ANNONCE
L'École branchée, un organisme à but non lucratif
ANNONCE

Pandémie de COVID-19 – Le ministère de l’Éducation fait le point sur le premier bulletin

Hier, en conférence de presse, le ministre de l'Éducation du Québec, M. Jean-François Roberge, a tenu à préciser certaines choses concernant les résultats généraux obtenus par les élèves du Québec à l'occasion du tout premier bulletin de l'année scolaire 2020-2021, qui a été remis la semaine dernière. On vous partage le communiqué officiel du MEQ, puis les réactions de différentes organisations reçues à l'École branchée par voie de communiqué .

Publié le :

Classé dans :
ANNONCE

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. Vous aimeriez que notre équipe le révise? N'hésitez pas à nous écrire!

Array

Hier, en conférence de presse, le ministre de l’Éducation du Québec, M. Jean-François Roberge, a tenu à préciser certaines choses concernant les résultats généraux obtenus par les élèves du Québec à l’occasion du tout premier bulletin de l’année scolaire 2020-2021, qui a été remis la semaine dernière. Voici donc le communiqué officiel du MEQ, puis les réactions de différentes organisations reçues à l’École branchée par voie de communiqué .


Pandémie de COVID-19 – Le ministère de l’Éducation fait le point sur le premier bulletin

QUÉBEC, le 10 févr. 2021 /CNW Telbec/ – Afin de dresser un portrait de la situation des apprentissages réalisés par les élèves en période de pandémie, le ministère de l’Éducation a procédé à l’analyse d’un échantillon représentatif de résultats du premier bulletin. Cette analyse confirme que la hausse du taux d’échec depuis le début de l’année scolaire n’est pas aussi importante que celle qui était appréhendée, les taux demeurant relativement stables par rapport à ceux de l’année précédente.

La collecte d’informations effectuée auprès du réseau scolaire a permis au Ministère de récolter les taux de réussite en langue d’enseignement et en mathématique (raisonnement) pour les élèves de troisième et sixième année du primaire, de même que pour l’ensemble des niveaux du secondaire. Les taux de réussite en sciences (théorie) et en histoire pour la quatrième secondaire ont également été compilés et analysés. Au total, 198 écoles publiques et 16 écoles du réseau privé ont participé à la collecte de données. Les résultats obtenus ont été comparés avec le bulletin de l’année scolaire 2019-2020 remis en février 2020 pour permettre de déterminer si les circonstances exceptionnelles d’apprentissage avaient eu un effet sur la réussite des élèves.

Dans le but de mieux soutenir la persévérance scolaire chez les élèves dans la conjoncture actuelle, le gouvernement a procédé à un nouvel ajustement du Régime pédagogique pour l’année scolaire 2020-2021. Il faut savoir que la dernière étape compte habituellement pour 60 %. Exceptionnellement, cette année, pour les élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire, la première étape comptera pour 35 % de la note finale, alors que la seconde sera pondérée à hauteur de 65 %. Cela devrait permettre aux élèves qui auraient éprouvé des difficultés plus importantes durant les premiers mois de l’année scolaire d’augmenter leurs chances de réussir leur année scolaire et de poursuivre leur cheminement vers le niveau supérieur.

Le Ministère a également lancé une stratégie d’entraide éducative et de bien-être à l’école pour favoriser la réussite scolaire, notamment par la mise en place d’un programme de tutorat, et a précisé les apprentissages prioritaires en contexte de pandémie.

Faits saillants

  • Au primaire, les résultats du premier bulletin 2020-2021 sont similaires à ceux obtenus l’an dernier, tant en langue d’enseignement (français/anglais) qu’en mathématique.
  • En 1re secondaire, une hausse du taux de réussite est observée en mathématique (+3,1 %) entre les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021.
  • En 3e secondaire, une baisse du taux de réussite est observée en mathématique (-3,0 %) et en 4e secondaire (-4,2 %) entre les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021.
  • La 3e secondaire est l’année démontrant les plus hauts taux d’échec en écriture et en mathématique, tant l’an dernier que cette année.
  • Les résultats de 3e, 4e et 5e secondaire ne démontrent pas d’écarts significatifs par rapport aux autres niveaux, confirmant possiblement que l’apprentissage en alternance n’entraîne pas une hausse du taux d’échec.
  • Contrairement aux autres niveaux, les élèves de la 1re secondaire ont amélioré leur taux de réussite cette année en écriture et en mathématique par rapport à l’année dernière.
  • L’écriture en 4e secondaire, la mathématique en 2e et 5e secondaire ainsi que l’histoire en 4e secondaire sont les matières qui sont restées les plus stables (variation du taux de réussite de moins de 1 % par rapport à l’année dernière).

Informations complémentaires

  • L’échantillon de la collecte d’informations se détaille comme suit : 
    • 108 sont des écoles primaires, 9 sont des écoles primaires-secondaires et 97 sont des écoles secondaires;
    • des 214 établissements d’enseignement sondés, 181 utilisent le français comme langue d’enseignement, représentant un effectif total d’environ 84 000 élèves.
  • En ce qui concerne les écoles publiques :
    • 68 sont situées dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM);
    • 71 possèdent un indice de milieu socio-économique (IMSE) défavorisé (8-10), 76 ont reçu la cote moyenne (4-7), alors que 51 sont favorisées (1-3).

Lien connexe

SOURCE Ministère de l’Éducation


Premier bulletin scolaire 2020-2021 : des résultats qui surpassent ceux de l’an dernier pour les écoles et centres du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys

MONTRÉAL, le 9 févr. 2021 /CNW Telbec/ – Le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) est très fier des récents résultats obtenus au primaire, au secondaire et au secteur des adultes ; des résultats qui s’inscrivent dans le succès que connaît le CSSMB. « Aucun mot ne saurait qualifier la contribution de notre personnel qui mérite des éloges exceptionnels pour ce remarquable et indéfectible dévouement envers nos élèves dans le contexte actuel », déclare Dominic Bertrand, directeur général du CSSMB.

DES RÉSULTATS SUPÉRIEURS EN PÉRIODE DE PANDÉMIE

Au primaire, les taux de réussite en français et en mathématique surpassent 91 %.

Au secondaire, le CSSMB se réjouit de constater des taux de réussite également très élevés. Exemples :

Taux de réussite

moyen au

secondaire
Taux de réussite

2020-2021 au 1er bulletin

(février 2021)
Taux de réussite

2019-2020 au 2e bulletin

(février 2020)
Français88,8 %85,8 %
Mathématique86,4 %84,3 %

Au secteur des adultes, le taux de réussite aux examens dépasse 90 %, soit un résultat supérieur à celui de l’an dernier.

Ce véritable tour de force a été réalisé, faut-il le rappeler, par des milliers d’élèves qui ont apprivoisé une école en mode hybride, tantôt en présentiel, tantôt à distance. De plus, sur près de 7500 jeunes de 15 ans et plus qui sont inscrits au secondaire, moins de 10 ont quitté leur école depuis mars dernier.

« Nos équipes sont absolument incroyables ! Déterminés et dévoués, les membres de notre personnel n’ont pas hésité à déployer tous les efforts nécessaires pour que les jeunes puissent profiter d’un accompagnement soutenu et de ressources spécialisées en cette période plus difficile », mentionne M. Bertrand. «Je profite de l’occasion pour remercier les parents pour leur importante contribution dans l’atteinte de ces résultats », ajoute-t-il.

DES STRATÉGIES ISSUES DE LA RECHERCHE

Des résultats aussi impressionnants en période de pandémie ont été rendus possibles grâce aux approches collaboratives basées sur l’engagement et la mobilisation, aux pratiques pédagogiques issues des résultats de la recherche et à une ambition commune : la réussite des élèves.

Au cours des dernières années, de nombreux chercheurs ont étroitement collaboré, avec les équipes du Service des ressources éducatives du CSSMB, au développement et au déploiement d’actions ciblées liées à l’enseignement efficace, à l’enseignement explicite ainsi qu’aux approches et moyens pédagogiques favorisant la réussite des élèves.

À PROPOS DU CSSMB

Le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys est le deuxième plus grand centre de services scolaire au Québec avec plus 11 500 employés dédiés à la réussite de 72 000 élèves issus de près de 165 pays et répartis dans 102 établissements sur l’île de Montréal. Référence en éducation, le CSSMB est un chef de file en diplomation et en qualification avec un taux de 88,8 %, ce qui le classe au premier rang du réseau public francophone au Québec.

SOURCE Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys


Constats des parents à mi-parcours de l’année scolaire – Des mesures pour la réussite : on peut aller plus loin!

QUÉBEC, le 10 févr. 2021 /CNW Telbec/ – Au lendemain de la réception du premier bulletin de l’année scolaire 2020-2021, la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) dévoile les résultats d’un sondage réalisé auprès de 4 300 parents d’élèves provenant de 69 centres de services scolaires et commissions scolaires.

Cinq grands constats se dégagent :

  • 29% des parents ont remarqué une baisse dans ce bulletin par rapport aux résultats habituels de leurs enfants. 72% de ces parents n’ont pas eu d’offre de soutien supplémentaire pour leurs enfants.
  • 55% des élèves sont moins motivés qu’avant, comparé à 25% à la rentrée 2020-2021.
  • 34% des élèves qui avaient un plan d’intervention l’an dernier n’ont pas eu de mise à jour de leur plan depuis le début de l’année scolaire.
  • 88% des parents souhaitent que les activités parascolaires reprennent avec des mesures adéquates.
  • L’adaptation à l’enseignement à distance est plus difficile qu’à l’automne de façon globale, maintenant que presque tous les élèves l’ont testé en décembre et en janvier.

À la lumière de ces constats et des nombreux témoignages reçus de parents d’élèves, Kévin Roy, président de la FCPQ, pose plusieurs questions :

  • Le tutorat sera-t-il en mesure de combler le besoin des élèves et d’aller au-delà de l’aide aux devoirs?
  • Peut-on mettre en place un plan de réussite individualisé pour chaque élève?
  • Nos jeunes du secondaire en difficulté peuvent-ils retourner à l’école à temps plein?
  • Peut-on recommencer les activités parascolaires pour favoriser la motivation, dans le respect des mesures sanitaires? Cela se fait depuis la rentrée dans quelques milieux.
  • Peut-on demander aux élèves quels sont les meilleurs moyens pour les aider à réussir?
  • Peut-on faire un recensement des bons coups et des pratiques probantes appuyées sur les faits et la science en matière de réussite pour les partager à tout le réseau?

Les parents ont beaucoup de questions, mais ils ont aussi des solutions. Réunis ce samedi 6 février en Conseil général virtuel, les déléguées et délégués de la FCPQ ont réfléchi aux moyens pouvant être pris par les parents, individuellement et collectivement, pour favoriser la réussite des jeunes. Les résultats du travail en Conseil Général et les résultats du sondage réalisé par la FCPQ seront utilisés pour porter la voix des parents au niveau national. Ils sont disponibles sur demande.

La FCPQ a pris son rôle de leader à cœur en mettant en place plusieurs outils pour aider les parents à accompagner leurs jeunes vers la réussite depuis le début de l’année : sessions de coaching, webinaires, formations, collaborations, guides, portail parents.quebec, etc.  Comme toujours, les parents d’élèves sont prêts à collaborer avec les partenaires du milieu de l’éducation pour instaurer rapidement des mesures pour la réussite aux niveaux national et régional.

Kévin Roy, président de la FCPQ, est disponible pour des entrevues à ce sujet.

Profil de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

La FCPQ regroupe, depuis plus de 45 ans, les comités de parents de la majorité des centres de services scolaires et de commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires dans le but d’assurer la qualité de l’éducation offerte aux enfants.

SOURCE Fédération des comités de parents du Québec


Résultats au 1er bulletin de l’année scolaire 20-21 – La Fédération des établissements d’enseignement privés observe peu de changement dans la réussite des élèves

MONTRÉAL, le 10 févr. 2021 /CNW Telbec/ – La Fédération des établissements d’enseignement privés considère que la pondération du 1er bulletin, fixée à 35 % de l’année scolaire, est adéquate et remercie le ministre de l’Éducation d’avoir répondu à sa demande d’ajuster cette pondération.

En ce qui concerne ce 1er bulletin, la Fédération a réalisé un sondage auprès de ses membres pour connaître les taux de réussite des élèves qui fréquentent une école privée régulière au primaire ou au secondaire. De façon générale, ces taux sont similaires à ceux des années précédentes. On observe toutefois une légère baisse des moyennes des élèves de 3e et 4e secondaire en mathématiques et en français, ce qui amène la Fédération à demander au gouvernement de ramener les élèves à temps plein à l’école dès que possible. Étonnamment, les nouvelles approches pédagogiques mises en place dans le contexte de la pandémie semblent bénéficier à certains élèves, notamment ceux de 6e année et du 1er cycle secondaire, alors qu’un nombre significatif d’écoles observent une hausse des résultats de ces élèves comparativement à l’année dernière. 

Par ailleurs, la Fédération tient à rassurer les parents des élèves qui fréquentent une école privée à l’effet que les élèves seront adéquatement préparés à passer au niveau supérieur à la fin de l’année. De façon générale, les écoles privées s’ajustent au contexte, mais continuent à avoir des exigences élevées à l’égard de leurs élèves afin de les amener à développer leur plein potentiel malgré les contraintes liées à la pandémie.

« Plutôt que de faire beaucoup de rattrapage en début d’année, plusieurs écoles privées ont adopté une approche où les enseignants s’assurent, avant d’aborder de la nouvelle matière, que tous les élèves de la classe maîtrisent bien les savoirs préalables. Ainsi, le rattrapage se fait tout au long de l’année, explique David Bowles, président de la Fédération. Les recherches réalisées lors de la fermeture des écoles en Louisiane à la suite de l’ouragan Katrina démontrent que cette approche est plus efficace pour rattraper le temps perdu. Les élèves auront vu toute la matière au programme de leur année en juin et maîtriseront les différentes compétences propres à leur niveau. »

Sondage de la FEEP auprès de ses membres

Au total, 44 % des écoles régulières membres de la Fédération ont répondu à ce sondage.

Résultats au primaire 

Les questions portaient sur la 3et la 6e année.

Le nombre d’élèves qui ont obtenu un échec dans les matières de base est très faible alors que plus de 95 % des élèves ont obtenu la note de passage en français et en mathématiques.

Pour la 6e année, 94 % des écoles considèrent que les résultats de leurs élèves au 1er bulletin sont similaires à ceux de l’année dernière ou plus encourageants.

Résultats au secondaire

Dans l’ensemble, les taux de réussite sont similaires à ce qu’on observe habituellement dans les matières de base (français, mathématiques et, pour la 4e secondaire, sciences et histoire).

En 1re et 2e secondaire, la vaste majorité des écoles indiquent que la situation est similaire ou meilleure que l’année dernière.

En 3e et en 4e secondaires, même si les taux d’échecs demeurent faibles, on observe une légère baisse des résultats. Environ le tiers des écoles signalent que la situation est plus inquiétante que l’année dernière, alors que seulement 17 % indiquent qu’elle s’est améliorée.

En 5e secondaire, la situation est semblable à celle de l’année dernière.

Situation des élèves ayant des besoins particuliers

Si les taux de réussite sont stables, plusieurs écoles qui ont répondu au sondage ont inscrit des commentaires indiquant que l’écart se creusait entre certains élèves en difficulté et les autres.

Rappelons que 18 % des élèves qui fréquentent une école secondaire privée régulière ont un plan d’intervention et plus de 40 % sont issus de l’immigration (1re et 2e génération).

Différents facteurs peuvent expliquer ce phénomène. D’abord, l’école à distance exige davantage d’autonomie de la part des élèves. Le confinement du printemps dernier a eu un impact plus important sur ces élèves. Aussi, les élèves ayant des besoins particuliers doivent généralement travailler beaucoup plus fort que leurs pairs pour réussir et leurs résultats sont davantage affectés par la baisse de motivation. L’absence d’activités parascolaires et les occasions limitées de bouger à l’école semblent les affecter davantage.

Mentionnons aussi que les mesures d’aide gouvernementale aux écoles privées pour le soutien aux élèves ayant des défis particuliers sont insuffisantes pour couvrir tous les besoins. Les subventions allouées aux élèves qui fréquentent une école privée ne sont pas ajustées pour ces élèves ; les mesures d’aide disponibles ne permettent pas d’aller chercher toutes les ressources nécessaires. En période de pandémie, alors que les besoins sont plus importants, le manque de ressources spécialisées représente un défi additionnel.

À propos de la Fédération des établissements d’enseignement privés

La Fédération est un organisme à but non lucratif qui regroupe 138 écoles secondaires, 110 écoles préscolaires-primaires et 12 écoles spécialisées en adaptation scolaire. Ces écoles autonomes sont fréquentées par plus de 120 000 élèves répartis sur le territoire québécois.  La Fédération est un centre de services qui offre à ses membres un vaste choix de formations, des services-conseils et des services d’achats groupés. Pour en savoir plus, consultez les sites : ecolespriveesquebec.ca  et https://www.feep.qc.ca/ 

SOURCE Fédération des établissements d’enseignement privés


Nouvelle pondération des étapes – La FAE questionne le choix du ministre Roberge

MONTRÉAL, le 11 févr. 2021 /CNW Telbec/ – Réagissant au dévoilement des résultats de l’étude statistique réalisée par le ministère de l’Éducation sur les taux de réussite des élèves québécois en période de pandémie, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) demeure perplexe quant au changement apporté à la pondération des étapes par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

« Si tels que présentés, les résultats des élèves québécois s’avèrent meilleurs que ce qui avait été anticipé, et qu’ils demeurent comparables à l’année scolaire précédente, pour quelle raison le ministre Roberge ressent-il le besoin de faire passer de 50 % à 35 % la pondération de la première étape? Y voit-il quelque chose que nous ne voyions pas? 55 % de l’année étant déjà derrière nous, pourquoi donner une valeur de 65 % au 45 % de l’année restante? Nous nous attendions à une modification de la pondération de l’ordre de 45 à 55 % ou de 40 à 60 %, mais pourquoi une si grande différence? », interroge Sylvain Mallette, président de la FAE.

La FAE est préoccupée par le fait que le ministre n’accorde que 35 % à la première étape et soutient qu’attribuer une pondération de 65 % pour la dernière étape met beaucoup trop de pression sur les élèves et sur le personnel enseignant, surtout considérant les possibles bouleversements pouvant encore survenir d’ici la fin de l’année scolaire, tant au niveau sanitaire qu’au niveau académique. L’évolution de la situation relative à la pandémie actuelle, notamment par l’arrivée de nouveaux variants associés à une transmission plus élevée, peut signifier davantage de fermetures de classes et justifie la prudence. Qui plus est, la perte de motivation des jeunes du secondaire en fin d’année scolaire est un fait avéré, et le retour du beau temps a malheureusement souvent raison de l’assiduité des élèves en classe, particulièrement au secondaire.

L’atteinte de cibles de réussite ou l’état réel des acquis des élèves?

Il a été porté à l’attention de la FAE que bon nombre d’enseignantes et d’enseignants se sont fait fortement inciter par leur direction d’établissement de rehausser les notes de leurs élèves. Ceci dans le but de faire augmenter artificiellement les taux de réussite en invoquant l’importance de « donner une chance aux élèves et de ne pas les décourager ». Une consultation auprès des membres de la FAE sera menée pour vérifier l’étendue de cette manière de faire et pour faire la lumière sur cette triste réalité qui avait pourtant été dénoncée auprès du ministre de l’Éducation il y a quelques semaines. En tenant compte des choix faits par le ministre, la FAE se questionne à savoir si l’évaluation des apprentissages au Québec vise à atteindre des cibles de réussite ou à connaître l’état de la réussite scolaire des élèves québécois ainsi que leurs réels acquis en période de pandémie.

De surcroît, le programme de tutorat se veut une mesure phare du gouvernement selon le ministre Roberge. Pourtant, celui-ci est bien mal parti. Le programme ne devait pas constituer une charge de travail supplémentaire pour le personnel enseignant. Or, on constate pourtant que le ministère invite non seulement les tutrices et tuteurs à convenir de rencontres et de modalités de communication avec les enseignantes et les enseignants, mais également à convenir des contenus, des stratégies et des habiletés à consolider auprès de l’élève, à se renseigner sur les contenus qui seront enseignés ultérieurement en classe et à s’entendre sur les modalités et la fréquence des suivis attendus par l’enseignante ou l’enseignant. Dans les faits, la mise en place du programme de tutorat se traduira par une surcharge de travail pour les profs qui sont déjà débordés par la gestion des mesures liées à la crise sanitaire. De son côté, la liste des savoirs essentiels, demandée par la FAE depuis la rentrée, est arrivée trop tardivement et depuis le début de l’année scolaire, les profs ont dû se débrouiller seuls. Le ministre Roberge doit impérativement se mettre au travail en s’appuyant sur l’expertise de celles et ceux qui travaillent au jour le jour auprès des élèves pour élaborer dès maintenant la priorisation des savoirs en prévision de l’année scolaire 2021-2022.

Profil de l’organisation 

La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent près de 49 000 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l’enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l’éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 1 800 membres de l’Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans sept régions : Montréal, Laval, Québec et Outaouais, dans lesquelles se trouvent les quatre plus grands pôles urbains du Québec, ainsi que dans les Laurentides, l’Estrie et la Montérégie.

SOURCE Fédération autonome de l’enseignement (FAE)

À propos de l'auteur

École branchée
École branchée
L'École branchée, organisme à but non lucratif, est votre partenaire de développement professionnel en lien avec la compétence numérique en éducation. Nous croyons que l'éducation doit pouvoir bénéficier des avancées pédagogiques et technologiques actuelles pour mieux répondre aux besoins de plus en plus diversifiés des apprenants et favoriser leur réussite, aujourd'hui et pour toute leur vie. Nous y oeuvrons à travers nos services d'information professionnelle, de formation continue et de création d'outils pédagogiques.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'Info #DevProf et l'Hebdo pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Vos commentaires

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn.

Reproduction de textes

Toute demande de reproduction des articles de l'École branchée doit être adressée à l'organisme de gestion des droits Copibec.

Faites briller vos projets d'école et pratiques gagnantes!

L'École branchée fait circuler l'information dans le milieu scolaire afin d'alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

Collecto lance un programme pour l’intégration pédagogique des technologies immersives dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur

Communiqué - Collecto, Services regroupés en éducation est fier d'annoncer le lancement d'un programme de formation novateur visant à intégrer les technologies immersives dans les expériences d'apprentissage au sein des réseaux de l'éducation et de l'enseignement supérieur.

Les actualités de Thot Cursus (avril 2024)

Voici les suggestions du mois d'avril: Ce soir, je révise avec ChatGPT et Gemini, Le portfolio idéal, Pédagogies nouvelles et pédagogies innovantes, Des jeux de société pour malvoyants et handicapés visuels.

Quand le jeu vidéo devient une aventure pédagogique : Des élèves créent un jeu pour apprendre le français

Découvrez le projet Le retour du hibou maléfique, une aventure immersive et créative qui réinvente l'apprentissage du français, langue seconde pour des élèves de 1ʳᵉ secondaire du La Tuque High School. L'enseignant David Corbin partage la démarche de création d'un jeu vidéo et quelques conseils à considérer avant de se lancer dans un tel projet.