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Un modèle d’utilisation des tablettes en classe : le chariot

À la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, on a décidé d’opter pour les chariots de tablettes partagés par une quinzaine d’enseignants. Deux d’entre eux sont venu en parler à l’occasion du 1er Sommet sur le iPad en éducation, le 1er mai dernier.

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À la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, on a décidé d’opter pour les chariots de tablettes partagés par une quinzaine d’enseignants. Deux d’entre eux sont venu en parler à l’occasion du 1er Sommet sur le iPad en éducation, le 1er mai dernier.

 

Depuis un peu plus d’un an déjà, Claire Ouellet et Harold Michaud font partie des enseignants qui peuvent avoir accès à un chariot de tablettes numériques iPad pour utiliser avec leurs élèves. La première enseigne le français en 1ère secondaire, et le second, l’histoire et la géographie en 2e secondaire.

 

Plutôt que d’opter pour un déploiement 1:1 (1 tablette par élève), l’option des chariots a été privilégiée. Les deux enseignants y voient de nombreux avantages. Claire Ouellet explique : « Actuellement, nous remarquons que les élèves travaillent plus et sont très concentrés lorsqu’ils utilisent le iPad. Comme la tablette doit retourner au chariot après le cours, ils veulent terminer la tâche dans le temps qui leur est accordé. »

 

Parmi les autres avantages qu’elle souligne, on note le fait que la tablette soit réinitialisée après chaque cours. Lorsque les élèves déposent le iPad dans le chariot, il est automatiquement remis à « zéro », revenant à l’état établi en premier lieu. De plus, il charge les appareils. « Grâce à cela, quand on commence une activité, tout le monde est prêt à se mettre au travail. » Claire Ouellet estime que c’est un gain important puisqu’elle n’a pas à gérer le fait qu’une tablette soit déchargée, ou qu’une application ait disparu…

 

Également, elle apprécie que les élèves n’aient plus à se déplacer pour se rendre au laboratoire informatique. Elle note aussi une nette diminution des photocopies et le côté attractif des documents en couleur.

 

À l’école secondaire de Rivière-du-Loup, où enseignent Claire Ouellet et Harold Michaud, on trouve 2 chariots de 30 iPads partagés par 3 enseignants. L’un des inconvénients soulevé est que ces derniers doivent se concerter pour que chaque groupe ait le chariot le plus souvent possible. De plus, comme les élèves ne peuvent pas apporter les appareils avec eux, il faut une planification rigoureuse des activités pédagogiques afin qu’elles soient terminées en classe.

 

Harold Michaud observe que les élèves des groupes qui voient plus d’un enseignant utilisateur du chariot sont plus habiles avec l’outil. D’ailleurs, au début de l’année, il n’était pas rare de voir la coopération s’installer entre les élèves, qui s’aidaient mutuellement à apprivoiser les nouvelles façons de faire.

 

Les enseignants trouvent avantageux que ce soit eux qui décident quand les iPads sont utilisés. Aussi, comme ce ne sont pas les appareils personnels des élèves, il n’y a pas de distraction liée aux courriels personnels, par exemple. « Nous n’utilisons pas uniquement l’iPad en classe. Nous nous servons encore du projecteur, du papier, etc. C’est un outil de plus », ajoute M. Michaud.

 

Il souligne par ailleurs que les élèves ne se blasent pas de l’utilisation du iPad puisqu’il est l’affaire de 3 enseignants seulement. « Cela crée chez eux une attente, notre cours devient tout d’un coup très populaire! ». « Cependant, ça rappelle aux jeunes qu’on peut utiliser l’outil pour travailler, et pas seulement pour jouer », renchérit Mme Ouellet.

 

Comme ils perdent leurs données dès que l’iPad retourne sur son chariot, les élèves ont appris à sauvegarder leurs données sur le portail de la commission scolaire. Harold Michaud y voit une responsabilisation des élèves. Il explique : « Le fait d’avoir un chariot oblige les jeunes à comprendre la procédure de sauvegarde pour conserver et retrouver leur travail. Si c’était pénible au début, ça va sans problème maintenant. » D’ailleurs, les élèves sont habitués à manipuler 3 versions d’un même document pour pouvoir le récupérer dans différentes situations : le document dans son application source (par exmple, dans Keynote) pour le bonifier au cours suivant, la version PDF pour consulter le contenu de n’importe quel appareil, et la version PowerPoint (pour poursuivre sur cet exemple) afin de l’ouvrir sur un autre ordinateur.

 

À la fin de leur présentation, les deux enseignants de la CS de Kamouraska-Rivière-du-Loup ont présenté à l’audience les applications coup de cœur des élèves, identifiées par un sondage maison. On remarque avant tout que leurs choix sont des applications qui permettent de créer.

 

1. La préférée des élèves est Keynote (pour faire des présentations visuelles) à 62 %.

 

2. Vient ensuite Audience (pour créer des questionnaires), intéressante pour introduire la nouvelle matière (activer les connaissances) ou pour réviser. Elle permet de créer des questions et de les grouper en catégories, de voir les résultats instantanément. « C’est très intéressant en histoire et géographie car ce sont des matières très visuelles. Cependant, cela demande à l’enseignant d’investir du temps de préparation », affirme Harold Michaud.

 

3. En troisième place, Notability. L’application permet de prendre des notes de toutes sortes et de construire des fiches de travail, voire même un cahier d’activités sur l’iPad.

 

4. On poursuit avec Pages, le traitement de texte. Les élèves disent aimer le fait de rendre un travail propre, soigné, moins brouillon.

 

5. Enfin, la 5e place revient à Inspiration, l’idéateur. En organisant leurs idées de façon visuelle, les élèves disent comprendre mieux. Pour l’enseignant, c’est une façon formidable de voir ce que les jeunes ont compris, leur raisonnement.

 

En terminant, M. Michaud a rappelé que le chariot a été révolutionnaire pour eux. Ils trouvent l’approche du déploiement de tablettes iPad sur chariot plus pédagogique que l’utilisation d’un iPad personnel car ils y voient moins de sources de distraction, un meilleur contrôle de l’outil, pas de problèmes de pile ou d’applications manquantes, etc. Ceci dit, il reconnaît qu’il faut alors des enseignants engagés qui n’ont pas peur de s’investir.

 

À lire aussi : Retour sur le 1er Sommet sur le iPad à l’école

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999. Elle s'implique cette année notamment dans l'Association Edteq et en tant que membre du comité d'orientation stratégique de l'ACELF.

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