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L’enseignement et la lecture à l’écran

Avec la multiplication de nouvelles plateformes informatiques : lecteur multimédia, netbook, tablette électronique, tableau interactif, etc., la classe peut s’ouvrir à de nouvelles formes de lectures et d’apprentissages.

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Avec la multiplication de nouvelles plateformes informatiques : lecteur multimédia, netbook, tablette électronique, tableau interactif, etc., la classe peut s’ouvrir à de nouvelles formes de lectures et d’apprentissages.

Pour une lecture à l’écran efficace

Pour la spécialiste de l’intégration des technologies de l’information et de la communication en classe, Marie-France Laberge, la lecture est devenue plurielle. « Lire ne réfère pas automatiquement au livre pour les élèves qui fréquentent nos écoles actuellement; lire fait partie d’un univers où coexistent l’image, le son et l’écrit », explique-t-elle dans son texte Nouveaux Médias et transformation des pratiques de lecture.

On pourrait parler de translittératie, soit l’habileté à lire, écrire et interagir en utilisant une variété de plateformes, d’outils et de moyens de communications, tel que définit par Sue Thomas qui enseigne les nouveaux médias à l’Université de Montfort, en Angleterre.

Les effets positifs de ces nouvelles formes de lectures sont nombreux. L’interactivité permet au jeune lecteur d’« utiliser sa logique, sa réflexion, son sens de l’observation ou son imagination pour progresser dans le site », explique Marie-France Laberge.

La sociabilité permet à l’élève d’élargir son réseau en dehors de son groupe immédiat, et la mobilité lui permet de poursuivre son activité d’apprentissage à l’extérieur des murs de la classe.

Cependant, pour Marie-France Laberge, « […] la façon de lire et de s’approprier ses lectures doit être dirigée. C’est à l’enseignant de mettre en place les conditions de l’appropriation du savoir. La lecture hypermédia exige le développement de nouvelles compétences, non seulement parce qu’elle appelle la recherche d’informations dans différents modes sémiotiques (oral, écrit, images) et suivant différentes modalités sensorielles (vision, ouïe, toucher avec la souris), mais aussi parce que le mode d’organisation des documents se trouve également diversifié par rapport à l’imprimé ».

Elle poursuit d’ailleurs sur le même thème dans son texte Nos élèves entrent dans l’ère du numérique en ajoutant, « […] sans le développement par l’élève de véritables habiletés de recherche et de traitement de l’information,  “ les pratiques éducatives d’Internet pourraient se concevoir comme la fréquentation peu dérangeante d’une épicerie de la connaissance à l’échelle de la planète ” (Tesson, 1998). Internet est un réseau qui s’invente sous nos yeux et la nécessité d’amener l’élève à dépasser le comportement de simple consommateur semble être un des rôles importants de l’école des années 2000 ».

Ainsi, l’enseignant qui dirige une activité de collecte d’informations sur le web doit non seulement aider l’élève à formuler ses requêtes dans les moteurs de recherches, mais il doit aussi amener l’élève à distinguer les textes qu’il trouve dans sa recherche. Par exemple, l’élève qui a la pomme comme sujet découvrira une panoplie de textes allant de la recette à l’infopublicité. L’enseignant pourra guider l’élève vers les textes informatifs, l’aider à identifier ceux qui s’adressent à son niveau de lecture et faire le tri  des textes les plus crédibles.

En août 2010, s’est d’ailleurs tenu un camp de lecture à l’écran, organisé par le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport ayant pour axe principal la recherche et le traitement de l’information.

On y a notamment discuté de l’importance de maintenir son intention en tête dans les différentes étapes de recherche d’informations sur des supports informatiques. Puisque les jeunes entretiennent avec les technologies de l’information et de la communication des rapports ludiques ou de communication, il devient important, dans un processus d’apprentissage, d’encadrer davantage les recherches de l’élève pour éviter qu’il ne perde le fil. Le camp de lecture s’est également intéressé, comme on l’a vue plus haut, au sens qu’il faut savoir donner à l’information manipulée et à la compréhension des contextes où cette information s’exprime.

Des règles et des savoirs qui s’avèrent cruciaux dans un contexte de lecture en réseau puisque, comme l’explique Christian Vandendorpe dans Du papyrus à l’hypertexte, « […] la dynamique du Web tend ainsi à transformer la lecture en une activité fébrile où le lecteur est constamment à la surface de soi-même, surfant sur l’écume des sens offerts, emporté dans un kaléidoscope d’images et de fragments de texte oubliés dès qu’ils ont été perçus ».

À l’ère du m-learning

Le terme m-learning désigne l’utilisation de plateformes mobiles comme véhicules d’apprentissage. De nombreuses applications, dédiées à l’apprentissage de différentes matières, ont été développées pour des lecteurs multimédias, des téléphones intelligents ou pour des consoles de jeux portatives.

Difficile d’ignorer le fait que ce phénomène prend de l’ampleur en lisant le blogue du professeur d’anglais, François Guité : « Le m-learning n’est plus un phénomène marginal que l’école peut négliger. Un sondage auprès de mes élèves révèle que les trois quarts possèdent un ordinateur mobile quelconque : iPod touch, tablette numérique, ordinateur bloc-notes (notebook) ou ordinateur portable. Du coup, les élèves prennent en main leur éducation hors des murs de l’école et de la supervision des parents. »

Il devient dès lors important, selon lui, de préparer les élèves aux plateformes d’apprentissage pour mobiles, dont Hotseat, qu’il cite en exemple et constituer un réseau dans le but de partager et d’améliorer les usages de ces plateformes.

Application pour ordinateurs et appareils mobiles, la plateforme sociale Hotseat permet, par exemple, aux étudiants de proposer à l’enseignant une série de questions qu’ils souhaitent voir aborder en classe. Les questions récoltant le plus de votes pourront alors être abordées en classe. Une telle application, dite collaborative, fait appel à la participation de plusieurs utilisateurs.

On pourrait également citer l’exemple de CafeScribe, une application associée à un entrepôt numérique de plus de 10 000 manuels scolaires qui permet non seulement aux étudiants de se procurer des livres numériques, d’annoter les pages numériques de leur manuel, mais aussi de partager notes et discussions à propos du livre avec différents groupes d’utilisateurs, sur une plateforme virtuelle.

Aux applications collaboratives s’ajoutent également les applications personnelles qui permettent de poursuivre l’activité d’apprentissage à l’extérieur des murs de la classe. Par exemple, la boutique d’application d’Apple, offre à ce jour dans son catalogue, une centaine d’applications d’enseignement.

L’utilisateur du téléphone iPhone, du lecteur multimédia iPod Touch ou de la tablette électronique iPad, peut ainsi télécharger différentes applications pour parfaire son apprentissage des mathématiques, du français ou des langues. Aussi, en collaboration avec différentes universités à travers le monde, Apple offre dans le catalogue de sa boutique virtuelle iTunes, des centaines de conférences et cours magistraux couvrant différents domaines, et qui peuvent être téléchargés gratuitement et écoutés sur un baladeur numérique.

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