ANNONCE

La Commission scolaire de Laval est blâmée pour avoir fermé les yeux sur un cas de dyslexie

Laval – Vanessa, une élève dyslexique souffrant aussi de troubles de l’audition, n’a pas reçu les services requis pour ses troubles d’apprentissage. La Commission scolaire de Laval est blâmée et doit verser des dizaines de milliers de dollars en dommages moraux aux parents et assurer à Vanessa des services adaptés pour le reste de son parcours scolaire.

Publié le :

Classé dans :
ANNONCE

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. Vous aimeriez que notre équipe le révise? N'hésitez pas à nous écrire!

Laval – Vanessa, une élève dyslexique souffrant aussi de troubles de l’audition, n’a pas reçu les services requis pour ses troubles d’apprentissage. La Commission scolaire de Laval est blâmée et doit verser des dizaines de milliers de dollars en dommages moraux aux parents et assurer à Vanessa des services adaptés pour le reste de son parcours scolaire.

C’est ce que rapporte un avis de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) dont Le Devoir a obtenu une copie. Ceci fait suite à une plainte déposée en août 2008 par les parents de la jeune fille, aujourd’hui âgée de 16 ans.

La Commission scolaire de Laval a jusqu’au 16 juillet pour satisfaire ces mesures ou s’entendre avec les plaignants. Sinon, la CDPDJ portera la cause devant les tribunaux.

L’histoire de Vanessa a commencé il y a plus de huit ans alors qu’elle était en 3e année du primaire. Des troubles d’audition avaient été diagnostiqués chez cette élève. Toutefois, lors d’une séance d’observation pendant une dictée, elle s’est vu retirer les services spécialisés qu’elle recevait parce qu’elle avait réussi à se débrouiller sans aide.

En 2007, Vanessa apprend qu’elle est aussi atteinte d’une dyslexie dyséidétique et dysorthographique; elle éprouve de grandes difficultés en compréhension et en expression écrite.

Les parents de Vanessa, découragés, demandent qu’elle soit transférée dans une autre école. Le transfert n’a toutefois pas lieu. Vanessa continue son cheminement à l’école Saint-Maxime à Laval. Les parents décident donc d’engager, à leurs frais, Marielle Potvin, une orthopédagogue. Elle a alors pour mission d’aider la jeune fille à se familiariser avec des logiciels adaptés à ses troubles d’apprentissage.

Mme Potvin rencontre les membres de la direction de l’école et se heurte à un manque de réceptivité et d’ouverture. Selon elle, la direction de l’école ne voulait pas reconnaître le handicap de Vanessa et refuse de l’aider.

Par ailleurs, il faut comprendre que lorsqu’un élève a un trouble d’apprentissage, un enseignant ou un spécialiste le signale à un comité, mais c’est la commission scolaire qui décide si l’élève a besoin ou non de services particuliers.

À la suite de la parution de l’article dans Le Devoir, Marielle Potvin écrit sur son blogue : « Enfin, on reconnaît que le manque d’informations a entraîné des conséquences graves chez une élève qui, avec les aides technologiques appropriées et la ténacité dont elle fait preuve, aurait pu accéder au succès ».

Les informations contenues dans cet article proviennent de l’article Commission des droits de la personne – Une commission scolaire blâmée pour avoir négligé une élève dyslexique paru le 16 juin dans Le Devoir.

Par Marie-Christine Leblanc

À propos de l'auteur

Martine Rioux
Martine Rioux
Martine Rioux est rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques. Au fil de ses expériences, elle a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle est notamment rédactrice en chef des médias de l’École branchée. Son rêve : que chacun ait accès à la technologie et puisse l'utiliser comme outil d’apprentissage et d’ouverture sur le monde.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'Info #DevProf et l'Hebdo pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Vos commentaires

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn.

Reproduction de textes

Toute demande de reproduction des articles de l'École branchée doit être adressée à l'organisme de gestion des droits Copibec.

Faites briller vos projets d'école et pratiques gagnantes!

L'École branchée fait circuler l'information dans le milieu scolaire afin d'alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

Les troubles dys, 10 ans après l’introduction des aides technologiques

Dix ans ont passé depuis l'introduction des aides technologiques et force est de constater que la situation a beaucoup changé pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage, plus spécifiquement les troubles dys. Dans ce dossier, nous présentons un état des lieux sur les ressources, en plus de donner des exemples de pratiques gagnantes pour les enseignants, les élèves et les parents.

Soutenir l’apprenant ayant un trouble dys : une nouvelle formation du CADRE21

Le CADRE21 offre depuis peu une toute nouvelle formation, Soutenir l'apprenant ayant un trouble dys, qui permettra aux acteurs de l'éducation de se familiariser avec cette dimension relative aux troubles d’apprentissage, afin de mieux soutenir les apprenants lors d’actions concertées dans le cadre scolaire.

Congrès annuel de l’Institut des troubles d’apprentissage – Tout un village…plus que jamais

Le 46e Congrès annuel de l’Institut des troubles d’apprentissage se tiendra du 24 au 26 mars prochain. Dans le cadre de cet événement, plus de 120 conférences seront proposées sur une variété de sujets d’actualité, notamment la résilience, la collaboration et l’inclusion.