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Évaluer à l’ère du numérique : préoccupations et solutions

Le 15 janvier dernier, enseignants et conseillers pédagogiques du Cégep régional de Lanaudière se penchaient sur la question de l’évaluation des jeunes lorsque ceux-ci ont accès à Internet. Des réflexions qui sont partagées ici.

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Le 15 janvier dernier, enseignants et conseillers pédagogiques du Cégep régional de Lanaudière se penchaient sur la question de l’évaluation des jeunes lorsque ceux-ci ont accès à Internet. Des réflexions qui sont partagées ici.

À une époque où les technologies de l’information sont omniprésentes, il n’est pas rare, au cégep du moins, d’évaluer les élèves à partir d’appareils branchés à Internet. Ceci inquiète parfois certains enseignants. C’est pourquoi un atelier portant sur le thème de l’évaluation des apprentissages lorsque les étudiants ont accès à un ordinateur ou un appareil branché à Internet s’est tenu au Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption lors de la journée pédagogique du 15 janvier dernier.

Réunis en petits groupes, les participants étaient invités à discuter de leurs préoccupations sur ce plan. Parmi elles, trois revenaient souvent :

–        La possibilité que les étudiants puissent sauvegarder une copie électronique de l’évaluation et la faire circuler;

–        La possibilité qu’ils communiquent de façon électronique pendant l’évaluation;

–        L’impossibilité de surveiller de façon constante ce qui se passe à leur écran.

Les participants ont également identifié différentes stratégies leur permettant de pallier ou de réduire ces problématiques. Elles ont été compilées et regroupées en différentes catégories.

Diversifier la nature et la tâche de l’évaluation peut permettre de pallier certaines problématiques, dont celles relatives au partage électronique des copies des évaluations ou des communications entre les étudiants pendant son déroulement en classe. Évaluer des tâches et des réalisations complexes en est un exemple. Si l’évaluation consiste en une série de questions à choix de réponses, il est certain qu’il est plus probable qu’une version puisse circuler. Toutefois, si elle consiste à évaluer une tâche complexe, les conséquences en sont réduites.

Sur la base des propos recueillis par les participants, la modification du contexte de déroulement de l’évaluation semble aussi être une avenue intéressante. Modifier la durée prévue de l’évaluation afin que les étudiants ne puissent avoir le temps d’utiliser Internet ou de communiquer entre eux en est un exemple.

Un peu moins intéressante aux yeux de plusieurs, l’approche consistant à exercer un certain contrôle lors des évaluations est indispensable selon certains. Disposer la classe de façon à ce qu’un étudiant ne puisse voir l’écran d’un autre étudiant, désactiver temporairement l’accès à Internet des postes informatiques ou exiger que les étudiants qui utilisent un ordinateur portable personnel s’assoient à un endroit particulier afin de les superviser davantage figurent parmi les stratégies utilisées. Des logiciels de gestion de classe, comme LanSchool, peuvent aussi être utilisés pour surveiller l’activité des postes informatiques des étudiants.

En plus de ces différentes stratégies, la responsabilisation de l’étudiant est jugée indispensable. À une ère de communication et d’accessibilité en tout temps à l’information, les étudiants ont besoin d’être sensibilisés à des sujets comme le plagiat, l’usurpation et le droit d’auteur.

Afin de trouver des solutions communes et durables à cette réalité qui prendra assurément de l’ampleur, il serait intéressant que tous les intervenants du réseau de l’éducation partagent aussi leurs problématiques et leurs stratégies.

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À propos de l'auteur

Dominic Leblanc
Dominic Leblanc
Diplômé en sociologie, Dominic Leblanc est conseiller pédagogique au Service des programmes et du développement pédagogique du Cégep régional de Lanaudière à L'Assomption.

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