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Une étude sonne l’alarme sur les habiletés linguistiques et cognitives des jeunes francophones en Ontario

Un élève du jardin d'enfants sur trois qui est entré en 1re année en Ontario était considéré comme « vulnérable » ou « à risque » dans ses habiletés linguistiques et cognitives. La majorité de ces élèves n'a pas atteint la norme en lecture, écriture et mathématiques à la fin de la 3e année

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Un élève du jardin d’enfants sur trois qui est entré en 1re année en Ontario était considéré comme « vulnérable » ou « à risque » dans ses habiletés linguistiques et cognitives. La majorité de ces élèves n’a pas atteint la norme en lecture, écriture et mathématiques à la fin de la 3e année

TORONTO, le 4 juin 2013 /CNW/ – Les enseignantes et enseignants du jardin d’enfants en Ontario ont rapporté que près d’un de leurs élèves sur trois (29 %) était considéré comme « vulnérable » ou « à risque » dans ses habiletés linguistiques et cognitives. Ces élèves étaient beaucoup moins susceptibles d’atteindre les normes provinciales en lecture, écriture et mathématiques à la fin de la 3e année que ceux qui étaient considérés comme « prêts » ou « très prêts ». Ces constatations figurent avec d’autres dans une étude portant sur les progrès de 4 676 élèves de langue française en Ontario dans les premières années d’école, diffusée aujourd’hui par l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE).

En observant spécifiquement le rendement en lecture, on a constaté que seulement 40 % des élèves de 3e année qui avaient été évalués par leur enseignante ou enseignant du jardin d’enfants comme « vulnérables » dans leurs habiletés linguistiques et cognitives et 54 % de ceux qui avaient été considérés comme « à risque » ont atteint la norme provinciale en lecture lorsqu’ils étaient en 3e année. En comparaison, 73 % des élèves qui avaient été évalués comme « prêts » et 83 % de ceux qui avaient été évalués comme « très prêts » au jardin d’enfants ont atteint la norme provinciale en lecture en 3e année. Ces résultats démontrent l’importance du développement à la petite enfance dans l’apprentissage des élèves.

« Deux enseignements importants peuvent être tirés de cette étude, a commenté Marguerite Jackson, directrice générale de l’OQRE. Tout d’abord, il est évident que prendre soin du développement de l’enfant et de ce dernier dans sa globalité constitue un facteur prépondérant; ensuite, le système éducatif doit continuer à structurer ses programmes d’une manière qui tient compte des élèves et les soutient à chaque étape de leur développement dès le début de leur scolarité. »

Il importe de signaler que ce ne sont pas tous les élèves sur la bonne voie au jardin d’enfants qui ont atteint les normes en 3e année. En fait, parmi les élèves qui avaient été considérés comme « prêts » ou « très prêts » au jardin d’enfants, 20 % n’ont pas atteint la norme en lecture en 3e année. Parallèlement, de nombreux élèves parmi ceux qui avaient été évalués comme « vulnérables » ou « à risque » au jardin d’enfants ont réussi à atteindre la norme provinciale en 3e année. « Manifestement, le degré de préparation de l’élève pour l’école au jardin d’enfants ne garantit ni n’empêche la réussite scolaire ultérieure, a ajouté madame Jackson. »

« Globalement, le système éducatif de l’Ontario permet à la plupart de ses élèves d’atteindre la norme en littératie et en mathématiques, y compris plusieurs qui avaient été considérés comme “vulnérables” ou “à risque” à la fin du jardin d’enfants, a poursuivi madame Jackson. Cette étude révèle l’importance des indicateurs de développement de la petite enfance et démontre que les parents autant que le personnel enseignant devraient y prêter attention dans leur soutien commun aux progrès de chaque enfant. »

L’étude de l’OQRE, intitulée Commencer tôt : l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation – Faire le lien entre le développement à la petite enfance et les résultats scolaires – Un portrait détaillé des élèves des écoles de langue française en Ontario, a fait état des progrès d’élèves qui étaient au jardin d’enfants entre les années 2005 et 2008 et qui ont été évalués par leur enseignante ou enseignant au moyen de l’Instrument de mesure du développement de la petite enfance (IMDPE), jusqu’au Test en lecture, écriture et mathématiques, alors qu’ils étaient en 3e année, entre les années 2008 et 2011.

L’IMDPE, mis au point au Offord Centre for Child Studies de l’Université McMaster, est une liste de contrôle que remplit l’enseignante ou l’enseignant du jardin d’enfants pour mesurer le développement d’un enfant et le degré de sa préparation pour l’école dans les cinq domaines suivants : santé et bien-être physique, habiletés sociales, maturité affective, habiletés linguistiques et cognitives, et connaissances générales et habiletés de communication. Les tests provinciaux de l’OQRE mesurent le rendement des élèves par rapport aux attentes et contenus d’apprentissage en lecture, écriture et mathématiques du curriculum de l’Ontario à la fin d’étapes importantes de leur scolarité.

Au sujet de la recherche de l’OQRE : le programme de recherche de l’OQRE vise à favoriser l’utilisation des données de l’OQRE pour améliorer le rendement des élèves. Les projets de recherche de l’organisme examinent les divers facteurs qui influent sur le rendement des élèves et la qualité de l’éducation, afin d’éclairer les décisions prises par le personnel enseignant, les administratrices et administrateurs de conseils scolaires, les parents et le gouvernement.

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