Pour les éditeurs, il semble que ce soit un défi de produire des manuels scolaires bien adaptés à la clientèle. Puisque les élèves du primaire et du secondaire ont des besoins différents, le matériel numérique conçu à leur intention doit-il être personnalisé?
Au primaire, les enseignants aiment que les textes soient lus. C’est ce qu’ont observé les auteurs des Éditions Grand Duc avec la collection Clicmots et ceux de ERPI avec Rat de bibliothèque et MINI rat de bibliothèque.
On remarque aussi un engouement pour les activités TBI pour les enseignants du primaire. « Les activités projetables sont belles et colorées. Les enfants en sont tout excités, confirme madame Lavoie. Ils aiment le fait de pouvoir se lever, d’aller en avant et d’essayer ». Modulo, ERPI et Grand Duc ont pris cette tangente, offrant chacun des produits à leurs couleurs.
Du côté de l’enseignement secondaire, la numérisation du manuel imprimé semble être le point de départ. « On y ajoute toutefois des ressources complémentaires qui varient selon les disciplines : des fichiers audio, des vidéos et des liens Internet… », mentionne Virginie Chatard, de Grand Duc. « Les sites compagnons permettent d’offrir des suppléments qui auraient coûté cher à produire en format papier. Pour certains manuels, nous ajoutons même des dossiers complémentaires à ceux déjà imprimés », ajoute Mme Viel de Modulo. « Dans le manuel numérique, nous avons ajouté des fonctionnalités d’annotation qui existent sur le TBI, mais qui peuvent être utilisées avec un simple projecteur, affirme Vivianne Chénier, de ERPI. Le projecteur est souvent utilisé au secondaire parce que la surface de projection est plus grande ». Des activités interactives à faire en ligne sont également pensées de leur côté.