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Mario Asselin est directeur général d’Opossum, une entreprise qui aide les écoles d’ici à apprivoiser les technologies. Le rôle des enseignants par rapport à l’utilisation de la technologie en classe, il connaît. Il a régulièrement l’occasion de fouetter les troupes en les encourageant sur la voie du changement. Il travaille avec eux principalement sur deux dimensions : la mise en réseau de la classe, et la mise en réseau avec les collègues enseignants.

« Premièrement, il faut que les enseignants comprennent que tout ne doit plus transiter par leur tête pour se rendre aux élèves, comme c’était le cas avant. Pour réellement bénéficier de l’apport des technologies, la classe entière doit se mettre en réseau. » Selon lui, les enseignants sont encore pourvoyeurs de connaissances, mais ils ne sont plus les seuls. Même les élèves ont un nouveau rôle à jouer : ils peuvent se passer la connaissance entre eux. « Les enseignants n’aiment pas l’idée de ne devenir qu’un guide. Ils veulent rester une source privilégiée par laquelle la connaissance passe », croit M. Asselin.

Ensuite, l’enseignant doit se mettre en réseau avec ses pairs. « À cause de l’évolution des connaissances et de la pédagogie, ils ne peuvent plus rester seuls dans leur coin et tout inventer. Ils le reconnaissent eux-mêmes : ils croulent sous la tâche, ils ont de plus en plus de cas de discipline, de troubles d’apprentissage et de handicap à gérer. » Selon Mario Asselin, si les enseignants ne se placent pas en réseau avec les nouvelles technologies, ils n’y arriveront pas! « Et il faut le faire autant en amont lors de la planification qu’en aval pour l’évaluation », ajoute-t-il.

Se mettre en réseau oblige toutefois les enseignants à ouvrir leur jardin, à partager et c’est loin d’être évident! « Ils ne sont pas toujours fiers de ce qu’ils font ou ne veulent pas s’exposer aux autres. Les gens prennent un soin jaloux de leur patrimoine, et j’ai souvent comme objection “ça fait 20 ans que j’investis dans cette planification, si tu penses que je vais donner ça aux autres…” Ils ne voient pas l’importance de la mise en commun. »

Alors, quel est le rôle de l’enseignant dans une classe qui intègre la technologie? Celui de guide. Il a évolué de « passeur de savoirs » à « coach » de développement des compétences. La profession enseignante est-elle en danger avec l’omniprésence des technologies? Pas du tout!

Robert Bibeau, retraité du ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport du Québec (MELS), a rappelé à cet effet, dans une conférence prononcée lors du 10e colloque de l’ADFO, que guider l’élève n’est pas une nouveauté pour les enseignants. Cela a toujours été une tâche inhérente à leur métier. Comme il l’a rappelé, avec les technologies, les élèves ont une facilité d’accès à la connaissance massive, mais elle n’est pas nécessairement validée, organisée, structurée, interprétée ni contextualisée. C’est là que la mission de l’école, donc de l’enseignant, devient des plus impérieuses.

Avec ou sans technologies, le rôle de l’enseignant a commencé à changer profondément avec le renouveau pédagogique lancé en 2000 au Québec. Il continue tout simplement à se renouveler!

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À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999.

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