’a pas vécu cette situation embarrassante où une direction « marche son école » et qu’un enseignant l’interpelle pour lui mentionner un simple besoin comme, par exemple, rappeler qu’il manque de papier de toilette dans la toilette réservée aux membres du personnel et que, 38 secondes plus tard, un autre enseignant l’interpelle parce qu’un élève est en fugue? Résultat, une heure plus tard, à votre retour au bureau, vous avez complètement oublié le fameux papier de toilette. Par contre, des membres du personnel savent que vous saviez et peuvent conclure que vous n’avez « rien fait »… certains pourraient retenir que vous vous préoccupez bien peu de leur bien-être… Des fois, il en faut peu pour que les choses prennent des tournures inquiétantes, n’est-ce pas?
Outre un calendrier que je suis religieusement, pour lequel chaque rencontre a un rappel qui varie entre 15 minutes et deux semaines, j’utilise Todoist quotidiennement en tant que liste de choses à faire (to-do list).
L’application me permet essentiellement trois fonctions incontournables :
Des rappels géolocalisés : Si je saisis une tâche et que je suis à l’extérieur de l’école, j’indique l’adresse de l’école. Alors, dès que j’y reviens, je reçois une alerte. Fantastique! D’ailleurs, n’est-ce pas quand la pression tombe que viennent les bonnes idées ou les « il ne faut pas que j’oublie cela demain »?
La création de tâches : Je peux transformer des courriels envoyés en tâches qui s’ajoutent à mon tableau de choses à faire, ce qui me permet de faire les suivis nécessaires auprès des personnes concernées. Absolument génial!
La concentration sur les choses à faire : Je travaille sur ce logiciel multiplateforme, en marge de mon environnement Outlook qui peut recevoir jusqu’à une centaine de courriels par jour. Cela m’évite d’être distrait par les courriels qui apparaissent sur mon écran un peu trop rapidement et de me concentrer sur mes priorités. Il y a des temps pour répondre aux courriels, d’autres pour cocher les tâches à faire dans la journée!
Aussi bizarre que cela puisse paraître, je donne l’impression d’en échapper très peu et cela contribue à me bâtir une crédibilité auprès des intervenants de l’école, incluant les élèves. Si j’oublie quand même quelque chose, les gens qui me côtoient sont compréhensifs à mon égard et savent que cela se produit rarement. Quand les gens savent que vous faites le nécessaire pour eux, les fois que vous manquez quelque chose, ils sont plus conciliants!
Être bien organisé permet de prendre les devants et d’achever les tâches administratives à des moments qui n’impliquent pas de priver l’équipe-école d’une présence rassurante et incontournable. En ce qui me concerne, je préfère arriver tôt le matin pour acquitter ces tâches et ainsi laisser ma porte ouverte le plus possible pendant la journée. Cela me permet aussi d’être régulier dans certaines tâches. Par exemple, les membres d’un comité reçoivent un rappel de la rencontre et son ordre du jour au moins une semaine d’avance, la présidence du conseil d’établissement reçoit un premier jet de la rencontre deux semaines d’avance, etc.
2- Savoir « tricher »
La quantité de requêtes et de demandes qui atterrissent sur le bureau d’une direction est importante, parfois même insensée. Il est facile d’avoir la triste impression que personne ne se parle et que les demandeurs sont insensibles à la réalité de ce qu’une journée scolaire implique réellement. Ou de penser que tout le monde se donne le mot pour nous ensevelir sous de multiples tâches plus complexes les unes que les autres. Soyez rassuré, ce n’est pas le cas! Cependant, il est clair que les mois de la rentrée et ceux de la fin de l’année sont importants pour tous, alors il est normal d’y voir affluer des demandes en quantité à ces moments!
Comment s’en sortir? Je crois en l’importance de savoir « tricher » (ou de se donner le droit de tricher) dans son travail, dans certains dossiers de nature administrative. Je précise : dans certains dossiers administratifs et non pas dans les dossiers qui requièrent ce que vous savez probablement faire de mieux, notamment agir humainement auprès d’humains en quête d’humanisme (pléonasmes volontaires!).
J’ai appris cela d’un spécialiste en santé mentale chez les cadres en exercice, il y a quelques années. Clairement, pour certains dossiers, on a le devoir d’être impeccables, parfaits et exemplaires. À mon sens, ces dossiers impliquent les humains avec lesquels on travaille : les élèves, le personnel, les parents, etc. Pour ces dossiers qui se traduisent en mise en relations interpersonnelles, il est primordial de bien faire les choses et de prendre le temps qu’il faut.
Or, pour d’autres dossiers administratifs, on peut tourner les coins plus ronds. Nul n’a à être parfait en tout temps. Le « bien » est tout à fait acceptable. Au lieu de faire les tâches administratives d’une excellente façon, y a-t-il moyen d’atteindre les objectifs de ladite tâche d’une bonne façon? On entend parler des directions qui font preuve de savoir-faire ou de savoir-être exceptionnels. Est-ce qu’on reconnaît celles qui font les meilleures planifications des effectifs? Ou qui remplissent le mieux les CollecteInfo? Les écoles ont besoin de leaders pédagogiques qui suscitent l’adhésion du personnel envers la mission éducative. Si les tâches administratives étaient à ce point importantes, des comptables ou autres gestionnaires administratifs seraient embauchés dans les écoles.
Il ne faut pas sombrer dans le manichéisme et refuser de mener les tâches administratives qui nous sont imposées. Elles ne sont pas mauvaises en soi et certaines peuvent effectivement voir à la consolidation du leadership de la direction et faciliter l’émergence de celui des autres membres de l’équipe-école. C’est d’ailleurs le cas de l’organisation scolaire. Le contraire n’est pas non plus souhaitable pour ainsi éviter que la profession de direction s’« administrationalise » et que ces dernières passent le plus clair de leur temps dans la rédaction ou la lecture de rapports et de politiques, à extraire des données, à produire des redditions de compte, etc. Ce qui est d’abord attendu des directions, c’est qu’elles soient sur le terrain, qu’elles exercent leur leadership, qu’elles collaborent avec les partenaires de l’école et, surtout, qu’elles mettent en place un environnement rendant les membres de l’équipe-école capables de réaliser ce qui est attendu d’eux.
Évidemment, la tension entre l’urgence du quotidien et les obligations administratives crée une déchirure et cette dernière a été ressentie par plusieurs directions, à des degrés et à des fréquences différentes. Après tout, plusieurs gestionnaires scolaires sont d’abord des pédagogues. S’ils ont choisi cette profession, contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, ce n’est pas seulement parce qu’ils aiment les jeunes, mais plutôt parce qu’ils aiment les adultes qu’ils deviendront!
En bref, laisser la porte de son bureau ouverte témoigne de l’engagement de la direction à servir le personnel de l’école, ainsi que les élèves. Ce qui relève des humains devrait être la priorité au quotidien.
Je me dis que si je suis un éducateur expérimenté en plus d’un leader pédagogique, c’est que j’ai cette conviction que cet amalgame est plus que nécessaire dans nos écoles. Si cela est vrai pour moi, cela l’est aussi pour tous les gestionnaires scolaires. Des gens compétents pour faire des tâches administratives, il y en a partout. Des leaders pédagogiques bienveillants, avec un haut quotient d’intelligence sociale et émotionnelle, il y en a peu. Heureusement pour la société, ils sont dans les écoles et dans les bureaux de direction. Dans cette perspective, ces gens doivent être accessibles sur le terrain, en contact avec ceux qu’ils peuvent influence positivement.
Lancé en 2022 pour marquer les 400 ans de la naissance de Molière, le concours Les Petits Molières rend hommage à l’esprit critique et à l’engagement du célèbre dramaturge français. Les élèves, individuellement ou en groupe, sont invités à écrire sur des thèmes variés tels que l’écologie, les inégalités sociales ou de genre, les discriminations, ou encore le harcèlement.
Tous les types de textes sont acceptés : saynètes, poèmes, lettres ouvertes ou récits, laissant libre cours à la créativité et aux émotions des participants. Le but est tout simplement d’amener les élèves à devenir des acteurs de changement, en utilisant le pouvoir des mots pour exprimer leurs idées et défendre leurs convictions.
Les enseignants et enseignantes participants bénéficient de plusieurs ressources pédagogiques, dont des propositions d’activités adaptées aux divers cycles scolaires, des animations autour de l’écriture engagée et des conseils d’auteurs et autrices.
Le concours, lancé officiellement le 3 octobre 2024, prendra fin le 28 mars 2025. Les textes seront évalués en avril et mai par un jury composé d’auteurs et d’experts littéraires. Les lauréats seront dévoilés lors d’une cérémonie au Théâtre Mogador à Paris, le 5 juin 2025.
Lors de la dernière édition, ce sont plus de 26 000 récits qui ont été soumis.
« Comme Molière, nous croyons que le pouvoir des mots peut transcender les barrières, éveiller les consciences et changer le cours de l’histoire. Les Petits Molières ne sont pas seulement un concours, ils sont une invitation à rêver, à penser et à écrire le monde de demain. Nous voulons encourager cette passion pour l’écriture, car c’est en écrivant aujourd’hui que nous construirons un avenir meilleur. Chaque année, nous soutenons les enseignants pour qu’ils puissent intégrer facilement notre concours à leur programme. C’est une aventure formidable ! » – Aude Guéneau, fondatrice de l’application Plume et du concours Les Petits Molières
À propos de Plume
Le concours Les Petits Molières est une initiative de Plume. Créée en 2018 par Aude Guéneau, une ancienne professeure de français, cette application interactive, mobile et web permet aux élèves du CP à la 3ᵉ (1ʳᵉ année du primaire à la 3ᵉ secondaire, au Québec) de développer leurs compétences en expression écrite grâce à un assistant d’écriture intelligent.
Par le biais d’une palette d’activités d’écriture sur mesure et adaptées aux caractéristiques des écrits de chaque enfant, ceux-ci apprennent en s’amusant et peuvent même éditer leurs propres livres. Les différents espaces d’écriture permettent à l’enfant d’écrire pas à pas et d’obtenir des retours personnalisés.
Si vous en connaissez d’autres, n’oubliez pas de nous écrire ([email protected]) pour que nous puissions les ajouter!
1. La Fondation Desjardins : Soutenir des projets qui stimulent la persévérance et la réussite
La Fondation Desjardins offre un soutien financier aux projets scolaires dans le but de stimuler la persévérance et la réussite des élèves. Chaque année, la fondation distribue des prix pour financer des initiatives créatives proposées par des enseignants et des directions d’école. En 2023, elle a soutenu plus de 750 projets, offrant une aide précieuse pour des activités pédagogiques innovantes. Les directions peuvent soumettre des projets en début d’année scolaire pour maximiser leurs chances de recevoir un financement.
2. La Fabrique à projets : Des collectes de fonds personnalisées
La Fabrique à projets permet aux écoles de créer des campagnes de collecte de fonds personnalisées. Ce programme offre des solutions clé en main pour créer une campagne adaptée aux besoins et à l’image de l’école. En facilitant l’organisation de collectes de fonds en ligne, la Fabrique à projets permet aux écoles de mobiliser la communauté et de recevoir des dons directement sur une plateforme sécurisée, favorisant ainsi la réalisation de leurs initiatives.
3. La Ruche : Du sociofinancement pour faire grandir vos idées
La Ruche est une plateforme de sociofinancement québécoise qui aide les écoles à atteindre leurs objectifs financiers en mobilisant la communauté locale. La particularité de La Ruche réside dans son soutien de proximité : des ambassadeurs régionaux aident les directions d’école à structurer leurs projets pour optimiser leur visibilité et leur impact. La Ruche est aussi associée à des partenaires institutionnels qui peuvent offrir des subventions supplémentaires pour les projets scolaires.
4. Des projets entrepreneuriaux, pour passer de l’idée à l’action
Les projets entrepreneuriaux constituent une excellente opportunité de financement tout en permettant aux élèves de développer des compétences en gestion de projet, créativité et leadership. Par exemple, un club étudiant pourrait lancer un mini-projet d’entreprise (vente de produits artisanaux, service de traiteur, etc.) pour récolter des fonds. Ces initiatives offrent non seulement un soutien financier, mais favorisent également une implication active des élèves dans le projet. À ce sujet, nous vous invitons à consulter le volume 26, numéro 3 de la revue École branchée, entièrement consacrée au sujet.
5. Une boutique école
La création d’une boutique école est une autre méthode efficace pour collecter des fonds. Les élèves, avec l’aide des enseignants, peuvent concevoir et vendre divers articles (vêtements, objets personnalisés, produits écologiques, etc.) aux familles et à la communauté. Cette initiative permet de financer des projets scolaires tout en favorisant le sentiment d’appartenance des élèves à leur école. On peut même y jumeler un marché de Noël, par exemple, pour inviter la communauté à y participer!
Des moyens différents de réaliser vos projets
Par ailleurs, gardez l’œil ouvert, certains ministères québécois comme le ministère de la Culture et des Communications, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation ou le ministère de la Santé et des Services sociaux, publient à l’occasion des appels à projets qui pourraient vous permettre d’obtenir du financement supplémentaire. Parfois, les municipalités peuvent aussi offrir du soutien financier, en services ou en matériau, informez-vous!
Ces idées offrent aux directions d’école québécoises des moyens concrets pour financer des projets scolaires qui sortent des cases du budget habituel, tout en stimulant la participation communautaire. N’hésitez pas à nous parler de vos stratégies, bons coups et projets que vous aurez pu réaliser!
En complément de nos articles d’actualité complets qui paraissent pendant la semaine, voici les #Édubrèves, de courtes nouvelles qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à les partager ou à m’écrire si vous avez des informations à faire circuler.
Attention, l’usage de GIF animés dans ce condensé de nouvelles brèves est à des fins de divertissement seulement.
10e congrès biennal du Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC) : soyez de l’aventure!
La 10ᵉ édition du congrès du CQJDC se tiendra les 7, 8 et 9 mai 2025, en présence, au Centre des congrès de Lévis, ainsi qu’en ligne.
Lancé sous le thème Accompagner pour mieux soutenir, ce congrès présentera plus de 80 communications et conférences abordant les difficultés sociales, affectives et comportementales que peuvent vivre les jeunes, ainsi que les bonnes pratiques pour les soutenir au quotidien.
Que vous soyez enseignant, éducateur spécialisé, psychoéducateur, directeur d’établissement, conseiller pédagogique ou tout autre intervenant, c’est un événement à ne pas manquer!
Vous connaissez déjà Troubadour comme outil pédagogique pour aider à développer le plaisir d’écrire.
Saviez-vous qu’il existe dorénavant une version familiale de la plateforme ? Cette version simplifiée permet aux enfants d’écrire toutes sortes d’histoires, sans contraintes et de développer le plaisir d’écrire, à la maison!
Pour célébrer les fêtes de fin d’année, nous lançons un concours d’écriture dédié aux familles. Les enfants de 7 à 12 ans sont invités à créer leur plus belle histoire des fêtes sur Troubadour !
Une chouette façon de continuer à pratiquer l’écriture, même en vacances! Nous vous invitons à partager cette information avec les parents de vos élèves, tous les détails du concours sont ici : https://info.nanomonx.com/concours-des-fetes
L’impact de l’intelligence artificielle sur les enfants
Bruno Guglielminetti rencontre Mathilde Cerioli, neuroscientifique spécialisée en développement de l’enfant, alors qu’elle participe à l’événement Responsible AI for Children à San Francisco. Avec elle, il parle de l’utilisation de l’IA dans l’éducation, notamment pour personnaliser l’apprentissage. Mais il est également question des risques, comme la paresse cognitive et les attachements émotionnels problématiques à des compagnons IA.
Selon Mme Cerioli, il y a énormément de potentiel dans l’IA pour soutenir le développement des enfants. Les promesses sont belles : personnalisation, rétraction immédiate. Par contre, des humains, spécialistes en éducation et en développement de l’enfant, seront nécessaires pour accompagner les concepteurs des outils numériques pour que ceux-ci réalisent les bons outils.
Entrevue avec la présidente de la Commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans
Bruno Guglielminetti rencontre la députée Amélie Dionne, qui préside la Commission parlementaire spéciale sur les écrans au Québec. Les membres ont maintenant terminé leur tournée dans des écoles pour aller à la rencontre des jeunes. Les consultations révèlent des problèmes de dépendance, de comparaison sociale et d’impacts sur le développement selon l’âge. Une consultation en ligne est ouverte jusqu’en janvier 2025, et un rapport final sera présenté en mai 2025 pour proposer des recommandations au gouvernement.
Webinaire Une éducation bienveillante au Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin
3 décembre 2024 (12h30 à 13h00 HE) : Isabelle Gilbert, directrice adjointe du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin, présentera l’initiative de son établissement visant à promouvoir une éducation bienveillante. Découvrez comment, face aux défis de la pandémie, le centre a mobilisé la communauté pour replacer l’humain au cœur de ses priorités. Apprenez-en davantage sur les diverses initiatives mises en place pour favoriser le bien-être des employés et créer un environnement propice à l’épanouissement et à la réussite des élèves. Présenté par le Réseau EDCan.
Webinaire Faire de l’histoire quand on ne sait ni lire, ni écrire
4 décembre de 12h30 à 14h00 (heure de Montréal) : Cette conférence sera présentée par Julie Poyet, professeure en didactique au département d’histoire de la Faculté des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal et membre du CRIFPE.
Elle a pour intention de présenter trois projets réalisés au cours des dernières années : Le voyage de Sam, Silhouettes et IDenîlesTerres et qui s’intéressent tous aux représentations et habiletés intellectuelles liées aux concepts d’espace, de temps chez des enfants entre 4 et 7 ans et sur l’impact de ces représentations sur la construction de leur identité sociale.
1re édition des Journées des écoles de la rue (#JDER)
Les 2, 3 et 4 décembre 2024 marquent la première édition des Journées des écoles de la rue (#JDER), un événement annuel organisé par le Regroupement des écoles de la rue accréditées du Québec (RÉRAQ).
Afin de mettre en lumière le travail exceptionnel des 9 écoles de la rue présentes dans 6 régions de la province, le regroupement et ses membres partageront des capsules vidéo en ligne dévoilant des témoignages d’intervenant(e)s du milieu et d’élèves fréquentant les écoles. Pour Nathalie Bergeron, directrice du RÉRAQ, « l’objectif de cette initiative est de démystifier le travail qui se fait au sein des écoles de la rue et de promouvoir l’ensemble des actions qui sont entreprises pour favoriser la scolarisation et le développement personnel des populations rejointes ».
Narjiss Aoukach, enseignante de français et conseillère pédagogique pédagonumérique, a créé un site dédié au thème de la classe inversée. La classe inversée repose sur une inversion du temps d’apprentissage : les élèves découvrent les notions théoriques à la maison, grâce à des vidéos ou ressources interactives, et approfondissent ces connaissances en classe à travers des activités pratiques.
La SOFAD vient d’enrichir la plateforme Cognitia.ca avec l’ajout d’un défi amenant les élèves de 4e et 5e secondaire à prédire un succès musical. Après une courte initiation à la programmation Java, ils peuvent faire l’expérience, les doigts sur le clavier, de l’intelligence artificielle ainsi que réfléchir aux possibles et aux enjeux éthiques qui lui sont associés.
Une boîte à outils pour aider les parents dans le soutien du parcours scolaire de leurs enfants. Elle souhaite répondre à des besoins identifiés par des parents dans le cadre d’un projet de recherche mené par le Comité régional pour la valorisation de l’éducation (CREVALE) en collaboration avec la chercheuse Nadia Rousseau de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Pour désigner les réalités inhérentes aux réseaux sociaux, plusieurs mots depuis longtemps en usage ont pris un sens nouveau. Pensons à profil, statut, mention, publier et bien d’autres encore. L’avènement des réseaux sociaux a également inspiré la création lexicale, comme en témoignent les termes égoportrait, mot-clic et mobinaute qui sont récemment venus enrichir la langue française.
L’OQLF propose donc un vocabulaire bilingue dans lequel sont définis les plus importants concepts de la communication numérique qui permettent d’enrichir la terminologie des réseaux sociaux en français. Parallèlement, l’équipe de la Banque de dépannage linguistique a créé des articles portant sur la rédaction dans les réseaux sociaux.
En rappel : Le concours d’écriture Point-virgule, organisé par l’Assemblée nationale du Québec, porte sur la place des médias sociaux dans la vie des jeunes cette année. Il s’adresse aux élèves du premier cycle du secondaire de partout au Québec. Le but de ce concours est de promouvoir et de valoriser la langue française. La date limite pour participer est le 1er mars 2025. Plusieurs prix seront offerts.
Concours de créativité lexicale
L’Office québécois de la langue française lance la sixième édition du Concours de créativité lexicale. Cette année encore, Pierre-Yves Lord s’associe à l’Office à titre d’ambassadeur pour encourager les enseignantes et enseignants de français au secondaire de partout au Québec à contribuer à l’enrichissement de la langue française en créant des néologismes avec leurs élèves.
Du 25 novembre 2024 au 28 février 2025, les classes qui souhaitent relever le défi devront proposer des nouveaux mots qui permettent de désigner en français l’un des concepts suggérés par l’Office ou tout autre concept pour lequel il n’existe pas de désignation en français.
Dans cet épisode du balado Tout le monde est un leader de Marius Bourgeoys, découvrez pourquoi le leadership est essentiel pour transformer l’expérience d’apprentissage des élèves et comment le verbe « devenir » peut transformer votre approche et renforcer votre impact en tant que leader.
Marius partage aussi une liste de huit étapes essentielles pour passer vous aider à devenir.
Webinaire | Réunir les conditions gagnantes pour innover en évaluation des apprentissages
12 décembre de 12h à 13h : un webinaire présenté par l’AQUOPS qui réunira Simon Duguay, enseignant en informatique et coordonnateur du programme Langues et monde (sec. 1 à 3) à l’école secondaire de Rochebelle, Nicole Monney, Ph. D., professeure titulaire en pratiques éducatives au module d’éducation préscolaire et d’enseignement primaire à l’UQAC, et Mélanie Tremblay, professeure régulière en didactique et orthopédagogie des mathématiques, unité départementale des Sciences de l’éducation à l’UQAR.
Vous cherchez à innover en évaluation des apprentissages, mais vous vous heurtez à des défis? Ce webinaire est conçu pour vous! Qu’il s’agisse d’adapter vos pratiques à l’arrivée de l’IA générative, d’expérimenter de nouvelles stratégies évaluatives ou encore d’explorer des approches comme l’évaluation par les pairs, ce rendez-vous propose des solutions concrètes pour dépasser les obstacles logistiques et pédagogiques rencontrés par les enseignants.
La Journée du numérique en éducation en rediffusion
Les ateliers qui ont été enregistrés lors de la dernière Journée du numérique en éducation et en enseignement supérieur sont maintenant accessibles à tous dans la section Ateliers du Tableau de bord de l’espace en ligne des participants. C’est le moment de visionner des ateliers auxquels vous n’avez pas pu assister pour poursuivre le développement de votre compétence numérique.
Consultation en cours pour l’avant-projet de l’ICÉA
L’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA) propose un avant-projet visant à orienter la création d’une politique globale en éducation des adultes. Ce document identifie les défis actuels, notamment les transformations socio-économiques et technologiques, et insiste sur une approche systémique pour garantir l’accès à l’apprentissage tout au long de la vie. L’ICÉA appelle à une mobilisation des gouvernements et de divers acteurs du milieu éducatif et communautaire pour bâtir un cadre inclusif et adapté aux besoins variés des apprenants adultes.
Parmi les recommandations, la troisième met l’accent sur l’accessibilité des formations pour les adultes, en intégrant une dimension numérique. Elle propose de réduire les barrières économiques, mais aussi d’élargir l’offre de formations numériques et hybrides pour mieux s’adapter aux réalités des apprenants, comme leurs contraintes de temps ou de mobilité. Des solutions telles que des plateformes en ligne accessibles, des outils numériques adaptés et un soutien spécifique aux personnes peu familières avec les technologies sont encouragées, notamment pour inclure les populations marginalisées.
Regard sur les effets environnementaux des technologies numériques au Québec
Le document souligne l’importance de réduire l’empreinte environnementale du numérique en adoptant des pratiques responsables, comme prolonger la durée de vie des appareils et optimiser leur usage. Il recommande aussi de privilégier des infrastructures et logiciels moins énergivores, tout en sensibilisant les organisations et le grand public à l’impact écologique du numérique. Enfin, il appelle à intégrer la sobriété numérique dans les politiques publiques, notamment par des normes et incitatifs pour un usage plus durable des technologies.
Comment accueillir les jeunes et les adultes des Premiers Peuples? Et si on commençait par Kuei!
Bien accueillir un jeune ou un adulte des Premiers Peuples dans le milieu éducatif, c’est commencer par une reconnaissance de sa culture. Une ouverture à celle-ci, une attention particulière comme un simple « kuei » dans sa langue maternelle peut faire toute une différence dans les relations qui vont s’instaurer entre l’étudiant ou étudiante et le personnel éducatif. C’est à partir de l’expérience d’une professeure d’université et d’une enseignante innues que ce texte présente quelques pistes qui s’inscrivent dans un projet d’action concertée en sécurisation culturelle (Couture et al., (2024) réalisée sur la Côte-Nord (2020-2023).
Contribuer à la motivation et au développement des élèves;
Mettre en lumière leurs accomplissements;
Inspirer les gens de votre milieu;
Peut-être remporter le titre de lauréat et une bourse parmi les 800 000 $ en prix;
Bénéficier de ressources financières mises à la disposition du réseau scolaire public par le ministère de l’Éducation (Mesure 15111-L’esprit d’entreprendre);
Intégrer la communauté pédagogique OSEntreprendre, composée de milliers d’intervenants scolaires engagés qui reçoivent des opportunités exclusives pour diversifier leurs pratiques.
Envie d’aller plus loin?
Vous pourriez aussi partager la fiche d’un des lauréats nationaux Scolaire 2024.
Attention aux jeux mobiles pour enfants
L’avertissement vient de Maude Bonenfant, une chercheure qui, pendant de nombreuses années, s’est intéressée à l’industrie du jeu vidéo, à sa place dans la culture populaire, et l’a même défendue. Mais les choses ont changé. Auparavant, les développeurs vendaient leurs jeux puis se désintéressaient de l’utilisation qui en était faite par la suite. Mais avec leur arrivée en ligne, le modèle d’affaires a changé. La monétisation des jeux mobiles repose désormais sur la collecte de données personnelles, la publicité et les microtransactions. Le tout orchestré par une mécanique qui s’apparente à celle des jeux de hasard, et contre laquelle les jeunes ne sont pas suffisamment protégés. Ce que l’on appelle la «gamblification» des jeux vidéo et dont les stratégies font appel à la compulsion pour garder les jeunes captifs. D’où ce cri du cœur: « Il est impératif d’enchâsser la protection de l’enfant dans le design des jeux mobiles ».
Un balado portant sur les enjeux du système scolaire québécois
Olivier Lemieux et Frédéric Deschenaux, tous deux professeurs à l’Université du Québec à Rimouski, campus de Lévis, propose le balado Le système scolaire québécois en douze regards. Le système scolaire québécois est au centre de nombreux enjeux, portés par une diversité d’acteurs aux idées et intérêts parfois divergents. Naviguer dans ce système et en comprendre les rouages peut donc être une tâche ardue.
Dans ce deuxième épisode, ils reçoivent Denis Simard, professeur en fondements de l’éducation à l’Université Laval. Ensemble, ils explorent le regard philosophique sur l’éducation et sa pertinence pour les professionnels du milieu scolaire. M. Simard partage également ses réflexions sur l’héritage humaniste au Québec, son rôle historique, son influence actuelle et sa pertinence pour l’école d’aujourd’hui.
La santé des jeunes du secondaire en 2022-2023
Entre 2010-2011 et 2022-2023, il y a eu une augmentation significative des troubles mentaux confirmés par un professionnel ou une professionnelle de la santé chez les jeunes du secondaire au Québec.
Moins de jeunes consomment de drogues, d’alcool, de cigarettes, de boissons sucrées et de malbouffe en 2022-2023.
En 2022-2023, environ la moitié (51 %) des élèves du secondaire ont travaillé durant l’année scolaire, et les filles sont proportionnellement plus nombreuses (53 %) que les garçons (48 %) à l’avoir fait.
L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) 2022-2023 est une vaste enquête qui a été réalisée auprès de 70 825 jeunes dans 483 écoles publiques ou privées, francophones ou anglophones, réparties partout au Québec. Il s’agit de la troisième édition de l’EQSJS, la première ayant été réalisée en 2010-2011, ce qui permet de voir l’évolution de la santé des jeunes.
Prix du Premier ministre pour l’excellence dans l’enseignement
Les Prix du Premier ministre visent à reconnaître le rôle important que jouent les éducateurs d’exception auprès de leurs élèves et de leur communauté. Injectez un peu d’enthousiasme dans les salles de classe d’un bout à l’autre du Canada en soumettant dès aujourd’hui la candidature d’un ou une enseignant-e pour les Prix du Premier ministre de 2025.
Depuis 2018, les prix Reconnaissance jeunesse, organisés par le Secrétariat à la jeunesse du Québec, célèbrent les accomplissements de jeunes qui contribuent à faire rayonner le Québec, ainsi que l’engagement exceptionnel des intervenant·e·s jeunesse. Pour cette 7e édition, un montant total de 16 000 $ sera remis en bourses aux lauréat·e·s.
Vous connaissez une personne qui mérite cette reconnaissance ou vous souhaitez vous inscrire ? Vous avez jusqu’au 4 décembre pour déposer une candidature.
Agriculture à l’école – Québec octroie 1,5 M$ pour initier plus d’élèves à l’agriculture
Grâce à l’aide financière gouvernementale, l’organisme AgrÉcoles continuera d’aider les équipes-écoles à implanter, de manière durable et innovante, un projet agroalimentaire complet. Les élèves, de la maternelle à la sixième année du primaire, auront la chance d’intégrer dans leur quotidien des notions telles que le jardinage, le compostage, la saine alimentation, l’environnement et l’achat local, en plus d’aller à la rencontre de producteurs locaux.
Avec l’octroi d’une somme de 1,5 million de dollars, ce sont neuf écoles supplémentaires qui offriront des activités d’apprentissage touchant notamment le jardinage, l’agriculture locale et la saine alimentation. Au total, ce sont plus de 7 200 jeunes, venant de 36 écoles primaires réparties dans 7 régions du Québec, qui bénéficieront des différents ateliers d’AgrÉcoles.
On se retrouve bientôt! N’hésitez pas d’ici là à nous « tagguer » (en bon français…) sur X (@millaudrey ou @riomarti) pour que nous parlions de votre projet/ressource dans une prochaine revue de la semaine! Passez une excellente semaine.
Pour Nathalie Caclard, la révolution numérique n’est pas seulement l’arrivée d’un ensemble de technologies, mais bien une véritable révolution culturelle, qui a des effets sur la création, la diffusion et la transmission des contenus. Elle a présenté des exemples de projets où des enseignants mélangent le virtuel et le réel de façon ludique pour susciter la curiosité des élèves et rendre l’apprentissage actif.
Dans le cadre d’un projet de marque-pages avec de la réalité augmentée, chaque élève a enregistré sa voix expliquant son passage préféré d’un livre. Il a ensuite fabriqué un marque-page muni d’un code QR qui dirigeait vers l’enregistrement. Le marque-page a été placé dans le livre à la page exacte de l’extrait préféré. Les personnes qui empruntent l’ouvrage, disponible à la bibliothèque de l’école, peuvent donc découvrir le passage et écouter l’explication.
La Dadadictée de Julien Levesque transforme la traditionnelle dictée en une activité interactive avec des jardinières connectées. Après avoir entendu et écrit les mots manquants, l’élève peut voir s’il avait la bonne réponse en direct. Attention, des carottes peuvent s’envoler!
La Mallapixels est un laboratoire de médiation numérique et artistique du Département du Val-de-Marne. Il s’agit d’un fablab itinérant qui permet aux jeunes d’explorer le numérique en dehors des cadres traditionnels, tout en étant incités à découvrir la créativité sous des formes innovantes.
« Ces projets montrent aux jeunes que le numérique peut donner une nouvelle dimension à des tâches scolaires, en introduisant une dynamique de découverte et de plaisir. Ils permettent aussi de construire des ponts entre la technologie et la culture », dit Nathalie Caclard. Selon elle, il ne faut d’ailleurs pas hésiter à adopter la philosophie du hacker, c’est-à-dire de détourner les outils de façon astucieuse et, surtout, de les désacraliser (ils peuvent avoir plusieurs fonctions et significations).
La méthodologie de l’expérimentation collective
Pour que les élèves et le personnel scolaire s’approprient les outils numériques, elle propose une méthodologie structurée autour de petites expériences collaboratives et d’un apprentissage participatif. Elle insiste sur la nécessité de documenter les projets pour que ces expériences deviennent des biens communs, accessibles à tous. Cela permet de tirer des apprentissages des bons coups et des moins bons, en plus de bâtir une mémoire collective en matière de culture numérique.
Sa méthodologie en quatre étapes comprend :
Comprendre son environnement : Identifier les ressources disponibles, les personnes, les freins et les leviers
Faire de la veille créative : Définir son territoire. Repérer, trier et organiser les informations pour construire un savoir collectif.
Utiliser des outils collaboratifs : Solliciter l’aide de tiers pour travailler en mode collaboratif et encourager le partage des savoirs.
Penser à la transmission : Partager et diffuser les découvertes en favorisant un « désordre créatif » pour stimuler la réflexion et la collaboration.
Pour Nathalie Caclard, il est indispensable que les jeunes et leurs enseignants possèdent un vocabulaire commun pour naviguer dans la culture numérique. Pour elle, il ne s’agit pas simplement d’introduire des outils numériques, mais de les transformer en moteurs d’inclusion, de créativité et de collaboration, afin que chaque élève puisse y trouver du sens et construire son propre parcours.
L’École branchée remercie l’Agence du numérique éducatif (AdN) de la Wallonie et le Ministère des Relations internationales et de la francophonie du Québec, dans le cadre du 13e appel à projets Québec – Wallonie-Bruxelles, pour la biennie 2024-2026, pour avoir permis la participation à cet événement.
Communiqué – Le Mois Numérique Jeunesse (MNJ) revient pour sa 6ᵉ édition, du 1ᵉʳ au 28 février 2025! Ce rendez-vous annuel, initié par le Printemps numérique, invite les institutions, organismes, et entreprises à collaborer pour promouvoir le développement des compétences numériques chez les jeunes de moins de 35 ans. Le thème de cette année, Ta culture, ton identité!, explorera les enjeux et l’impact du numérique dans la création et la consommation culturelle.
Devenez collaborateur du Mois Numérique Jeunesse 2025!
Le MNJ 2025 constitue un moment phare de l’année pour stimuler et encourager les jeunes à développer leurs habiletés numériques et à explorer les domaines d’avenir. En tant que collaborateur, vous bénéficierez d’une campagne provinciale mettant en lumière vos initiatives inscrites sur la plateforme du MNJ, qu’elles soient liées ou non au thème de l’année. Que vous proposez des ateliers, des ressources éducatives ou des expositions interactives, le MNJ est l’occasion idéale pour valoriser votre expertise, inspirer les jeunes et favoriser une réflexion positive sur les opportunités offertes par le numérique.
Préinscription le 20 décembre 2024* | Date limite le 15 janvier 2025 * Les activités ou ressources inscrites avant le 20 décembre seront mises en avant dans les communications du lancement de l’événement.
« Le Mois Numérique Jeunesse est une initiative précieuse qui soutient les jeunes dans l’exploration des compétences numériques et des carrières de demain. En tant que comité sectoriel en technologies de l’information et de la communication (TIC), TechnoCompétences est fière de contribuer à cette démarche qui inspire et outille les nouvelles générations, renforçant ainsi la vitalité des talents numériques et technologiques au Québec. », souligne Cassie L. Rhéaume, Directrice générale de TechnoCompétences.
Avantages pour les collaborateurs
Le Mois Numérique Jeunesse représente une occasion privilégiée pour mettre en lumière votre initiative auprès des jeunes, des enseignants, des intervenants jeunesse et des parents.
En participant, vous :
Intégrez un écosystème dynamique de la littératie numérique.
Contribuez à promouvoir les possibilités du numérique de façon positive, créative, éthique et responsable.
Bénéficiez d’une visibilité sur les plateformes du MNJ et du Printemps numérique,
Pouvez accueillir un ou une jeune journaliste pour couvrir vos activités.
Participez au concours MTL Tech Awards, présenté en octobre 2025 (si vos actions répondent aux critères du Mois Numérique Jeunesse, l’équipe organisatrice s’engage à soumettre votre candidature!).
Critères pour devenir collaborateur
Les organisations participantes doivent :
Œuvrer auprès de jeunes Québécois de moins de 35 ans,
Proposer des activités ou des ressources numériques favorisant le développement de compétences et de valeurs citoyennes à l’ère du numérique. Dans le cas d’une activité, celle-ci doit au moins se tenir en partie durant le mois de février,
S’engager à promouvoir la campagne MNJ 2025 avant et pendant l’événement :
Partager la publication officielle de la campagne du Mois Numérique Jeunesse 2025
Partager l’annonce de son activité ou ressource inscrite sur la plateforme www.mnj.quebec.
Dates à retenir :
20 décembre : Préinscription, pour mettre de l’avant vos activités et/ou ressources lors du lancement
15 janvier 2025 : Date limite pour remplir et soumettre vos activités et/ou ressources
22 janvier 2025 : Lancement du Mois Numérique Jeunesse!
1ᵉʳ février au 28 février 2025 : Réalisation des activités
Vous recevrez une confirmation de participation dans la semaine suivant votre inscription.
Le 24 octobre, une table ronde modérée par Olivier Ruol a réuni Stéphanie Dionne (L’École Branchée), Huu-Minh Nguyen (enseignant), Bérénice Vanneste (Média Animation), Alain Doutrelepont (enseignant, référent numérique) et Jean-François Cerisier (Laboratoire Techné, Université de Poitiers) pour aborder les enjeux du numérique au sein des familles et de la relation école-famille. L’objectif était d’explorer comment renforcer la coéducation et rassurer les parents quant à l’usage des technologies par leurs enfants.
La table ronde avait été précédée d’une conférence de Jean-François Cerisier dont vous pouvez lire le résumé dans cet autre article.
D’entrée de jeu, les intervenants ont fait remarquer que la présence des outils numériques dans les écoles peut créer de la confusion chez les parents, surtout lorsque ceux-ci ont l’impression que les usages ne font qu’ajouter du temps d’écran supplémentaire. De là, l’importance de mieux communiquer les usages qu’ils font du numérique avec les élèves.
De plus, certains parents se sentent tout simplement dépassés par l’étendue des compétences nécessaires pour accompagner leurs enfants à l’ère numérique. À ce sujet, les intervenants se sont faits rassurant : être un « eParent », ça s’apprend. Ils ont rappelé que les parents n’ont pas besoin de maîtriser toutes les technologies pour bien encadrer leurs enfants, mais qu’ils doivent acquérir suffisamment de confiance pour instaurer des habitudes saines, à l’instar de leur rôle dans d’autres aspects de la vie quotidienne.
« Ils ne sont pas dentistes, mais ils apprennent à leurs enfants à se brosser les dents », a par exemple illustré Bérénice Vanneste.
Trouver l’équilibre
Les intervenants ont souligné que le numérique est censé renforcer le lien entre école et famille, mais que la méconnaissance de certains parents vis-à-vis de ces technologies peut parfois créer une barrière. Stéphanie Dionne a suggéré que l’école devrait non seulement rassurer les parents, mais aussi les guider dans la recherche de solutions adaptées pour une utilisation équilibrée des écrans à la maison.
Elle a donné un exemple très concret que les parents peuvent utiliser à la maison. Il s’agit d’amener l’enfant à répondre à trois questions avant qu’il ou elle utilise un appareil numérique, dans le but de les aider à réguler leurs habitudes :
1. Qu’est-ce que je vais faire? 2. Pendant combien de temps? 3. Et que vais-je faire ensuite?
Ces questions fonctionnent aussi avec les adultes!
Et certains feront nécessairement des usages questionnables. À ce moment, « il faut rebondir sur les dérives des enfants, les questionner sur les raisons de leurs comportements, les amener à réfléchir à ce qu’ils auraient pu faire de différent. Tout cela pour éviter qu’ils les reproduisent à nouveau », a ajouté Stéphanie Dionne.
Vers une autonomie numérique
Les spécialistes ont encouragé un passage progressif de la régulation parentale vers l’autorégulation des enfants. Ce processus d’autorégulation nécessite des conseils et des balises claires pour éviter que les enfants ne tombent dans les pièges des plateformes numériques. Bien que celles-ci soient conçues pour retenir les utilisateurs le plus longtemps possibles (parfois, si on arrête de jouer avant la fin d’un jeu, on perd tout), les parents peuvent aider leurs enfants à devenir plus conscients de leurs propres comportements en ligne.
Ils doivent aussi pouvoir avoir une représentation claire de ce que font leurs enfants avec leur appareil numérique pour éviter de tomber dans les présuppositions. Cela implique un dialogue ouvert avec eux. De même, ils ont la responsabilité d’amener leurs enfants à développer des champs d’intérêt les plus variés possibles, et ce surtout en dehors des écrans.
Par ailleurs, la « technoférence » — l’interférence des technologies dans les interactions familiales — est aussi une réalité qu’il ne faudrait plus hésiter à nommer, croient les experts. En effet, selon des statistiques belges, 42 % des jeunes estiment que leurs parents passent trop de temps sur leurs propres écrans. Reconnaître cette influence mutuelle pourrait être une première étape pour instaurer des habitudes numériques plus saines et équilibrées au sein des familles.
Apprendre des expériences numériques de la pandémie
Enfin, les participants ont discuté des impacts de la pandémie, qui a permis de mieux intégrer le numérique dans l’éducation tout en révélant certains défis. Si de nombreux parents et enseignants ont vu les bienfaits d’un usage pédagogique du numérique, la fin de la pandémie a aussi entraîné un recul dans les pratiques, souvent par crainte du « trop d’écran ».
Or, ce serait un piège de diaboliser les outils numériques et de verser seulement dans les interdictions. Il faut aussi penser aux usages positifs et au bien-être. Par exemple, Jean-François Cerisier a évoqué la « reconquête des espaces personnels » par les jeunes. De tout temps, les jeunes ont eu besoin de lieux de jeu et de développement social non contrôlés par les adultes. Aujourd’hui, les plateformes numériques représentent le seul espace non régi par les adultes qu’il leur reste à explorer.
Finalement, tous se sont accordé sur la nécessité d’un accompagnement continu pour s’assurer que le numérique soit un outil d’apprentissage et non une source de stress ou d’isolement, autant pour les jeunes, les parents que le personnel enseignant. Cette table ronde a permis de mettre en avant l’importance d’un dialogue constant entre l’école et les parents, ainsi qu’un besoin partagé d’autonomie et de responsabilité pour bâtir une coéducation numérique adaptée au contexte actuel.
L’École branchée remercie l’Agence du numérique éducatif (AdN) de la Wallonie et le Ministère des Relations internationales et de la francophonie du Québec, dans le cadre du 13e appel à projets Québec – Wallonie-Bruxelles, pour la biennie 2024-2026, pour avoir permis la participation à cet événement.
Par Audrey Miller, en collaboration avec Martine Rioux
La conférence de M. Cerisier visait à mettre la table pour un après-midi axé sur la e-parentalité. Une table ronde, que nous vous présentons dans cet autre article, a d’ailleurs suivi.
M. Cerisier a d’abord défini ce qu’est la parentalité, c’est-à-dire la relation entre un enfant et ses parents, les parents étant définis comme étant des personnes de la famille immédiate. Il a rappelé que le rôle parental comporte une double contrainte, soit celle de sécuriser les enfants tout en favorisant leur émancipation.
Cependant, l’omniprésence des technologies impose un nouveau niveau de complexité dans cette double contrainte. Plusieurs parents oscillent entre un manque d’investissement et un contrôle excessif. Bref, la gestion de la parentalité en ligne, aussi nommée e-parentalité, entraîne des enjeux d’équilibre au sein des familles, entre autonomie des jeunes et encadrement numérique.
Ainsi, être parent à l’ère du numérique devient un rôle multidimensionnel et structurant; elle concerne la parentalité au sein de la famille, la parentalité scolaire et celle non scolaire. M. Cerisier fait d’ailleurs une parenthèse à propos du terme « e-parentalité » pour rappeler qu’au final, on parle bien de parentalité à l’ère du numérique.
La relation école-famille
En se penchant sur la coéducation, M. Cerisier a mis en lumière des corrélations entre la relation école-famille et le succès scolaire des enfants. Certaines ont de quoi surprendre! Quelques exemples :
Les familles sont plus impliquées dans le suivi scolaire des enfants performants (l’inverse est aussi vrai).
Les enseignants qui se sentent compétents sont plus enclins à accueillir les parents dans leur classe.
En revanche, les établissements scolaires plus grands semblent avoir une relation plus distante avec les familles, suggérant que la taille des structures influence la communication.
Dans une thèse à paraître, l’un des doctorants de M. Cerisier a trouvé que les relations école-famille, qui avaient positivement évolué grâce à l’intensification des communications pendant le confinement de la pandémie, sont revenus au même niveau qu’avant malgré les efforts soutenus. Ce constat est venu en suivant 27 établissements durant 3 ans. Le problème paraît donc être ailleurs. Pour M. Cerisier, ce retour à la situation initiale montre qu’une transformation durable des pratiques de coéducation nécessite une réflexion plus profonde. Il y aurait même, à son avis, un débat social à mener à ce sujet.
Institutionnaliser la relation école-famille?
Face aux défis et limites actuels, M. Cerisier propose d’étudier l’institutionnalisation des relations entre l’école et la famille. En l’absence de temps spécifiquement prévu pour les échanges avec les parents, l’école ne favorise pas naturellement la coéducation. Il souligne également que les enseignants, pour intégrer cette dynamique, auraient besoin d’une formation spécifique leur permettant d’accompagner et de recevoir les parents de manière proactive.
De plus, une cohérence entre les messages véhiculés à la maison et à l’école est essentielle pour l’enfant, qui doit rester au centre de cette relation. Selon lui, le numérique, bien que souvent perçu comme un facteur de déshumanisation, peut devenir un vecteur pour renforcer la coéducation, notamment en permettant des communications en continu.
Il a néanmoins rappelé qu’en France, la culture de la coéducation et du compromis reste à renforcer. Ce contexte socioculturel représente à la fois un défi et une opportunité pour adapter l’approche éducative dans un monde en transformation rapide.
L’École branchée remercie l’Agence du numérique éducatif (AdN) de la Wallonie et le Ministère des Relations internationales et de la francophonie du Québec, dans le cadre du 13e appel à projets Québec – Wallonie-Bruxelles, pour la biennie 2024-2026, pour avoir permis la participation à cet événement.
Communiqué — OSEntreprendre ainsi que les responsables locaux et régionaux de la 27e édition du Défi OSEntreprendre mobilisés partout au Québec invitent les élèves, les étudiants, les intervenants scolaires et les entrepreneurs à s’inscrire d’ici au 11 mars 2025, 16 h sur le site internet d’OSEntreprendre.
Un grand mouvement | 800 000 $ en prix
Le Défi OSEntreprendre est un grand mouvement québécois qui se déploie et s’enracine aux échelons local, régional et national pour faire rayonner les initiatives entrepreneuriales de dizaines de milliers de personnes :
des élèves du préscolaire à la formation professionnelle avec son volet Scolaire;
des jeunes du collégial et de l’université avec son nouveau volet Étudiant;
des entrepreneurs en démarrage avec son volet Création d’entreprise;
des entrepreneurs au cheminement inspirant avec son volet Réussite inc.;
des entrepreneurs qui s’approvisionnent auprès de fournisseurs d’ici avec son volet Faire affaire ensemble.
Une tonne de fierté – parlez-en aux co-présidentes d’honneur!
Animées par une vision audacieuse, Rachelle Séguin et Andrea Gomez ont fondé Omy Laboratoires après une rencontre déterminante à l’université. Leur titre de lauréat national Création d’entreprise 2018 du Défi OSEntreprendre a été le début d’un parcours inspirant pour celles qui révolutionnent aujourd’hui le domaine des dermocosmétiques avec la certification B-Corp et plus de 50 distinctions pour la qualité, la technologie et le souci environnemental. Leur engagement communautaire, leur confiance en leurs idées et leur passion pour inspirer les autres à se lancer font d’elles les co-présidentes d’honneur idéales pour la 27e édition du Défi OSEntreprendre.
Des partenaires engagés
« Le gouvernement du Québec soutient avec enthousiasme le Défi OSEntreprendre, qui permet aux jeunes de réaliser leur potentiel, de rester motivés à l’école et de s’impliquer activement dans leur milieu. Pour les entrepreneurs, ce mouvement constitue un véritable tremplin, favorisant leur épanouissement professionnel et personnel. Des initiatives comme celle-ci rappellent que nous avons de quoi être fier de nos entrepreneurs québécois! », affirme François Legault, premier ministre du Québec.
« Le Défi OSEntreprendre est bien plus qu’un simple concours; c’est une célébration de l’ingéniosité et de l’audace des jeunes et des entrepreneurs québécois. Desjardins est fier de soutenir, depuis le tout début, cette aventure qui insuffle une énergie nouvelle à nos communautés. En mettant en lumière des projets inspirants, nous cultivons ensemble une culture entrepreneuriale dynamique et inclusive, propice à l’éclosion d’idées révolutionnaires », souligne Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins.
À propos du Défi OSEntreprendre
OSEntreprendre a pour mission d’inspirer le développement de l’esprit d’entreprendre pour contribuer à bâtir un Québec fier, innovant, engagé et prospère. Sa principale activité, le Défi OSEntreprendre, est un grand mouvement québécois qui fait rayonner les initiatives entrepreneuriales de milliers de personnes annuellement : des élèves, appuyés par leurs intervenants scolaires, des étudiants ainsi que des entrepreneurs.
Cette initiative est soutenue par des acteurs engagés : le gouvernement du Québec, Desjardins, Québecor, Vidéotron Affaires, Les Éditions CEC, Spektrum, l’Ordre des CPA du Québec, la Caisse d’économie solidaire, la Fondation pour l’éducation à la coopération et la mutualité, Hydro-Québec, une dizaine de partenaires Bronze et un large réseau d’alliés stratégiques.
Chaque mois, Thot Cursus propose quelques articles de son fil de nouvelles aux lecteurs de l’École branchée (et parfois quelques bonus).
Voici les suggestions du mois de novembre : L’art de prendre des décisions en équipe, Présence dans les réseaux virtuels et limitations de l’utilisation des appareils mobiles à l’école, Apprendre en jouant dehors, Le p’tit observatoire.
L’art de prendre des décisions en équipe
Si la plupart des décisions se réalisent en solitaire, il exige des moments ou des contextes où nous devons confronter nos visions et nos solutions avec les autres afin de résoudre un problème.
Comment arriver à se décider efficacement en équipe?
Présence dans les réseaux virtuels et limitations de l’utilisation des appareils mobiles à l’école
La qualité de notre présence est aspirée par les réseaux «sociaux». Nous demeurons physiquement présents, mais pas mentalement, comme bien des enseignants peuvent l’observer dans leurs cours. Le tissu social est lentement effiloché et recomposé différemment dans internet par algorithmes interposés… comment y répondre?
Faire classe dehors est souvent perçu avec l’image d’un cours “ordinaire” dans un contexte moins contrôlé. On en oublierait presque qu’un apprentissage extérieur peut mener au jeu. Ne faire que du magistral en forêt n’a aucune valeur ajoutée. Profiter du cadre pour que les élèves s’y amusent a bien plus de sens.
Ce service gratuit permet aux enseignants de noter leurs observations sur chacun de leurs élèves au moment où ils les font, à partir de n’importe quel appareil connecté. Bien des avantages en découlent ensuite…. dont la réduction de la charge mentale des enseignants!
Dédié à la promotion de l’apprentissage sous toutes ses formes, Thot Cursus est en ligne depuis 1996. Son équipe traite de la formation et de l’utilisation des outils et ressources numériques pour l’éducation et la culture, dans tous les domaines de l’activité humaine.
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