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Des éducateurs s’expriment à propos de la classe inversée

EducationWeek.org publiait récemment un article dans lequel des pédagogues donnent leurs impressions de cette tendance en éducation qui propose que les élèves voient la matière en dehors de la classe et qu’ils profitent du temps en présence de l’enseignant et de leurs pairs pour mettre en pratique les connaissances acquises.

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EducationWeek.org publiait récemment un article dans lequel des pédagogues donnent leurs impressions de la dynamique de classe inversée*, cette tendance en éducation qui propose que les élèves voient la matière en dehors de la classe et qu’ils profitent du temps en présence de l’enseignant et de leurs pairs pour mettre en pratique les connaissances acquises.

Selon l’auteure, Katie Ash, presque tous les ateliers traitant du sujet étaient remplis à capacité lors de la conférence internationale de l’International Society for Technology in Education (ISTE) qui a eu lieu cet été à San Diego. Nous avons également traité du sujet quelques fois par le passé, dont ici et .

Les enseignants semblent s’accorder pour dire qu’il y a plusieurs façons « d’inverser » la classe. En effet, certains proposent de regarder des vidéos en guise de devoirs, d’autres permettent même de les regarder en classe. D’autres encore produisent des vidéos en lien avec la matière, mais n’obligent pas les élèves à les visionner, leur proposant une variété de ressources pour qu’ils puissent choisir ce qui leur convient le mieux, tant qu’ils atteignent l’objectif final.

Ceux qui sont sceptiques par rapport à la méthode voient une version « high-tech » d’une ancienne technique : les lectures obligatoires. « On pensait initialement que la classe inversée était une innovation puisque nous sommes convaincus que les élèves n’aiment pas les devoirs à la maison », explique un enseignant de chimie. Selon lui, c’est finalement une meilleure version d’une mauvaise chose (better version of a bad thing)!

Un autre enseignant a débuté la pédagogie inversée en 2006, puis ne notant aucune différence dans l’apprentissage des élèves, il a modifié sa façon de faire. Il commence par une période exploratoire de réflexion et d’expérimentation guidée sur un thème, puis propose des laboratoires d’observation. Lorsqu’il est sûr que ses élèves sont allés au bout de ce qu’ils pouvaient trouver par eux-mêmes, alors il leur fournit le matériel d’instruction selon leurs besoins.

De l’autre côté, on trouve ceux pour qui la classe inversée fonctionne bien. C’est le cas d’enseignants de chimie du Colorado, dont nous avons déjà parlé, qui préconisent de trouver « quelle est la meilleure utilisation possible de votre temps face à vos élèves ». Elle peut bien sûr varier selon les contextes. D’ailleurs, eux aussi ont adapté la technique classique de façon à ce qu’elle convienne mieux aux élèves.

En résumé, les avantages de la dynamique de classe inversée comme technique d’enseignement se manifestent lorsque l’enseignant adapte le tout à la réalité de sa classe et réajuste en cours de route si nécessaire. De plus, il semble que c’est une technique qui n’aide pas un « mauvais » enseignant à devenir meilleur.

Pour lire les témoignages complets et d’autres, consultez l’article complet :
Educators Evaluate ‘Flipped Classrooms’

 

* Mise à jour 12h24 : Suite à la parution de l’article, des influenceurs du milieu de l’éducation au Québec et au Nouveau-Brunswick ont proposé sur Twitter une traduction plus juste du concept “flipped classroom” par “dynamique de classe inversée”. Nous laissons tout de même à certains endroits dans le texte les deux autres appellations couramment rencontrées, soit “classe inversée” et “pédagogie inversée”.

 

À propos de l'auteur

Audrey Miller
Audrey Millerhttps://ecolebranchee.com
Directrice générale de l'École branchée, Audrey détient une formation universitaire de 2e cycle en technologies éducatives et un baccalauréat en communication publique. Membre de l'Ordre de l'Excellence en éducation du Québec, elle s'intéresse particulièrement au développement professionnel des enseignants, à l'information à l'ère du numérique et à l'éducation aux médias, tout en s'activant à créer des ponts entre les acteurs de l'écosystème éducatif depuis 1999. Elle s'implique cette année notamment dans l'Association Edteq et en tant que membre du comité d'orientation stratégique de l'ACELF.

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