Depuis le début de l’année 2023, LaVIE, le premier Laboratoire Vivant d’Innovation en Éducation pour lutter contre les inégalités numériques et scolaires au Québec, s’est mis en action. Une première cellule de participants a déjà imaginé une solution possible, soit un bus thématique qui parcourrait le Québec pour accompagner les enseignants dans l’intégration des technologies en classe. Une deuxième cellule se mettra bientôt en action.
Depuis janvier 2023, plus d’une vingtaine d’intervenants et intervenantes de partout au Québec sont investis au sein d’un processus de recherche collaborative qui durera pendant deux ans. Celui-ci est coordonné par l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et par Le Laboratoire en innovation ouverte (LLio), le Centre collégial de transfert (CCT) du Cégep de Rivière-du-Loup. Le Centre de transfert en réussite éducative du Québec (CTREQ) est responsable de documenter le projet. LaVIE est financé par le ministère de l’Enseignement supérieur.
L’objectif général du projet est de soutenir la création de solutions désirables, puisque cocréées par les personnes qui en feront l’usage, faisables, puisque prototypées, et viables, puisque testées et validées dans les milieux afin de favoriser l’adaptation des pratiques éducatives et pédagogiques dans un contexte où les besoins sont diversifiés.
Qu’est-ce qu’un laboratoire vivant?
Un laboratoire vivant a pour but de favoriser la création de solutions à des enjeux complexes, grâce à l’intelligence collective et la participation d’acteurs et actrices de différents milieux. Les participants proviennent des secteurs public, privé, de la recherche, du monde de l’éducation et de la société. Dans le cas présent, ils se penchent sur les inégalités numériques au primaire et au secondaire et pour cocréer des solutions afin de les réduire.
Au cours du printemps 2023, une première cellule de cocréation a participé à une dizaine de rencontres. Ils ont traversé un processus de design centré sur l’humain appuyé sur la méthodologie de design thinking, c’est-à-dire un processus qui demande de mettre les besoins de l’usager, ici les élèves, au cœur du projet. Les notions d’empathie, de cocréation, d’expérimentation et de droit à l’erreur sont les piliers de cette approche.
Les participants à cette première cellule ont concentré leurs travaux à résoudre le problème : motiver l’intérêt des enseignantes et des enseignants concernant la compétence numérique. Un prototype de solution a finalement été développé.
Le bus du numérique
Les membres de la cellule proposent le bus du numérique. Il s’agit d’un autobus qui arpenterait le Québec et proposerait des situations d’apprentissage permettant d’enseigner des contenus du programme de formation de l’école québécoise tout en développant différentes dimensions de la compétence numérique. Le prêt de matériel nécessaire à la réalisation de ces activités serait inclus dans le service et des éducatrices et éducateurs numériques compétents accompagneraient les enseignantes et enseignants participants.
La deuxième cellule de cocréation se déroulera d’ici la fin de l’année 2023. Un deuxième prototype de solution devrait donc être diffusé dans les prochains mois.