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20 % de temps personnel en classe, pourquoi pas?

Travailler 80 % du temps sur des projets scolaires, et 20 % sur des projets personnels, voilà une approche à envisager en classe pour favoriser le goût d’apprendre, selon l’enseignant AJ Juliani!

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Travailler 80 % du temps sur des projets scolaires, et 20 % sur des projets personnels, voilà une approche à envisager en classe pour favoriser le goût d’apprendre, selon l’enseignant AJ Juliani!

À la base, le concept du 20 % vient des débuts de l’entreprise Google. Il consiste, pour les employés, à travailler 80 % du temps sur des projets Google et 20 % sur des projets personnels. Utopique? Il faut savoir que certains de ces projets personnels sont devenus des fleurons de Google : c’est le cas de Google Actualités et Google Mail.

L’idée avait comme but de motiver les employés à être créatifs, à aimer leur travail et, surtout, à rester chez Google. Dans le domaine des technologies, il y a beaucoup de petits projets (startup) qui se développent et qui attirent des ingénieurs ou des programmeurs voulant sortir de la routine et de la structure d’une grande entreprise. Des gens innovants qui se sentent coincés dans la routine et dans une structure trop rigide… Ça vous rappelle quelque chose?

Ceci dit, selon un article de  ZDNet, la pratique chez Google aurait depuis évolué vers une formule 120 %, ce qui implique un 20 % de projets personnels en plus du travail régulier, ce qui fait une bonne différence. Par contre, l’idée de départ est intéressante et pourrait certainement, en étant bien structurée, motiver une bonne partie des élèves. AJ Juliani, enseignant et fondateur du blogue Education is my life, a écrit un article suggérant une façon de planifier ce 20 % en classe. En gros, ce projet n’est pas évalué, mais l’élève doit travailler sur un sujet qui l’intéresse. Il doit aussi documenter sa démarche dans un journal de bord et la présenter devant la classe. Il y a donc énormément de possibilités d’apprentissage. Dans le concret, on pourrait adapter la formule de nombreuses façons.

Ce même auteur propose aussi l’article 10 reasons to try 20% time in the classroom, cette fois via Edudemic. Voici 5 des raisons de réfléchir à l’idée d’implanter cette approche dans votre classe, telles qu’il les propose.

1) Permettre aux élèves d’approfondir un sujet qui les inspire
Les programmes sont souvent surchargés et les différents sujets sont vus de façon superficielle. Les élèves vont donc développer leurs capacités à pousser plus loin.

2) Permettre aux élèves d’arrêter de jouer au « jeu de l’école »
De nombreux élèves font les travaux pour avoir des notes, qui se transforment éventuellement en un diplôme. Ils ne le font pas parce qu’ils sont passionnés. L’année dernière, une élève de 5e secondaire du nom de Rachel Camiré a fait une présentation à l’occasion de TEDx Drummondville, consacré à l’éducation. Cette élève, première de classe, expliquait bien l’importance de redéfinir ce « jeu ». Écoutez ou réécoutez sa présentation ici.

3) Permettre d’avoir du plaisir!
Qui ne veut pas avoir de plaisir dans la vie? Rien de plus à ajouter…

4) Apprendre dans l’action, non pas en étant passif
Apprendre les mathématiques est beaucoup plus efficace en réalisant des exercices qu’en écoutant l’enseignant. De même, faire soi-même la recherche sur un sujet rapporte beaucoup plus que d’écouter quelqu’un en parler.

5) Semer l’idée d’être un apprenant pour toute la vie
L’expérience de l’école influence grandement la perception de l’apprentissage. Certaines personnes quittent l’école et n’ouvrent plus jamais un livre, ni ne cherchent à découvrir de nouvelles choses, à cause de mauvais souvenirs. Donner le goût d’apprendre est un réel cadeau.

Alors, quand commencez-vous?

À propos de l'auteur

Sébastien Wart
Sébastien Warthttp://www.edulogia.com
Directeur à l'enseignement et à l'innovation pédagogique au Collège Saint-Paul. Spécialiste en intégration technologique, Sébastien a été conseiller en technologies de l’information et optimisation Web à la FÉEP ainsi que conseiller pédagogique en intégration des technologies et enseignant au Collège de Montréal.

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