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La classe la plus techno au pays

Six tableaux blancs interactifs pour le groupe, un ordinateur portable par élève et du mobilier adapté, voilà ce qui est offert à une trentaine de jeunes de première secondaire de l’école Dalbé-Viau, à Lachine. Ce serait le premier établissement d’enseignement secondaire à offrir une telle classe au Canada.

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Six tableaux blancs interactifs pour le groupe, un ordinateur portable par élève et du mobilier adapté, voilà ce qui est offert à une trentaine de jeunes de première secondaire de l’école Dalbé-Viau, à Lachine. Ce serait le premier établissement d’enseignement secondaire à offrir une telle classe au Canada.


La mise en place de ce projet a coûté 80 000 $, financée à 40 % par l’école, à 40 % par la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et à 20 % par l’entreprise Smart Technologies, un fabricant de tableaux blancs interactifs. Au cours des deux prochaines années, deux autres classes seront aussi équipées à la fine pointe de la technologie dans le cadre du Programme d’enrichissement des apprentissages informatisés (PEAI) offert à l’école. Le matériel pourrait toutefois être différent puisque l’on envisage l’installation de grandes tables de conférences interactives.

L’idée est née du constat que les jeunes, aussi branchés soient-ils, ne savent pas utiliser la technologie dans un contexte d’apprentissage. « Ils l’utilisent comme un gadget et non comme un outil. Ils vont sur Facebook et sur YouTube, ils font du clavardage, mais quand on leur demande d’écrire un texte, ils vont souvent nous rapporter un résultat très décevant parce qu’ils n’ont pas les outils pour le faire, ils ne les connaissent pas », mentionne Éric Durocher, enseignant de sciences et coordonnateur du programme.

Ainsi, en plus d’avoir du matériel dernier cri, les adolescents ont également deux périodes de classe supplémentaires où ils apprennent à utiliser les différents outils et logiciels dont ils se serviront dans leurs autres cours. « Souvent, la technologie freine les profs. Ils prennent du retard dans les notions de base parce qu’ils doivent enseigner comment utiliser l’outil en plus de la matière. Ainsi, on règle ce problème », indique M. Durocher.

Pour éviter les risques liés au transport (bris, vols, taxage, etc.), les élèves n’apportent pas leur portable à la maison pour faire leurs devoirs. Même si l’école est située en milieu défavorisé, les élèves ont tous accès à un ordinateur chez eux et leurs travaux sont accessibles sur un portail. Les laboratoires informatiques de l’école leur sont aussi facilement accessibles. « Le problème était surtout que les jeunes n’avaient pas tous les logiciels nécessaires à la maison. C’est pourquoi nous avons investi dans des clés USB », précise M. Durocher.

Pour les enseignants, il s’agit d’une adaptation importante, car ils doivent modifier leur manière d’enseigner. Ils ont tous reçu de la formation et jusqu’à maintenant, l’expérience se déroule bien.

L’année précédente, tous les élèves d’une classe de prolongement de cycle, soit des jeunes qui éprouvent des problèmes importants en français et en mathématiques, avaient également obtenu un portable chacun. « Les résultats ont été extraordinaires. On a doublé le taux de réussite dans cette classe qui est passé d’environ 30 % à 67 % en mathématiques et en sciences », mentionne le directeur de l’école, Jean-Pierre Amesse.

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À propos de l'auteur

Nathalie Côté
Nathalie Côté
Nathalie est journaliste. Ses thèmes de prédilection sont la famille, l’éducation, la santé, la consommation, l’environnement et les phénomènes sociaux. Elle collabore notamment au journal La Presse.

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