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Être ou ne pas être (dans les médias sociaux), là est la question!

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L’arrivée rapide et la popularité fulgurante des médias sociaux ont amené de nombreuses commissions scolaires à se positionner quant à leur utilisation.

Certaines, comme la Commission scolaire des Patriotes, bloquent des sites de médias sociaux. Elle analyse toutefois les expériences d’autres institutions et déterminera par la suite comment elle entend les utiliser. À la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, la politique à ce sujet est aussi en cours de révision afin de mieux encadrer l’usage des médias sociaux. Certains sites pourraient être débloqués pour des projets pédagogiques précis. « On essaie de limiter l’utilisation inappropriée et on veut s’assurer que les réseaux sociaux ne sont pas consultés ad nauseam pendant les heures de classe », explique le porte-parole, Jean-Michel Nahas.

Les médias sociaux comportent des pièges et des opportunités, convient Mario Asselin, de l’entreprise Opossum, qui offre de la formation technologique en milieu scolaire. Quand un enseignant a besoin de toute l’attention de ses élèves, ça peut être une source de distraction problématique. Par contre, lorsqu’il est question de coopérer et de faire des recherches, ils se révèlent fort utiles. De plus, avec des connaissances limitées, les médias sociaux permettent d’écrire pour la planète plutôt que pour le prof, ce qui motive grandement les jeunes, constate-t-il.

À la Commission scolaire de Montréal, on a choisi de permettre l’utilisation des médias sociaux. Cela a donné lieu à quelques projets, comme la réalisation de plusieurs vidéos à l’école primaire Saint-Émile, dont quelques lip dub. Cette initiative a notamment été réalisée par Emmanuel Bernet, un prof qui a réalisé sa thèse de doctorat sur l’impact des nouvelles technologies sur la motivation des élèves. En plus d’aider à la motivation et au renforcement du sentiment d’appartenance, la réalisation de lip dub permet d’acquérir des compétences en nouvelles technologies, en français et en art dramatique, fait valoir la directrice de l’école, Sylvie Bertrand.

D’autres projets inspirants

À l’école secondaire De Rochebelle, à Québec, David Martel a pour sa part initié ses élèves à Twitter l’automne dernier. Il a bénéficié du programme d’expérience éducative d’Apple, mais les élèves sont à ce point branchés que cela n’est pas indispensable, croit-il. L’enseignant a apprécié l’expérience et a l’intention de récidiver. « Ça a permis de créer un espace de collaboration où les jeunes peuvent poser des questions à l’ensemble des élèves. Ça crée une dynamique très intéressante et ça a enrichi le cours », mentionne-t-il. En France, Laurence Juin partage aussi sur son blogue son expérimentation de Twitter avec ses élèves.

Toujours en France, Françoise Cahen a pour sa part invité ses étudiants à étudier une œuvre littéraire… avec Facebook. Les jeunes ont créé des tests de personnalité et ont créé des profils Facebook aux personnages! L’expérience a été tenue dans le cadre du projet i-voix, un blogue créé par des élèves.

Au Québec, vidéoconférences et forums de discussions permettent aussi à des écoles en régions éloignées de briser leur isolement et de créer un environnement d’apprentissage plus riche comme ont pu le constater les chercheurs du CEFRIO avec le projet École éloignée en réseau.

À l’écoute

Par ailleurs, les écoles qui veulent réellement écouter leurs élèves doivent être présentes dans les médias sociaux, estime M. Asselin. « Les jeunes sont dans les médias sociaux. L’école fait partie de leurs sujets de discussion. L’école qui se déconnecte de la conversation, c’est comme s’il lui manquait une partie de son oreille », illustre-t-il.

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À propos de l'auteur

Nathalie Côté
Nathalie Côté
Nathalie est journaliste. Ses thèmes de prédilection sont la famille, l’éducation, la santé, la consommation, l’environnement et les phénomènes sociaux. Elle collabore notamment au journal La Presse.

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