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Le BYOD : entre perspectives et réalités pédagogiques

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Par Aurélien Fiévez et Gabriel Dumouchel

Un dossier conjoint de L’École branchée et de Carrefour éducation.
Illustration par Mélanie Leroux

Table des matières

1. Introduction
2. Que signifie BOYD?
3. Les différents modèles d’intégration du BYOD
4. Pourquoi utiliser le BYOD dans une classe?
5. Comment intégrer le BYOD dans un établissement scolaire?
6. Comment mettre en place le BYOD dans une classe?
7. Quelles ressources pratiques pour le BYOD?
8. BYOD : conclusion
9. BYOD : références

Ces dernières années, nous voyons apparaître une nouvelle forme d’intégration des technologies en salle de classe : le « Bring Your Own Device (BYOD) » ou « Bring Your Own Technology » (BYOT) ou encore « Apportez Votre Appareil Numérique (AVAN) en français. Ce nouveau type de configuration est de plus en plus présent dans les salles de classe, car il répond à des besoins financiers, mais également éducatifs, dans une société où l’enseignement est de plus en plus personnalisé et intégré aux besoins de consommation. En pratique, des enseignants utilisent cette configuration en salle de classe lorsqu’ils permettent à leurs élèves d’amener leur(s) outil(s) technologique(s) personnel(s) afin de réaliser des tâches spécifiques. Cependant, cette nouvelle approche pédagogique apporte avec elle son lot de perspectives et de réalités. En effet, elle demande une préparation et une analyse approfondie de l’environnement d’enseignement-apprentissage afin de réussir son intégration.

Ce dossier vise à apporter un éclairage pratique et scientifique sur l’utilisation du « Bring Your Own Device » (BYOD). Il devrait permettre aux enseignants, praticiens, acteurs pédagogiques, mais aussi aux chercheurs de comprendre les origines de son existence et les réalités qui l’entourent. Notons parallèlement que les technologies de l’information de la communication (TIC) font maintenant partie intégrante de la vie quotidienne des citoyens du 21e siècle. D’ailleurs, le nombre d’individus possédant au minimum un téléphone portable, un ordinateur ou un téléphone intelligent est en constante progression. Selon Statistique Canada, en 2010, 80 % des Canadiens utilisaient Internet et possédaient l’un de ces outils. La même année, au Québec, on note que 77 % des individus possèdent un outil numérique. De leur côté, 81 % des travailleurs dans les entreprises utilisent Internet et possèdent leur propre appareil. De ce fait, les entreprises ont compris qu’elles ne peuvent pas ignorer cette nouvelle réalité. Ainsi, le BYOD a fait une entrée lente, constante et souvent efficace dans le monde du travail. D’ailleurs, les employés spécifient que le fait d’utiliser leur appareil personnel permet d’avoir à portée de main un outil qu’ils connaissent, facile d’accès et qui combine les informations personnelles et professionnelles de leur quotidien (Garlati, 2011). Il a donc été nécessaire de mettre en place des règles, des mesures, mais aussi des outils afin d’aider les employés à travailler et à s’approprier efficacement ces technologies dans leur milieu de travail (Émery, 2012).

En parallèle, les établissements scolaires suivent cette tendance alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à permettre à leurs élèves d’apporter leur appareil personnel à l’école (Burns-Sardone, 2014). Les réalités soulevées par les entreprises se retrouvent partiellement transposées dans le contexte scolaire. Ainsi, certains avantages, comme une motivation accrue de l’utilisateur dans la réalisation de ses tâches, ou l’augmentation des compétences technologiques des apprenants (Benham et al., 2014) sont mis en évidence. Cependant, des inconvénients apparaissent également, comme la distraction des élèves, ou la gestion de l’enseignement-apprentissage qui se retrouve complexifiée.

Alors, quelles sont les réalités, quels sont les prérequis et les aboutissants d’une intégration BYOD dans une salle de classe? Comment les enseignants peuvent-ils jongler avec ces outils? Quels sont les avantages réels et quels sont les inconvénients du BYOD en contexte scolaire? C’est à l’ensemble de ces questions que ce dossier tentera d’apporter des éléments d’explication. Nous y aborderons successivement la définition du concept, les perspectives pratiques de son utilisation, les ressources actuellement disponibles et nous terminerons par une conclusion globale amenant des pistes de réflexion.


Que signifie BYOD?

Le BYOD, acronyme de « Bring Your Own Device », ou en français AVAN, pour « Apportez Votre Appareil Numérique », est apparu vers 2005 dans les entreprises; il fait son apparition depuis peu dans les salles de classe. La perspective du BYOD est de permettre à l’utilisateur de travailler partout et à tout moment avec son appareil numérique personnel. Dans cette approche, les entreprises y ont vu des économies d’infrastructure alors que l’école y a vu un moyen de favoriser l’apprentissage des élèves. Selon certains, l’école et l’élève sont tous les deux gagnants, car l’élève choisit et utilise un outil (ordinateur portable, tablette, phablette ou téléphone intelligent) qu’il connaît et maîtrise. Bien que de plus en plus populaire, l’implantation de cette nouvelle pratique fait émerger de nombreux questionnements, notamment au sujet de la gestion de la classe, de la planification ou de l’équité entre les élèves.

Par ailleurs, notons que la multiplicité des outils technologiques n’étonne plus personne. D’un point de vue global, le BYOD montre certes des perspectives intéressantes. De fait, les technologies utilisées intègrent de nombreux capteurs, comme l’accès à Internet et le « cloud » (l’infonuagique, en français) afin de communiquer entre elles, permettant ainsi de favoriser l’enseignement et l’apprentissage. Cependant, ces outils sont souvent confinés dans la sphère familiale et n’entrent que progressivement dans la sphère scolaire. Pourquoi ne pas les utiliser plus souvent à l’école, demanderont certains. De cette manière, l’enseignant disposerait d’outils dans la salle de classe qui permettraient de réaliser des activités numériques et interactives facilement et rapidement. Bref, si le BYOD apporte des perspectives pédagogiques intéressantes, le tout sera d’intégrer efficacement cette méthode dans les salles de classe.

De nombreuses études se sont penchées sur le sujet et proposent des approches distinctes. Nous avons synthétisé l’ensemble de ces approches afin de proposer un modèle qui permettra une intégration réussie.


Les différents modèles d’intégration du BYOD

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Figure 1. Modèle d’intégration du BYOD en contexte pédagogique (Fievez et Dumouchel, 2014)

L’enseignant a le choix des outils et des plateformes qu’il veut (et peut) utiliser dans sa salle de classe. En fonction de la liberté qu’il donne aux élèves, différents modèles d’intégration du BYOD se dessinent. Un guide du ministère de l’Éducation de l’Alberta initie cette réflexion en mettant en évidence les différentes configurations possibles d’une infrastructure BYOD. Dans le cadre de ce chapitre, nous avons ajusté ce modèle en fonction de nos constatations et de nos recherches afin de créer un modèle d’intégration du BYOD (figure 1). En salle de classe, chaque élève apporte avec lui un outil particulier et différent; l’enseignant doit alors combiner et parfois jongler avec l’ensemble de ces artefacts technologiques. En analysant les différentes possibilités, nous pouvons relever quatre différentes approches d’intégration. Ainsi, les enseignants définissent le degré d’intégration de la technologie qu’ils veulent voir dans leur salle de classe. En tant que « maîtres d’orchestre de l’apprentissage », ils choisissent les instruments qui seront utilisés. En fonction du degré choisi, différentes réalités apparaissent.

Ainsi, l’approche de l’utilisation restreinte demande à l’enseignant de choisir un outil en particulier (par exemple un iPad Air 2 de 64 Go), unique pour tous. Ce modèle permet d’avoir un contrôle aisé sur l’enseignement et l’apprentissage, rendant l’appropriation de la technologie plus facile par l’enseignant. Ce dernier choisit l’outil et les logiciels/applications que les apprenants vont utiliser. Il peut ainsi se former facilement et aider ses élèves d’un point de vue technique, mais aussi pédagogique. Par contre, les élèves doivent apprivoiser un outil qu’ils n’utilisent pas forcément habituellement et qui est imposé. Ce modèle restrictif présente des avantages pour les enseignants, mais il limite l’innovation pédagogique; la caractéristique « BYOD » est donc peu présente ici.

L’approche de l’utilisation ciblée laisse le choix de l’appareil à l’élève (par exemple une tablette ou un ordinateur). Il doit cependant respecter certaines caractéristiques techniques (comme le processeur ou la mémoire minimale requise). Il lui faut également respecter le choix des logiciels/applications prévus par l’enseignant. Celui-ci maîtrise les logiciels/applications et les plateformes utilisées. Les cours peuvent se baser sur des outils précis et la latitude de l’enseignant est assez présente. Cependant, la liberté pédagogique de l’élève est encore limitée.

L’approche de l’utilisation ouverte unique permet à l’élève de choisir son outil et ses logiciels/applications. La liberté de l’élève est plus importante, cependant l’enseignant doit s’adapter aux différentes plateformes, il doit montrer de la flexibilité dans son enseignement.

Enfin, l’approche de l’utilisation ouverte multiple recouvre toutes les perspectives du BYOD. Il permet à l’élève d’utiliser n’importe quel outil et même plusieurs outils en salle de classe. La flexibilité de l’enseignant est importante et la gestion de la classe plus complexe, mais l’innovation pédagogique est également plus grande.

Par ailleurs, notons qu’il est nécessaire de prendre en considération les différents facteurs externes et internes qui viendront influencer l’utilisation du BYOD dans la salle de classe. De fait, les moyens financiers, techniques et pédagogiques à la disposition de l’enseignant sont des éléments importants à considérer lors de l’intégration d’une approche BYOD. Le fait d’avoir dans sa classe des outils numériques pour les élèves ne pouvant se prémunir d’un outil personnel est primordial. Aussi, un soutien extérieur de la part d’un conseiller pédagogique ou d’un formateur sera d’une aide certaine pour l’enseignant. L’ensemble de ces facteurs détaillés dans la figure 1 viendront influencer l’efficacité et la réalisation de l’intégration BYOD.

Ces différentes approches que nous avons présentées dans notre modèle d’intégration du BYOD donnent lieu à des perspectives différentes de l’utilisation des technologies en salle de classe. En fonction du choix de l’enseignant et/ou de la direction, la flexibilité de l’enseignant et/ou de l’élève se trouvera ajustée. Par conséquent, il conviendra de d’identifier l’approche la plus adéquate en fonction des objectifs envisagés. D’ailleurs, le but n’est pas de transformer la classe en un lieu commun pour les outils technologiques personnels de l’élève, mais bien de l’amener à les utiliser à des fins d’apprentissage.

Quelles sont les configurations possibles dans la salle de classe?

En fonction du choix des enseignants, des décideurs pédagogiques et des différents milieux, de multiples configurations d’outils technologiques sont régulièrement observées en salle de classe. Comme le montre la figure ci-dessous, deux types d’implantation reviennent souvent. La première se caractérise par un outil spécifique (parfois imposé) en propriété de l’élève (tablette, ordinateur, etc.); la seconde par la mise à disposition de locaux informatiques (laboratoires) ou de chariots mobiles (pour les tablettes ou les ordinateurs) dans l’école.

Ces deux types d’implantation répondent à des besoins spécifiques et des réalités (institutionnelles et économiques) précises, mais montrent souvent leurs limites pour une ouverture pédagogique et technologique adéquate.

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Le BYOD propose une alternative intéressante. En fonction de l’activité à réaliser, certains outils se révèlent plus pertinents que d’autres. Par exemple, un ordinateur sera plus adéquat pour réaliser des statistiques complexes, des tableurs ou des graphiques. Pour sa part, la tablette sera plus adaptée pour une activité extérieure en géographie demandant une géolocalisation précise. Aussi, les élèves ont des préférences pour les outils utilisés en fonction de leurs caractéristiques personnelles et de leur expérience.

Ainsi, dans un environnement 100 % BYOD, la classe pourrait avoir à sa disposition :

  • des tablettes tactiles (iPad, Android, Windows, autres);
  • des ordinateurs portables (Mac, PC, Linux);
  • un ou des ordinateurs fixes déjà présents dans la classe;
  • des baladeurs numériques (iPod, par exemple);
  • des liseuses électroniques;
  • des téléphones intelligents (iPhone, Android, Windows, autres).

Véritable casse-tête en vue? En fait, si l’on arrive à faire en sorte que chacun de ces outils ait accès au réseau de l’école, on peut ensuite se concentrer sur l’aspect pédagogique : quelle est la tâche à réaliser, l’objectif à atteindre? Par exemple, en évitant la consigne « Réalisez un PowerPoint sur tel sujet » au profit de « Réalisez une présentation visuelle sur tel sujet », l’enseignant se décharge de la nécessité de maîtriser une application en particulier et laisse les élèves exercer leur créativité. Après tout, ne dit-on pas que la fin justifie les moyens?


Pourquoi utiliser le BYOD dans une classe?

L’idée est intéressante, mais est-ce aussi facile qu’on le dit? Le BYOD représente-t-il une ouverture technologique de l’école ou plutôt une complexification pédagogique? Selon plusieurs études récentes, l’utilisation d’un outil précis dans une salle de classe présente déjà des difficultés de gestion au quotidien. Par conséquent, implanter une multitude d’outils et de plateformes poserait logiquement des problèmes pédagogiques plus importants. Pourtant, certains établissements scolaires ont fait le choix du BYOD. À titre d’exemple, le Peel District School Board, en Ontario, propose depuis 2013 aux élèves d’utiliser leur propre appareil. Afin d’intégrer au mieux le projet BYOD dans les écoles, le conseil scolaire a même mis en place des outils pour aider les parents et les élèves. Une vidéo explicative, un guide pour les parents, un code de conduite numérique et un ensemble de ressources pour les parents viennent ainsi aider l’intégration dans les classes. Par ailleurs, force est de constater que le BYOD demande à l’enseignant de redéfinir son rôle et de réfléchir sur la façon d’appréhender cette nouveauté.

Des questions pertinentes surgissent alors pour le pédagogue : par où dois-je commencer? Comment le BYOD modifiera-t-il mon enseignement? Comment procéder avec ceux qui n’ont pas d’appareil personnel? Comment composer avec la variété de plateformes?

À ce sujet, une enseignante du Peel District School Board, qui intègre le BYOD depuis trois ans dans sa classe, nous donne quelques pistes de réponse : « j’autorise les élèves à apporter leur propre appareil, pour des activités ciblées, de recherche, de création ou de collaboration. Je constate que les élèves se partagent rapidement les outils. » Elle ajoute que « l’inconvénient est qu’ils ont accès à Internet en tout temps et qu’ils peuvent faire autre chose [que la tâche demandée] ». Selon cette enseignante, « les appareils les plus simples peuvent avoir beaucoup de potentiel. Cependant, l’accompagnement est important, même s’ils savent utiliser leur outil. Il faut les responsabiliser ».

Au travers de nos lectures et des témoignages recueillis, nous pouvons constater différents avantages d’une intégration de type BYOD. Le plus important est certainement la disponibilité immédiate d’un « couteau-suisse numérique » pour les élèves, grâce auquel ils peuvent accéder au matériel rapidement et facilement. D’autres avantages touchent la collaboration, la motivation ou encore la personnalisation de l’apprentissage.

Des inconvénients malgré tout

Cependant, le BYOD apporte également son lot d’inconvénients, comme le manque d’équité entre les élèves et une surcharge de travail pour l’enseignant. D’un côté, autoriser l’entrée d’un appareil numérique personnel dans la salle de classe peut exiger des parents un investissement supplémentaire, entrer en conflit avec leur approche parentale des technologies ou encore exposer les élèves aux réalités socio-économiques de leurs familles. D’un autre côté, l’enseignant devra souvent gérer des outils dont les systèmes d’exploitation et versions divergent. Or, connaître chaque système d’exploitation et chaque outil peut s’avérer très difficile, voire impossible pour plusieurs. Pourtant, avec le BYOD, il sera nécessaire, à un moment, soit de dépanner les élèves avec ou sans l’aide d’un technicien, soit de désigner des élèves-experts qui pourront aider leurs camarades à régler les problèmes techniques rencontrés en contexte d’apprentissage. L’outil peut ainsi devenir à la fois un objet et un vecteur d’apprentissage collaboratif dans une approche de résolution de problème.

Synthèse des avantages et des inconvénients

Le tableau suivant synthétise les avantages et les inconvénients du BYOD présents dans des études réalisées en contexte éducatif que nous avons consultées et dans les témoignages que nous avons recueillis.

Avantages Inconvénients
• Collaboration accrue entre les élèves;
• Pensée critique et responsabilisation des élèves;
• Communication accrue entre les élèves et l’enseignant;
• Accès à l’information en tout lieu et en tout temps;
• Continuité entre l’école et le domicile;
• Réduction des coûts pour l’école;
• Préparer les élèves aux réalités professionnelles;
• Apprentissage personnalisé.
• Pré-requis techniques : bande passante et infrastructure;
• Manque d’équité entre les élèves; nécessité de matériel supplémentaire;
• Sécurité du réseau et des données;
• Gestion de classe complexifiée;
• Nécessite une maîtrise technique supplémentaire pour l’enseignant;
• Planification des leçons complexifiée;
• Charge de travail supplémentaire.

Différentes recommandations

Par ailleurs, nous pouvons identifier différentes recommandations issues de la littérature et des propos recueillis au sujet du BYOD :

  1. Il est avant tout nécessaire que l’école compose avec les technologies. D’une part en s’adaptant à leur existence, et d’autre part en régulant leur utilisation pédagogique.
  2. Il faut impliquer les élèves et les parents dans le choix de l’outil puisque les utilisateurs sont les premiers concernés dans cette sélection. Quant à l’école et ses enseignants, ils peuvent apporter un conseil sur les outils les plus pertinents pour le contexte envisagé, notamment en identifiant les besoins de l’élève et les technologies avec lesquelles il interagit facilement. Bref, cibler l’outil qui sera le mieux adapté pour réussir sa scolarité.
  3. L’école doit penser son infrastructure en fonction de ces nouvelles réalités. Il faut permettre aux élèves d’accéder aux plateformes de l’établissement et aux outils mis en place de façon optimale. Cela revient, entre autres, à s’assurer que le réseau sans fil est suffisamment performant, que le portail de l’école est accessible sur différentes plateformes, et que l’accès à des logiciels et des sites pertinents et utiles pour leur formation ne soit pas bloqué au niveau institutionnel.
  4. Le support technique et pédagogique est une nécessité pour bien implanter le BYOD dans une école. Concrètement, il s’agit de faire en sorte que les enseignants soient en mesure d’aider leurs élèves lorsqu’ils ont des difficultés dans l’utilisation de leur appareil et que les techniciens soient suffisamment formés et disponibles pour répondre à la demande, ce qui n’est pas une mince affaire.


Comment intégrer le BYOD dans un établissement scolaire?

Intégrer le BYOD suppose des modifications dans le rôle de l’enseignant, mais également au niveau de l’institution elle-même. Permettre l’utilisation d’outils multiples au sein d’un établissement scolaire demande des adaptations structurelles dans l’administration et la gestion de l’établissement. Les considérations des directions sont basées sur les caractéristiques techniques, mais également sur la gestion du personnel et des élèves. La politique interne de l’école doit être revue ainsi que les règles d’utilisation des technologies. Nous pouvons mettre en évidence différents points qu’il est nécessaire de prendre en considération pour la direction d’une école ou d’une commission scolaire qui souhaite intégrer le BYOD :

Permettre un accès fiable et performant au réseau Internet

L’accès au réseau est un élément primordial dans l’intégration d’un outil technologique dans une salle de classe. Il est indispensable d’avoir une connexion Internet qui permette d’accéder aux données facilement, avec une bande passante suffisante. Ces préalables sont nécessaires afin de permettre une utilisation de la plateforme de l’école à partir de tout appareil, de le configurer facilement et d’accéder au portail à partir de différents systèmes d’exploitation.

Favoriser l’équité entre les élèves

La technologie est vue comme un moyen facilitant l’apprentissage des élèves. Elle permet d’apporter des compétences complémentaires et nouvelles dans la salle de classe. Cependant, les nouvelles technologies sont intrinsèquement liées à des questions financières. La technologie est prise en charge soit par l’établissement, soit par les parents, mais quelqu’un doit payer la facture en bout de ligne. De surcroît, le BYOD augmente encore plus les réalités financières des écoles. En effet, chaque élève peut apporter avec lui l’outil qu’il désire et de ce fait, certains élèves auront le plus récent modèle d’une tablette tactile ou d’un ordinateur portable alors que d’autres devront se contenter d’un modèle plus ancien et moins fonctionnel. D’autres n’en auront pas du tout, car leurs parents ne pourront se le permettre. L’école devra donc veiller, dans la limite de ses moyens, à ce que tous les élèves puissent accéder à la technologie. Une provision suffisante de matériel fonctionnel permettra aux élèves de profiter des avantages des TIC en contexte éducatif. Aussi, l’école peut concrétiser des partenariats afin d’offrir aux parents des plans financiers accessibles. Enfin, notons qu’une connexion Internet fiable à la maison est nécessaire afin que l’élève puisse utiliser son appareil en dehors de l’école, un autre enjeu économique pour les parents que les écoles doivent considérer dans l’intégration du BYOD au sein de leur établissement.

Responsabiliser les élèves lors de l’utilisation de la technologie

Les études recensées, comme celle réalisée en Alberta (2012), montrent que la responsabilisation des élèves est l’élément essentiel d’une intégration technologique réussie. La distraction des élèves est souvent importante et il est nécessaire de « canaliser » l’utilisation de l’outil adopté. Autrement dit, les élèves doivent distinguer clairement les activités nécessaires à leur apprentissage et qui favorisent leur réussite scolaire. Ainsi, interdire certaines applications ou restreindre l’utilisation de l’outil à certaines périodes serait inutile et illusoire. Contourner les interdictions est chose facile et ils pourraient trouver de la motivation à le faire. Il est donc préférable de les confronter à leurs erreurs et de mettre en évidence les conséquences d’un mauvais usage sur leur réussite scolaire. En d’autres termes, l’utilisation des réseaux sociaux, des textos et autres éléments de communication ne doivent pas être proscrits, mais réfléchis. La solution la plus souvent adoptée par les établissements scolaires est l’utilisation d’une charte, d’un code de conduite ou d’un règlement d’ordre intérieur. Ce document est souvent complété avec l’aide des enseignants et des élèves afin qu’il soit le plus complet et le plus juste possible. Il est ensuite remis aux élèves qui devront l’approuver. Les parents sont bien entendu concernés, car ils sont des acteurs essentiels dans ce processus de responsabilisation. Un tel document devrait comporter les éléments suivants :

  • L’utilisation de l’appareil à l’intérieur de l’établissement implique des règles précises;
  • Les conséquences lors d’une utilisation non adéquate sont clairement définies;
  • La réglementation doit être modérée pour éviter une démotivation et un manque d’assiduité des élèves;
  • Les règles d’utilisation des sites Internet sont précisées et les sites interdits sont déterminés;
  • Les règles de conduite sont établies : le respect de soi-même, le respect des autres et le respect de l’école.

Pour cela, il est indispensable que les écoles :

  • Favorisent l’accès numérique en assurant la participation de tous les élèves;
  • Favorisent la communication par le biais d’interactions et échange d’informations; et
  • Favorisent l’aisance, c’est-à-dire qu’elles amènent les élèves à apprendre à utiliser leur outil d’un point de vue technique en vue de favoriser leur apprentissage.

Cette responsabilisation est essentielle, d’une part pour un bon fonctionnement de l’institution scolaire et pour une gestion optimale de l’enseignement-apprentissage d’autre part. En continuité, il est nécessaire que l’école prépare les élèves à devenir des citoyens numériques. Ceux-ci doivent comprendre et appliquer les règles d’un citoyen numérique actif, éthique et responsable. Il est donc nécessaire que l’école mette en place les moyens qui permettent aux élèves d’atteindre ces objectifs. Par exemple, en favorisant les expériences en ligne, par l’accès à des ressources numériques, des plateformes de collaboration et en amenant les élèves à utiliser des modes d’apprentissage différenciés.

En fonction des caractéristiques qui viennent d’être établies ci-dessus, nous pouvons constater que l’utilisation d’Internet dans un établissement scolaire demande des adaptations structurelles de la part de l’établissement, mais également de la part des enseignants. Comme nous l’avons montré précédemment, intégrer une approche BYOD montre des inconvénients en termes logistiques et techniques, mais présente également l’avantage non négligeable de préparer les élèves à la culture numérique et à l’utilisation pertinente d’un outil technologique. Ces différentes réalités mises en place adéquatement ont le potentiel de favoriser grandement le développement et l’apprentissage des apprenants dans un environnement BYOD. En somme, l’intégration dans l’établissement scolaire et la préparation de l’infrastructure sont des éléments essentiels à cette fin. Cependant, la plus grande partie du travail sera réalisée par l’enseignant qui devra l’intégrer dans sa salle de classe.


Comment mettre en place le BYOD dans une classe?

Enseigner et apprendre dans un environnement BYOD demande des adaptations. Il est nécessaire de poser des règles et de prendre des moyens afin de permettre une utilisation optimale de cette approche. Le but est de permettre aux apprenants de développer des compétences disciplinaires et transversales, mais aussi de construire leur culture numérique, et ce, en faisant usage de leur(s) outil(s) technologique(s) personnel(s) en salle de classe. Pour cela, nous avons vu dans le chapitre précédent que l’établissement scolaire doit mettre en place des moyens et des règles appropriés dans ce que nous pourrions considérer comme l’aspect macro de la gestion du BYOD.

De son côté, l’enseignant doit agir au niveau de la microgestion de l’environnement d’enseignement-apprentissage. Pour cela, il doit :

  • Personnaliser l’apprentissage afin de motiver les élèves à travers leurs intérêts et leurs besoins;
  • Favoriser la participation des élèves dans la classe et dans leur apprentissage, notamment en favorisant la communication, la coopération et la collaboration entre eux;
  • Favoriser la productivité des élèves. Les élèves peuvent produire du contenu à partir de ce qu’ils apprennent. Mettre les outils nécessaires à la production des documents : logiciels ou application pour s’organiser (cartes conceptuelles), pour écrire (traitement de texte) ou autre.

Globalement, il est nécessaire de favoriser la collaboration et le partage entre les élèves. Le BYOD permet à chaque élève d’apporter sa contribution dans un travail d’équipe et l’enseignant doit permettre tout en encadrant ces échanges. À titre d’exemple, il peut construire des séquences d’apprentissage où les élèves sont impliqués dans un projet qui mobilise leurs connaissances et leurs compétences. Le produit fini se trouvera souvent sous la forme d’un contenu numérique, en fonction de la place que l’enseignant donnera à la technologie au sein de sa classe. Ce dernier doit garder à l’esprit que l’outil n’est qu’un moyen parmi d’autres. D’ailleurs, les outils technologiques envisagés ne viendront qu’appuyer les séquences prévues. Ainsi, une réflexion sur la plus-value attendue lors de l’utilisation de l’outil est nécessaire afin de déterminer la place que prendra l’outil dans la salle de classe.

Comment intégrer le contenu numérique disponible?

Pour faciliter la gestion d’une classe BYOD, il importe à l’enseignant d’établir préalablement le contenu numérique dont il souhaite faire usage avec ses élèves. Ce contenu peut être sous la forme d’un e-book, d’un manuel numérique, d’un document texte, d’une carte conceptuelle, d’un tableur ou autre. De plus en plus d’entreprises ou de maisons d’édition élaborent des outils et des manuels pour les élèves. L’utilisation d’un contenu numérique favorise la motivation et l’intérêt de ces derniers pour le cours. Il serait donc pertinent de l’utiliser, mais adéquatement.

À cette fin, il faut que l’enseignant s’assure que chaque outil apporté en classe par ses élèves leur permet d’accéder et d’utiliser le contenu numérique préalablement sélectionné pour l’enseignement-apprentissage. Sans nécessairement exiger que chaque élève utilise le même logiciel pour effectuer une tâche, il faut par exemple que l’enseignant identifie avec les élèves des logiciels similaires qui les amèneront à la réaliser. À titre d’exemple, si un travail scolaire exige de produire une carte conceptuelle, un élève avec un ordinateur portable aura le choix d’utiliser un logiciel qu’il devra télécharger et installer (ex : cMap) ou d’utiliser directement un site Web de construction de cartes conceptuelles (ex : MindMUp). De son côté, un élève avec une tablette tactile aura le choix d’utiliser ces mêmes sites Web ou encore des applications conçues à cet effet (ex : Popplet). Bref, sans exiger une standardisation du contenu numérique utilisé en classe, le fait que le BYOD fait intervenir divers outils nécessite que tant l’enseignant que l’élève identifie les différents services en ligne, logiciels et applications qui permettront d’accomplir une activité d’apprentissage donnée. De plus, le fait que chaque élève pourrait avoir par exemple conçu une carte conceptuelle avec un outil différent diversifierait la présentation de leurs travaux auprès de leurs camarades et rendrait ainsi non seulement la réalisation mais aussi le partage de leurs productions davantage motivant.


Quelles ressources pratiques pour le BYOD?

Plusieurs types de ressources sont disponibles pour l’approche BYOD en fonction du public visé. Dans cette section, nous présentons une sélection de vidéos, d’articles et de blogues qui portent sur différents aspects pratiques du BYOD :

Vidéos à propos du BYOD

BYOD : AVAN, c’est pour maintenant! : une vidéo comique résumant le BYOD produite par le consultant pédagogique Marc-André Lalande.

Why BYOD? : une vidéo expliquant pourquoi le Peel District School Board (Ontario) a choisi d’implanter le BYOD dans ses écoles.

BYOD Classroom Management Video : une vidéo présentant des astuces pour gérer une classe BYOD.

BYOD for Students : une vidéo qui explique le BYOD aux élèves formés dans les écoles du Whitehall-Coplay School District (Pennsylvanie).

BYOT Success : vidéo relatant des implantations réussies du BYOD dans des écoles.

Articles ou blogues sur le BYOD

Tout ce que vous devez savoir sur le BYOD (PedagoTIC, 2014)

Le BYOD : un atout pour les classes numériques ? (emedia, 2013)

Le futur de l’éducation : BYOD en classe ! (Ludomag, 2013)

What Districts Should Know About BYOD and Digital Learning (EdTech, 2013)

Équipements à l’école. Et si on jouait à l’AVAN ? (TIPES, 2012)

AVAN : une politique souhaitable pour les écoles d’ingénieurs et les universités (TIPES, 2012)

Ces cours qui ne pourraient pas se faire sans une posture AVAN (TIPES, 2012)

Une question de confiance avant tout (Zecool, 2012)

Interro surprise sur vos portables (OWNI, 2012)

10 Real-World BYOD Classrooms (And Whether It’s Worked Or Not) (Edudemic, 2012)

Should Schools Embrace “Bring Your Own Device”? (neatoday, 2012)

5 Strategies to Deliver Edtech Access to Every Student (Getting Smart, 2012)

Infographic: Are You Going BYOD? (Getting Smart, 2012)


BYOD : Conclusion et références

L’idée derrière le BYOD est que les établissements scolaires se servent des appareils utilisés au quotidien par les élèves afin d’appuyer l’apprentissage. Toutefois, l’école devra également trouver les moyens d’introduire ces outils et de les rendre accessibles à tous, notamment en prévoyant des solutions pour les élèves qui ne peuvent se procurer d’outils technologiques. L’implication des parents dans le choix de l’outil, mais également dans le suivi de l’élève est donc primordiale, d’une part pour l’aider dans son appropriation de l’outil, mais également dans l’utilisation responsable de celui-ci.

En résumé, nous constatons que le BYOD encourage l’apprentissage à travers le temps et l’espace. Cependant, la formation, le soutien technique et pédagogique, tout comme les outils disponibles, sont des éléments essentiels à considérer dans l’implantation du BYOD en contexte scolaire. Il est par conséquent important que les acteurs pédagogiques soient conscients des implications positives et négatives d’une telle intégration. La perspective du BYOD est de permettre à l’élève ou à l’enseignant de choisir l’outil en fonction de la tâche à accomplir, et non l’inverse.

D’autre part, l’école doit établir un cadre d’action pour les technologies utilisées : quel outil pour quelle activité pédagogique? Quand l’utiliser? Comment l’utiliser? Pourquoi l’utiliser? Des questions qui donneront un sens à une utilisation pertinente de toute approche BYOD en contexte éducatif, et ce, tant pour l’élève que pour l’enseignant.

Certes, le BYOD apporte son lot de solutions par une disponibilité immédiate de l’outil numérique; il permet aussi d’instaurer dans la salle de classe une interactivité qui lui fait souvent défaut. Cependant, il faut mettre en place des balises qui permettent de créer un environnement BYOD accessible à tous. Autrement dit, il importe que l’innovation technopédagogique ne passe pas par une augmentation des inégalités sociales à l’intérieur de l’école.

Nous sommes toutefois conscients que cela représente tout un défi alors que les institutions scolaires font les frais de compressions budgétaires. Comment une commission scolaire ou une école peut-elle fournir des outils à des élèves de milieux défavorisés dont les enseignants utilisent l’approche BYOD alors que son budget ne le permet pas? Quelle solution économique choisir pour permettre à l’innovation pédagogique d’être possible pour tous? Faire une requête d’équipement informatique au niveau institutionnel ou encourager la création d’événements comme des spectacles pour financer l’achat de nouveaux outils par les élèves et leurs enseignants?

D’une certaine façon, il nous semble que le concept du « Apportez Votre Appareil Numérique » commence souvent par « Apportez Votre Propre Solution » afin d’aboutir à une intégration réussie des outils technologiques personnels au sein d’une salle de classe. Bref, pour répondre à notre question de départ, l’approche BYOD complexifie certes la tâche de l’enseignant, mais il est indéniable qu’elle offre des opportunités intéressantes dans l’utilisation des technologies éducatives.


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Bonne lecture!