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Technologies d’aide et évaluation ministérielle

(suite du dossier) Les aides technologiques peuvent-elles être utilisées au moment des évaluations ministérielles? Oui, si elles sont inscrites au plan d’intervention de l’élève et si l’élève a été entrainé. […]

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(suite du dossier)

Les aides technologiques peuvent-elles être utilisées au moment des évaluations ministérielles? Oui, si elles sont inscrites au plan d’intervention de l’élève et si l’élève a été entrainé. Dans son Info/Sanction 10-11-013, le MELS précise qu’un « rapport d’analyse de la situation de l’élève doit être présent à son dossier. Le lien entre la mesure et le besoin particulier de l’élève, reconnu par le personnel scolaire, doit être établi dans un plan d’intervention. Cette mesure doit être régulièrement utilisée par l’élève en cours d’apprentissage et d’évaluation et elle doit solliciter la prise de décision de l’élève. »

Parmi les mesures autorisées par le MELS pour les élèves ayant des besoins particuliers, notons l’utilisation d’un outil d’aide à la lecture ou à l’écriture, y compris durant les épreuves en lecture. « Une synthèse vocale, par exemple, permettra à l’élève de se faire lire son texte et de décoder les mots écrits. Les liens entre les phrases, la compréhension du texte dans son ensemble, les inférences et le choix des stratégies se font dans la tête de l’élève, et non dans le logiciel, explique Mélanie Lessard, conseillère pédagogique en français à la Commission scolaire des Affluents. Et puisqu’un tel outil est permis, c’est un peu le branle-bas de combat au moment des épreuves. C’est qu’il nous faut tester si les versions numériques des examens sont compatibles avec les logiciels utilisés par les élèves. »

En effet, en plus du stress des évaluations, l’élève en difficulté ne doit pas avoir à vivre un stress relié à la technologie. Lorsqu’il sélectionne son texte, la synthèse vocale doit fonctionner correctement. Lorsqu’il remplit un formulaire de réponse remis par le MELS, cela doit se faire sans ratés techniques. Et lorsqu’il remet sa copie finale, il doit être en mesure de la sauvegarder correctement pour ne pas avoir à la recommencer. C’est pourquoi on insiste tant sur le fait qu’il soit entrainé tout au long de l’année scolaire. « En classe, ça crée des situations inégales si un enseignant ne pense pas à encourager un élève d’utiliser son portable pour une situation d’écriture ou d’apporter une copie numérisée d’un texte pour une situation de lecture, constate Isabelle Goyette. Je répète à mes élèves que s’ils ne se pratiquent pas, qu’ils ne pourront pas utiliser leur ordinateur aux examens de fin d’année. »

Le MELS permet aussi aux élèves ayant des besoins particuliers d’avoir jusqu’à un tiers de temps de plus pour faire leurs examens. Lors de son travail sur le terrain avec de tels élèves, Isabelle Goyette observe que ce n’est pas toujours facile pour ses élèves de faire l’épreuve dans le temps demandé, même si celui-ci est augmenté, car ils ont d’autres difficultés. De son côté, Maude Lymburner constate que les élèves n’ont pas tous besoin de cet ajustement de temps. « Notre objectif est de les rendre plus habiles à utiliser leurs outils et qu’ils y arrivent en même temps que tout le monde. Pour commencer, on leur donne plus de temps pour traverser la rue, image-t-elle. Mais nous travaillons fort à ce qu’ils traversent dans le temps requis. Je vois certains élèves de la fin du secondaire qui sont devenus hyper bons et qui finissent avant les autres parce qu’ils mettent à profit leurs outils d’aide à la rédaction. Ils me disent “moi, je n’ai pas à réécrire mon brouillon, je me concentre sur ma syntaxe et mon autocorrection, j’en gagne du temps!” »

 

La tablette aux examens?

La mesure 30810 ne permet qu’un seul outil technologique par élève. Il faut choisir une tablette où un ordinateur, d’où l’importance de bien identifier les besoins. « Pour l’instant, lorsque les besoins de l’élève se situent au niveau de la dyslexie ou la dysorthographie, les outils les plus utilisés ne fonctionnent pas aussi bien sur la tablette que sur les ordinateurs, a expérimenté Richard Ayotte. Par exemple, WordQ et Antidote fonctionnent, mais différemment. »

Par ailleurs, l’Info/Sanction 10-11-013 mentionne que l’accès à Internet doit être limité pendant les examens ministériels et que les postes d’un réseau ne peuvent communiquer entre eux. Qu’une tablette ou un ordinateur soit l’outil de travail de l’élève en difficulté, il ne pourra pas être utilisé si le réseau sans fil n’a pas été désactivé au moment de l’épreuve.

Aussi, même si des tablettes ou ordinateurs sont utilisés dans un projet pédagogique un pour un dans une classe régulière au primaire ou au secondaire, ces technologies ne pourront être utilisées au moment des épreuves ministérielles, car elles ne sont pas inscrites au plan d’intervention des élèves. À cet effet, « est-il cohérent qu’une classe entière développe des stratégies toute l’année dans une expérimentation iPad et ne puisse utiliser sa technologie aux bilans de fin d’année? », se questionne Richard Ayotte.

SOMMAIRE DU DOSSIER :

Introduction
1. Connaître enfin le succès grâce à la technologie
2. Des TIC pour aider les élèves ayant des troubles d’apprentissage : une injustice pour les autres?
3. Technologies d’aide aux troubles d’apprentissage : le défi technopédagogique des enseignants
4. Numériser son matériel traditionnel : guide de survie
5. Déploiement d’aides technologiques : des changements à prévoir dans la classe
6. Technologies d’aide et évaluation ministérielle
Conclusion

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