L’arrivée des nouvelles technologies, des algorithmes et de l’intelligence artificielle amènent plusieurs nouveautés dans le quotidien des gens. Certains parlent de quatrième révolution industrielle; le numérique redéfinit de plus en plus de facettes de notre société et ouvre maintenant vers un monde infini de possibilités où défis et opportunités s’offrent à tous et chacun. Que ce soit la reconnaissance faciale du iPhone qui permet son déverrouillage, les listes de films sur Netflix ou de chansons sur Spotify qui s’adaptent à nos goûts personnels, Google Maps qui prédit nos déplacements, les livraisons d’Amazon par drones, l’impression en 3D d’une foule d’objets ou les voitures sans conducteur de Tesla, les changements qui s’opèrent vont à vitesse grand V dans beaucoup de domaines.
« La course pour développer des véhicules autonomes est en cours ici et ailleurs. En Ontario, des essais avec des voitures sans conducteur au volant ont été approuvés en trafic mixte et des navettes autonomes ont été déployées au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique. »
Source : Radio-Canada, 25 avril 2019
Qui dit automobile en mouvement, dit prise de décisions rapide et analyse de situations qui évoluent de seconde en seconde. Les véhicules autonomes seraient alors dotés d’une intelligence les rendant aptes à gérer une multitude de paramètres variables où même l’imprévisible serait prévue. Mais lorsqu’une collision semble inévitable ou qu’une défaillance des freins survient, ces mêmes voitures autonomes pourraient être confrontées à choisir entre la vie et la mort chez un ou plusieurs individus.
« Les fabricants automobiles devront apprendre à leurs voitures autonomes à se comporter dans des situations mettant des vies en danger. Ces véhicules devraient-ils être programmés pour prendre toutes les mesures pour sauver le plus de vies, même si cela signifie tuer une personne qui n’était pas initialement en danger? Devraient-ils risquer de tuer le conducteur de la voiture pour sauver des piétons? Faut-il donner la priorité aux personnes ou aux biens? »
Source : Radio-Canada, 25 avril 2019
Voilà devant quel dilemme moral ce genre d’avancées technologies nous met : les véhicules autonomes pourraient devoir décider qui vit et qui meurt. Pouvons-nous donc avoir confiance à ces voitures dites intelligentes et autonomes? Mais la vraie question qu’il faut se poser avant tout est la suivante : sommes-nous en mesure, en tant qu’humains démontrant un jugement éthique et moral, de nous entendre sur la manière dont les voitures autonomes se devraient de réagir dans des situations d’urgence où la vie d’une ou plusieurs personnes est en danger?
Qui sauver? Le chien ou le véhicule? La personne âgée ou l’enfant? La femme ou l’homme?