ANNONCE

Et si l’on repensait l’école?

Lorsqu’on parle de changement et d’innovation en éducation, certains ont tendance à vouloir panser l’école plutôt que la penser. Retour sur « Repenser l'école »

Publié le :

Classé dans :
ANNONCE

Attention! Ce contenu a été mis à jour il y a plus de 3 ans. Il pourrait contenir des liens qui ne fonctionnent plus. Vous aimeriez que notre équipe le révise? N'hésitez pas à nous écrire!

Array

Lorsqu’on parle de changement et d’innovation en éducation, certains ont tendance à vouloir panser l’école plutôt que la penser. Retour sur « Repenser l’école »

par Julie Chamberland

NOTE

Les textes publiés dans la section « Opinion » du site n’engagent que leur auteur. L’École branchée accepte d’en publier pourvu qu’ils respectent les conditions énoncées ici. Par souci de transparence, nous n’apportons aucune modification ni correction au texte original soumis par l’auteur. Vous êtes invité(e) à réagir aux propos via le module de commentaires à la toute fin!

– – –

L’événement

Lorsqu’on parle de changement et d’innovation en éducation, certains ont tendance à vouloir panser l’école plutôt que la penser : mettre un pansement sur le bobo, ne pas prendre de risques, conserver les acquis. Du 31 mars au 2 avril dernier se tenait à Montréal un hackathon organisé par Credo, dont la mission est de mettre en œuvre des projets qui contribuent à un monde meilleur (rien de moins!). Là-bas se rencontraient différents acteurs de la communauté qui, le temps d’un weekend, se plairaient à repenser l’école en formant des équipes au hasard des routes qui se croisent. Leur objectif? S’allier pour relever l’un des 4 défis proposés : un suivi cohérent et positif du progrès de l’élève, l’évaluation entre les mains des enseignants, un environnement bâti propice à l’apprentissage ou un menu étudié pour le mieux-être de l’élève. On allait donc vouloir la guérir et la sortir de sa torpeur, cette école que l’on aime tant.

Collaboration et communauté

Ce qui nous a d’abord frappées là-bas, c’est cet esprit de communauté, de collaboration entre des acteurs de différents domaines, cette ouverture et la conviction que l’on ressentait qu’en travaillant ensemble, rien n’est impossible. Des mentors ont donné généreusement de leur temps pour répondre aux questions des gens, s’intéresser aux projets des équipes, donner de bons conseils ou un moment privilégié à ceux qui avaient besoin de soutien. On sentait une énergie toute particulière envahir les lieux.

Environnement créatif

Il y avait aussi les environnements créatifs, des lieux stimulants où l’espace disponible laissait place à toutes les idées. Que ce soit à La Gare, dans les bureaux de ChallengeU ou dans ceux de Credo, nous nous sommes sentis libres de créer et d’innover. Tout naturellement nous nous déplacions dans l’espace au fil du développement de nos idées, s’imaginant mal rester de marbre alors que dans notre tête, c’était la frénésie. Partout autour de nous de grandes fenêtres ouvraient sur de nouveaux horizons et rappelaient @MarioAsselin lorsqu’il dit que le passage d’une «société de la connaissance» à une «société de connaissants» se fera au moment où les écoles cesseront d’ériger des murs et donneront la place aux fenêtres. Les pédagogues et parents d’entre nous ne pouvaient s’empêcher d’imaginer les jeunes dans un tel environnement, d’oser repousser les limites que nous leur imposons trop souvent, pour voir émerger leurs talents et leurs passions.

Relever le défi

Chacun des défis proposés venait avec une liste de critères à respecter et il nous faudrait faire un «pitch» le dimanche matin, devant jury. Les équipes ont eu à faire preuve de flexibilité pour apprendre à travailler ensemble, de créativité pour trouver une idée à faire émerger et de coopération pour construire autour des forces de chacun. Il y avait là tout un contexte stimulant l’engagement et l’effort auquel s’ajoutait le facteur du temps, le petit plus qui nous amenait à vouloir nous dépasser.

Continuum

Le vendredi 31 mars, à 20h40, le hasard a placé ensemble dix personnes qui se sont inscrites sous le nom de «portfolio numérique», au défi 1 (celui du suivi à l’élève). Vingt minutes plus tard, après avoir à peine fait connaissance, nous partions chacun de notre côté avec un peu d’appréhension et quelques incertitudes. Ce premier contact avait été correct, mais trop court pour créer le moindre lien de confiance. L’équipe aurait pu imploser, comme ce fût le cas pour certaines.

Pourtant, les nombreuses heures passées ensemble le lendemain ont été un exemple quasi parfait de la puissance de la coopération. Si nous avions tous une petite idée de comment relever le défi, nul ne serait arrivé seul à imaginer Continuum tel qu’il a été présenté. Chacun a su mettre ses idées de l’avant et adhérer à celles des autres en discutant de façon intelligente et en mettant l’élève au centre de tout. Nous étions tous conscients de nos forces et les avons mises en action au bon moment. Nous sommes plus que fiers du résultat de ce travail d’équipe et avions assez confiance de pouvoir remporter le défi… ce qui advint quelques heures plus tard sans quoi nous en sortions déjà tous gagnants, d’une façon ou d’une autre.

Repenser l’école, on le faisait déjà hier, on le fera encore demain et on se considère privilégiées de l’avoir fait aussi dans ce contexte tout particulier.

http://repenserlecole.quebec
bit.ly/continuumprojet
credoprod.com
challengeu.com

(première parution le 25 avril 2017 sur le blogue de l’auteure)

À propos de l'auteur

Collaboration spéciale
Collaboration spéciale
L'École branchée diffuse des textes provenant d'acteurs de la communauté éducative. Vous pouvez contribuer vous aussi! Profitez-en pour transmettre vos idées, parler d'un projet pédagogique vécu en classe, etc. Trouvez les détails dans le menu À propos / Soumettre un article.

Recevez l'infolettre Hebdo

Recevez l'Info #DevProf et l'Hebdo pour ne rien manquer des nouveautés de l'École branchée!


Vos commentaires

Pour commenter un article et y ajouter vos idées, nous vous invitons à nous suivre sur les réseaux sociaux. Tous les articles y sont publiés et il est aussi possible de commenter directement sur Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn.

Reproduction de textes

Toute demande de reproduction des articles de l'École branchée doit être adressée à l'organisme de gestion des droits Copibec.

Faites briller vos projets d'école et pratiques gagnantes!

L'École branchée fait circuler l'information dans le milieu scolaire afin d'alimenter la veille professionnelle et valoriser les initiatives émanant du terrain. Allez-y, proposez-nous un texte! >

À lire aussi

Cultiver l’esprit d’entreprendre à l’école – numéro du printemps du magazine École branchée

L'École branchée, le média de l'enseignement à l'ère du numérique, présente le numéro du printemps de son magazine. Disponible dès maintenant, il explore les multiples façons par lesquelles le personnel enseignant peut intégrer l'esprit d'entreprendre au cœur de ses pratiques pédagogiques, en développant chez les élèves des compétences clés telles que la créativité, la réflexivité, ou encore la confiance en soi.

Appel à projets d’innovation liés aux technologies numériques en éducation (mesure 15081)

Communiqué - La période de dépôt de Projets d’innovation liés aux technologies numériques en éducation (mesure 15081) est en cours jusqu'au 5 mai. Cette mesure offre du financement pour les projets permettant de stimuler le développement de pratiques pédagogiques innovantes en éducation préscolaire, enseignement des jeunes, en formation des adultes, ainsi qu'en formation professionnelle.

L’interdisciplinarité autrement

Dans le but d'améliorer l'apprentissage des élèves, la mise en place de projets interdisciplinaires est une solution prometteuse. Cet article présente les conditions essentielles pour réussir cette transition, en mettant l'accent sur le rôle des enseignantes et le développement professionnel nécessaire, en se basant sur l'expérience vécu à l'école The Study à Montréal.