ANNONCE
L'École branchée, un organisme à but non lucratif
ANNONCE

Se produire devant public

(Page précédente) Les médias sociaux sont très populaires chez les jeunes. Pas surprenant que plusieurs enseignants leur fassent de plus en plus de place en classe afin de stimuler l’intérêt […]

Publié le :

Classé dans :

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. N'hésitez pas à nous écrire si vous en trouvez!

(Page précédente)

Les médias sociaux sont très populaires chez les jeunes. Pas surprenant que plusieurs enseignants leur fassent de plus en plus de place en classe afin de stimuler l’intérêt de leurs élèves. Outre le fait que les jeunes sont friands de ces outils technologiques, le fait de diffuser à un large public les pousserait à fournir plus d’efforts dans leur travail. Ils ne sont toutefois pas les seuls outils à le permettre.

La classe sur Facebook

Une façon simple de le faire : publier le résultat de différents projets sur la page Facebook de l’école. C’est la voie empruntée par l’école primaire anglophone St. Mary’s, à Longueuil, dont la page a été crée grâce à la contribution de la Fondation Mobilys. « Les élèves savent que les parents vont regarder les photos et les vidéos à la maison. Ils prennent ça très au sérieux et ils sont fiers », indique Danielle Laplante, une enseignante de première année en immersion française. L’initiative a aussi permis de renforcer le lien entre l’école et la maison et poussé les parents à s’engager davantage dans l’éducation de leurs enfants, un élément de motivation important pour eux. Alimenter une page Facebook est relativement simple, mais cela demande toutefois du temps. Il n’est pas rare que Mme Laplante consacre une partie de ses soirées à télécharger des documents sur le populaire réseau social. Outils nécessaires : un ordinateur branché à Internet, un compte Facebook et une caméra (photo et vidéo) pour les images.

La twittérature

Moins populaire que Facebook, le site de microbloguage Twitter est aussi en train de se tailler une place dans les classes. La twittérature, une expression issue de la contraction des mots Twitter et littérature, a notamment remporté un grand succès auprès des élèves d’Annie Côté, une enseignante de français de 5e secondaire. Elle a mis à profit l’intérêt marqué des jeunes pour leur téléphone cellulaire pour les inviter à faire des devoirs sur le réseau social. Toutefois, n’importe quel appareil branché à Internet peut faire l’affaire. Il faut aussi un compte Twitter, bien entendu. Les jeunes devaient rédiger un texte de 140 caractères exactement sur un thème prédéterminé. Ses élèves étaient à ce point emballés qu’ils ont commencé à se donner des défis comme d’avoir une même lettre dans chaque mot ou, au contraire, d’en éviter une à tout prix ou encore s’imposer un mot à inclure dans leur devoir. Pour les élèves ayant plus de difficultés, le fait d’écrire de courtes phrases apparaissait comme une tâche moins décourageante. Les internautes ont été nombreux à suivre et commenter l’expérience et ils ont même été 200 à réaliser un « devoir » à l’invitation de l’enseignante!

Contribuer à une encyclopédie

Il n’y a pas si longtemps, les encyclopédies n’étaient que de gros volumes austères écrits par des spécialistes. Internet est venu démocratiser tout ça, notamment avec la création de Wikipédia, une encyclopédie collaborative. Tous peuvent contribuer à sa rédaction. Martin Baron, enseignant en histoire du Cégep de l’Abitibi Témiscamingue, a donc décidé d’y publier les travaux de ses étudiants dans le cadre du cours d’histoire socioculturelle des peuples autochtones. Un projet semblable pourrait aussi être réalisé avec des élèves plus jeunes. « J’ai remarqué que les étudiants se sont davantage investis puisqu’ils savaient que le fruit de leurs démarches serait publié, écrit-il. Au début de la session, il m’a semblé que la motivation des étudiants était semblable à ce que j’observe habituellement. Mais plus la date de publication approchait, plus la motivation et la fébrilité étaient grandes. Selon moi, les étudiants ont appris à critiquer les travaux des autres, mais aussi à s’autocritiquer. Ils se sont investis davantage dans leur production en raison des exigences plus spécifiques de recherche. »

Tout ce qu’il faut, c’est un ordinateur connecté à Internet. La plateforme de Wikipédia peut toutefois être rébarbative au départ. M. Baron a d’ailleurs eu un coup de main d’une conseillère pédagogique en technologies de l’information et des communications pour mener à bien son projet. Wikipédia explique sur son site son fonctionnement et la procédure pour publier des articles.

Dans la blogosphère

Publier un blogue est une autre façon d’écrire pour un public élargi. Des plateformes comme WordPress et Blogger offre d’héberger gratuitement des blogues (il existe aussi des versions payantes où la publicité est absente, notamment). Un sondage réalisé auprès de jeunes de l’école Les Compagnons-de-Cartier, à Québec, nous apprend que 93 % des élèves jugent que le blogue est une excellente façon de s’exercer à mieux écrire. D’ailleurs, 64 % avouent faire des efforts supplémentaires dans leurs travaux, car ils savent qu’ils pourront éventuellement les publier. Enfin, tous les répondants admettent faire plus d’efforts pour mieux écrire sur leur blogue que dans leurs travaux scolaires! Une étude réalisée auprès d’élèves de sixième année a aussi démontré que le blogue permettait de maintenir la motivation tout au long de l’année scolaire.

L’identité numérique

Chaque médaille a son revers! Publier les travaux publiquement expose aussi les jeunes à des commentaires négatifs. Certains enseignants et élèves ne sont pas à l’aise avec cette perspective. D’ailleurs, deux des élèves d’Annie Côté ont préféré envoyer leurs devoirs par courriel.

La grande présence de publicité sur les sites de médias sociaux, le fait d’être «amis» ou non avec ses élèves et le respect de la vie privée sont aussi d’autres questions auxquelles il faut s’attarder.

Pour lire la suite

À propos de l'auteur

Nathalie Côté
Nathalie Côté
Nathalie est journaliste. Ses thèmes de prédilection sont la famille, l’éducation, la santé, la consommation, l’environnement et les phénomènes sociaux. Elle collabore notamment au journal La Presse.

Commentaires, reproduction de textes et usage de l'intelligence artificielle

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, X, Instagram, Bluesky ou LinkedIn.

Sauf dans les cas où la licence est expressément indiquée, il n'est pas permis de reproduire les articles de l'École branchée. Toute demande de reproduction doit être adressée directement à l'organisme.

Dans son processus éditorial, notre équipe fait appel à des technologies intégrant l'intelligence artificielle pour améliorer les textes, entre autres par la reformulation de passages, la révision linguistique, la traduction et la synthèse des idées. Tous les textes sont révisés par des humains avant leur publication.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'infolettre Hebdo mardi #Actu et vendredi #DevProf pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Faites briller vos projets pédagogiques et pratiques gagnantes!

Chaque histoire positive a le potentiel d'inspirer d'autres acteurs de l'éducation à innover pour améliorer la réussite éducative! L'École branchée vous offre ses pages pour faire circuler l'information dans le milieu scolaire, alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

Amplifier sa voix grâce au rap : le potentiel éducatif de la culture hip-hop selon Webster

Dans le cadre de l’événement Parlons culture et éducation, organisé par la ville de Québec, Any Ndiaye, alias Webster, a exploré la richesse intellectuelle et éducative de la culture hip-hop. Le vétéran de la scène rap québécoise a montré comment cette culture peut devenir un vecteur d’expression et de créativité, même dans les milieux éducatifs.

Transformer les services complémentaires à l’ère du numérique : des pistes d’action essentielles

L’intégration du numérique dans la prestation des services complémentaires dans les centres de services scolaires (CSS) du Québec est devenue un impératif afin de garantir un meilleur accès à ceux-ci. Un rapport de recherche, dirigé par France Gravelle, professeure-chercheuse titulaire à l’Université du Québec à Montréal, met en lumière des stratégies, des réussites et des défis liés à ce changement essentiel pour répondre aux besoins des élèves à l’ère du numérique.

Semer l’avenir à tous les niveaux : Un projet numérique, collaboratif et écologique récompensé par un Prix CHAPO

Le projet Semer l’avenir à tous les niveaux, mis en place aux écoles Azrieli, à Montréal, a mobilisé les élèves de la maternelle à la 4ᵉ secondaire autour de la création d’une serre automatisée dans le cadre du programme éducatif de la Tomatosphère, soutenu par Parlons Science et l’Agence spatiale canadienne. Il a récemment été récompensé par un prix CHAPO, remis par l’AQUOPS.